Dans la ville russe de Rostov, Wagner déploie des chars et ses rebelles armés

Les transports publics municipaux fonctionnent toujours mais les itinéraires ont été modifiés pour éviter le centre-ville, a ajouté M. Golubev. (AFP)
Les transports publics municipaux fonctionnent toujours mais les itinéraires ont été modifiés pour éviter le centre-ville, a ajouté M. Golubev. (AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

Dans la ville russe de Rostov, Wagner déploie des chars et ses rebelles armés

  • À un grand carrefour du centre-ville, un véhicule blindé équipé d'une mitrailleuse et une douzaine d'hommes en treilis portant des brassards argentés sont visibles, ont rapporté des journalistes dans la ville
  • Des véhicules blindés de transport de troupes et des chars sont stationnés dans d'autres parties du centre de la ville

ROSTOV-SUR-LE-DON: Le hurlement des sirènes d'ambulances et des véhicules de  police déchire l'air samedi à Rostov-sur-le-Don, lieu stratégique du commandement russe pour ses opérations en Ukraine, où le groupe paramilitaire Wagner affirme avoir pris le contrôle de sites clés.

À un grand carrefour du centre-ville, un véhicule blindé équipé d'une mitrailleuse et une douzaine d'hommes en treilis portant des brassards argentés sont visibles, ont rapporté des journalistes dans la ville.

Des véhicules blindés de transport de troupes et des chars sont stationnés dans d'autres parties du centre de la ville, notamment à l'extérieur d'un magasin de jouets et d'un cirque, selon les mêmes sources.

Des passants s'arrêtent pour regarder le passage des véhicules militaires, y compris les camions de transport, et d'autres hommes armés de fusils, également avec des brassards argentés, au repos.

Russie : l'Occident très attentif, Kiev pointe la faiblesse de Moscou

De nombreux pays suivaient très attentivement samedi la situation en Russie, soulignant que les prochaines heures s'annonçaient cruciales, après l'entrée en rébellion du chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine contre les troupes régulières russes. Une crise qui démontre la faiblesse de Moscou, selon l'Ukraine.

 

. UKRAINE

Kiev voit dans le déclenchement de cette rébellion "une fenêtre d'opportunité" pour l'Ukraine, selon la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

La mutinerie du groupe Wagner illustre la faiblesse de la Russie, pays plongé dans "le mal et le chaos", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant que l'Ukraine protégeait le reste de l'Europe.

"La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale", a-t-il estimé sur les réseaux sociaux. "Il est tout aussi évident que l'Ukraine est capable de protéger l'Europe contre une contamination par le mal et le chaos russe".

 

. UNION EUROPEENNE et G7

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, après avoir noté dans un premier temps que l'événement était "un problème interne à la Russie", tout en indiquant suivre la situation "attentivement", a rappelé dans un tweet que "notre soutien à l'Ukraine est inébranlable".

Il a également indiqué avoir activé le "centre de réponse de crise" de l’UE pour coordonner les échanges entre les Vingt-Sept, en amont d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue lundi au Luxembourg.

Et ajouté que les ministres des Affaires étrangères du G7 s'étaient également entretenus samedi, sans livrer aucun détail sur le contenu de ces échanges.

 

. TURQUIE

Le Kremlin a indiqué que le président Vladimir Poutine avait reçu samedi le "plein soutien" de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien téléphonique.

 

. BELARUS

La rébellion de Wagner est un "cadeau" fait à l'Occident, a estimé la diplomatie bélarusse.

 

. ROYAUME-UNI

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé samedi, à la BBC, "toutes les parties à être responsables et à protéger les civils", ajoutant qu'il suivait la situation "de près" et s'entretiendrait avec certains des alliés du Royaume-Uni dans la journée.

"Dans les heures qui viennent, la loyauté des forces de sécurité russes, en particulier de la Garde nationale russe, sera essentielle pour l'issue de la crise. Cela représente le défi le plus important pour l'Etat russe ces derniers temps", a écrit de son côté le ministère de la Défense, dans un point quotidien sur Twitter.

 

. FRANCE

Le président français Emmanuel Macron "suit la situation de près. Nous restons concentrés sur le soutien à l'Ukraine", a indiqué la présidence française.

 

. ITALIE

La Première ministre italienne Giorgia Meloni "suit de près les évènements qui se déroulent en Russie, qui montrent comme l'agression contre l'Ukraine provoque également de l'instabilité dans le pays", ont déclaré dans un communiqué ses services.

