Dior se concentre sur le vêtement dans un défilé futuriste

Les mannequins ont émergé du sous-sol par des trappes, donnant dès le début l'aperçu de l'ensemble de la collection ponctuée de couleurs vives, rose, bleu ou vert fluo. (AFP)
Les mannequins ont émergé du sous-sol par des trappes, donnant dès le début l'aperçu de l'ensemble de la collection ponctuée de couleurs vives, rose, bleu ou vert fluo. (AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

Dior se concentre sur le vêtement dans un défilé futuriste

  • Les mannequins ont émergé du sous-sol par des trappes, donnant dès le début l'aperçu de l'ensemble de la collection ponctuée de couleurs vives, rose, bleu ou vert fluo
  • Ils ont fait le tour du pavillon installé dans la cour de l'Ecole militaire, avant de disparaître et réapparaître grâce au même système

PARIS: A l'heure où la mode est un spectacle mêlant art, musique et performance, Dior a fait un choix presque audacieux, mettant le vêtement au centre d'un défilé à la scénographie futuriste vendredi à Paris.

Les mannequins ont émergé du sous-sol par des trappes, donnant dès le début l'aperçu de l'ensemble de la collection ponctuée de couleurs vives, rose, bleu ou vert fluo.

Ils ont fait le tour du pavillon installé dans la cour de l'Ecole militaire, avant de disparaître et réapparaître grâce au même système, laissant les invités observer chaque look sous plusieurs angles dans un cadre minimaliste, couleur gris Dior.

"Le message est simple: tout tourne autour du vêtement", a expliqué à l'AFP le Britannique Kim Jones, qui célèbre par cette collection ses cinq ans à la tête de la mode masculine de Dior.

En faisant ainsi, Dior se positionne en yin du yang de Louis Vuitton, autre maison du géant du luxe LVMH.

Cela saute aux yeux après les débuts de Pharrell Williams comme directeur créatif des collections homme de Louis Vuitton, qui a transformé le Pont-Neuf, le plus ancien de Paris, en boîte en plein air où se sont succédé défilé, "after-party" et concerts avec une pluie de célébrités.

Claquettes-chaussettes

"Ce que je fais, ce sont toujours de vrais vêtements. Je pense vraiment à ce que le client veut. Quand on travaille pour une grande marque, c'est important", a déclaré Kim Jones au cours d'une "preview" (aperçu de la collection) à la veille du défilé, dans un "showroom" de Dior, à deux pas de l'Arc de Triomphe.

La nouvelle collection utilise abondamment le célèbre motif "cannage" de Dior et se pimente avec des hauts à imprimé léopard inspirés de l'époque où Yves Saint Laurent était le directeur artistique de la maison, à la fin des années 1950.

"Je voulais revenir à ce qu'était Dior, le New Look mais avec un côté punk", a souligné le créateur.

"Un message subtilement subversif" entre les Teddy Boys, mouvement de la sous-culture britannique des années 1950 constitué de jeunes portant des vêtements d'inspiration édouardienne et considérés comme violents, et Malcolm McLaren, producteur des Sex Pistols à la fin des années 1970.

La tradition et la subversion se mélangent chez Dior, tout comme le masculin et le féminin. Les chapeaux portés par ces "hommes-fleurs" évoquent la passion de Christian Dior pour le jardinage.

Les mocassins avec une semelle épaisse sont une chaussure star du défilé, à moins que l'on n'opte pour des claquettes-chaussettes.

Demi Moore dans les parages 

"Nous avons pris des contributions de Christian Dior, Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré et John Galliano, les cinq premiers directeurs artistiques", a ajouté Kim Jones.

Un autre pied de nez à Vuitton, qui est allé chercher une star mondiale avec un profil hors de la mode comme directeur créatif pour parler à des publics plus larges.

Kim Jones, lui-même, a été chargé de la mode masculine chez Louis Vuitton et a contribué à lancer le mélange de couture et de streetwear qui a entraîné une croissance énorme de la marque.

Outre Dior, il est directeur des collections femme et haute couture chez Fendi, la maison italienne pour laquelle il a fait défiler la star hollywoodienne Demi Moore, avec laquelle il est très ami.

L'actrice, qu'il présente comme "mon épouse" et qui aime se faire appeler "Mrs Jones", a assisté au défilé. Elle a également créé l'évènement pendant la "preview" en venant avec son petit chihuahua Pilaf dans un porte-bébé canin conçu, naturellement, par Kim Jones.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.