«Invités du roi»: l’Arabie saoudite couvre les frais du Hajj de 60 Pakistanais

Soixante Pakistanais se rendront en Arabie saoudite la semaine prochaine pour accomplir le Hajj. (Photo, AFP)
Soixante Pakistanais se rendront en Arabie saoudite la semaine prochaine pour accomplir le Hajj. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 23 juin 2023

«Invités du roi»: l’Arabie saoudite couvre les frais du Hajj de 60 Pakistanais

  • Le Royaume couvre les dépenses liées au Hajj des pèlerins sélectionnés dans le cadre du «programme des invités du Gardien des Deux Saintes Mosquées»
  • Des fidèles pakistanais ont remercié le roi Salmane et le prince héritier pour avoir sponsorisé leur pèlerinage, et prient pour la prospérité du Royaume

ISLAMABAD: Soixante Pakistanais se rendront en Arabie saoudite la semaine prochaine pour accomplir le Hajj en tant qu’invités du roi Salmane dans le cadre d’un programme spécial qui couvre leurs dépenses liées au Hajj, a annoncé mercredi un responsable de l’ambassade saoudienne.

La semaine dernière, le souverain saoudien a émis une directive selon laquelle le pays riche en pétrole accueillerait cette année 1 300 pèlerins du Hajj en provenance de 90 pays dans le cadre du «programme des invités du Gardien des Deux Saintes Mosquées».

«Cette initiative du ministère saoudien des Affaires islamiques est un événement annuel au cours duquel des personnes de divers pays musulmans sont invitées à accomplir le Hajj en tant qu’invités du roi saoudien», explique Aboubakar Siddique, chargé des affaires de l’Oumma islamique à l’ambassade saoudienne, à Arab News lors d’une cérémonie.

«Cette année, 60 pèlerins pakistanais, hommes et femmes confondus, se rendent en Arabie saoudite pour accomplir le Hajj dans le cadre de cette initiative», précise-t-il, ajoutant qu’il s’agit d’un Hajj entièrement sponsorisé.

Le voyage, l’hébergement et toutes les autres dispositions prises pendant le Hajj seront couverts par le ministère saoudien des Affaires islamiques, car ces pèlerins sont considérés comme des invités spéciaux du roi Salmane, indique-t-il.

Selon M. Siddique, ce programme existe depuis plusieurs années et, l’année dernière, 40 Pakistanais ont effectué le Hajj en tant qu’invités spéciaux du roi. «Les participants sont sélectionnés en fonction de leurs contributions significatives au pays d’accueil, la majorité d’entre eux étant des oulémas», note-t-il.

Parmi les autres participants figurent des personnes qui ont servi leur communauté et joué un rôle dans la promotion des relations pakistano-saoudiennes. Hafiz Zoubaïr Hassan, un ouléma de Lahore, a remercié le roi saoudien et le prince héritier Mohammed ben Salmane de lui avoir accordé la possibilité d’accomplir le Hajj.

«Je prie pour que les dirigeants saoudiens continuent à jouer un rôle positif et constructif dans l’amélioration du monde musulman, car chaque fois que l’Oumma a besoin de leur soutien, ils sont toujours en première ligne», dit-il à Arab News.

M. Hassan a salué les relations étroites entre le Pakistan et l’Arabie saoudite, les comparant à deux cœurs battant dans un même corps. «Je pense que cette relation de longue date durera indéfiniment», poursuit-il.

Syed Hayat Ullah Khan, un ouléma de Peshawar, ville du nord-ouest du Pakistan, estime que ce jour est «le plus important et le plus inoubliable» de toute sa vie. «Je chérirai à jamais l’honneur que m’ont fait les dirigeants saoudiens en m’invitant à accomplir le Hajj», confie-t-il à Arab News.

M. Khan a félicité le roi saoudien et le prince héritier pour leur contribution à la promotion de la paix dans le monde musulman.

Mohtasim Elahi Zahir, un autre ouléma basé à Lahore, a exprimé sa gratitude après avoir reçu ses billets d’avion et son visa pour le Hajj. «Il s’agit d’une grande vertu et d’un service rendu aux musulmans par les Saoudiens, et nous prions pour la paix, le progrès et la prospérité du Royaume», assure-t-il à Arab News.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Short Url
  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Short Url
  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.