Sur Twitter, le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a conseillé aux Italiens vivant en Russie "d'être prudents".

 

. ALLEMAGNE

Le chancelier Olaf Scholz "se tient informé en permanence". "La situation reste très dynamique, nous la suivons donc de très près et nous nous coordonnons également avec nos alliés les plus proches", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la chancellerie.

Le ministère des Affaires étrangères a actualisé ses conseils aux voyageurs, préconisant, sur son site internet, "d'éviter le centre-ville de Moscou jusqu’à nouvel ordre", ainsi que "les installations  gouvernementales, en particulier militaires".

 

. AUTRICHE

Le chancelier autrichien conservateur Karl Nehammer, l'un des rares chefs de gouvernement à être allé rencontrer Poutine à Moscou après le déclenchement de l'invasion russe de l’Ukraine, insiste sur le danger nucléaire.

"Les opérations de la Fédération de Russie sont toujours de la plus haute importance, car (elle) possède un grand potentiel d'armes biologiques, chimiques et nucléaires. En cela, la cohésion et l'unité de l'UE sont de la plus haute importance".

L'Autriche conseille aussi à ses ressortissants en Russie d'éviter les territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dont les régions de Rostov et Krasnodar, et appelle à la vigilance à Moscou et dans les grandes villes.

 

. PAYS NORDIQUES

La Suède, la Norvège et le Danemark ont réagi par les voix de leurs ministres des Affaires étrangères respectifs. Les deux premiers ont indiqué "suivre de près l'évolution de la situation en Russie". La Norvège déconseille également tout voyage en Russie.

Quant au Danemark, il recommande à ses citoyens actuellement en Russie "de rester à l'intérieur, (de) patienter et (de s')informer par l'intermédiaire de médias tels qu'Itar-Tass".

 

. BELGIQUE

"La situation en Russie est sérieuse. Je continue à suivre de près l'évolution de la situation avec mes services, et à voir quel impact elle aura sur le conflit", a twitté la ministre belge de la Défense Ludivine Dedonder.

 

. REPUBLIQUE TCHEQUE

La République tchèque, par la voix de deux de ses ministres, a réagi samedi avec une certaine ironie.

"Voilà, nous savons enfin ce que les Russes entendaient par une Opération spéciale. Après 16 mois de guerre en Ukraine, la Russie fait la guerre à la Russie", a déclaré la ministre de la Défense Jana Cernochova.

"Ce n'est pas une surprise. C'est une tradition chez eux. Les guerres ratées finissent toujours par l'exécution du Tsar, suivie de chaos et d'une guerre civile supervisée par les espions des services secrets. Félicitations!", a-t-elle ajouté.

Quant au ministre des Affaires étrangères Jan Lipavsky, il s'est contenté d'un laconique: "Je peux voir que mes vacances d'été en Crimée approchent".

Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé que ses troupes ont pris le contrôle du principal centre de commandement militaire russe pour les opérations ukrainiennes ainsi que d'une base aérienne dans la ville, promettant de renverser les principaux chefs militaires de Moscou.

Evguéni Prigojine a également affirmé être à la tête de 25.000 combattants.

Ville portuaire située à un peu plus de 100 kilomètres de la frontière ukrainienne, Rostov a été fondée au XVIIIe siècle et abrite le commandement militaire du sud de la Russie.

Contrairement à d'autres grandes villes russes plus éloignées des lignes de front, Rostov qui compte un peu plus d'un million d'habitants, a subi les contrecoups du conflit en Ukraine voisine.

Une personne a été tuée en mars dernier dans l'incendie d'un bâtiment du FSB - le service de renseignement russe en charge de la sécurité intérieure - à Rostov. La région a également été la cible ces derniers mois de plusieurs attaques de drones.

Le gouverneur régional Vasily Golubev a appelé les habitants à ne pas quitter leur domicile sauf en cas d'absolue nécessité? soulignant que tout rassemblement de masse prévu dans la ville avait été annulé.

Il a également demandé à la population de ne pas utiliser l'autoroute M4 - principal axe routier reliant Moscou au sud de la Russie - car des tronçons ont été fermés et de grandes files de voitures se sont formées tout le long.

Les transports publics municipaux fonctionnent toujours mais les itinéraires ont été modifiés pour éviter le centre-ville, a ajouté M. Golubev.

"La situation qui s'est créée nécessite une concentration maximale des efforts pour maintenir l'ordre", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. "Les forces de l'ordre font tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité des habitants de notre région."


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.