Yémen: Lancement de projets financés par l'Arabie saoudite pour un montant de 300 millions de dollars

Al-Alimi, ainsi que des responsables yéménites et saoudiens, ont participé à un événement à Al-Mukalla pour lancer les projets dans plusieurs secteurs. (SPA)
Al-Alimi, ainsi que des responsables yéménites et saoudiens, ont participé à un événement à Al-Mukalla pour lancer les projets dans plusieurs secteurs. (SPA)
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Yémen: Lancement de projets financés par l'Arabie saoudite pour un montant de 300 millions de dollars

  • Les projets comprennent la construction d'un hôpital pour cancéreux, la rénovation d'un hôpital universitaire et la création d'une centrale électrique de 25 mégawatts
  • Le Programme saoudien de développement et de reconstruction pour le Yémen finance également la réhabilitation du poste frontière d'Al-Wadea avec l'Arabie saoudite, la préservation de la vieille ville de Shibam et la construction de deux écoles

AL-MUKALLA : Rashad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, a inauguré dimanche 20 projets de développement financés par la SDRPY (Programme saoudien de développement et de reconstruction pour le Yémen), d'un montant total de 1,2 milliard de riyals saoudiens (1 SAR = 0,24 Euro), à Hadramout, la province du sud-est du Yémen.

Al-Alimi, ainsi que des responsables yéménites et saoudiens, ont participé à un événement à Al-Mukalla, la capitale du Hadramout, pour lancer les projets, dans le but de soulager les souffrances des Yéménites et résoudre des problèmes majeurs dans les domaines de la santé, de l'éducation, des transports et de l'énergie.

Les projets comprennent la construction d'un hôpital pour cancéreux, la rénovation d'un hôpital universitaire, la création d'une centrale électrique de 25 mégawatts et de routes à Al-Mukalla, Seiyun et dans d'autres villes de l'Hadramout.

La SDRPY finance également la réhabilitation du poste frontière d'Al-Wadea avec l'Arabie saoudite, la préservation de la vieille ville de Shibam, la construction de deux écoles, la rénovation du palais de Seiyun et de nombreux projets dans les domaines de l'agriculture et de la pêche.

Lors d'une autre réunion de responsables gouvernementaux et de dignitaires locaux, Al-Alimi a déclaré que son gouvernement commencerait à mettre en œuvre la décentralisation dans le Hadramout en permettant à la province de gouverner et de gérer ses propres ressources.

Si la décentralisation réussit dans l'Hadramout, a-t-il dit, d'autres provinces sous le contrôle du gouvernement suivront.

« L'Hadramout gérera ses finances, son administration et sa sécurité de manière indépendante, et nous garantissons que tous les gouvernorats bénéficieront du même niveau de privilège. Si cette initiative est couronnée de succès, elle sera introduite dans toutes les provinces », a poursuivi Al-Alimi.

Le gouverneur du Hadramout, Mabkout ben Madhi, a remercié l'Arabie saoudite pour ces projets et a exhorté le gouvernement yéménite à remédier à la détérioration des services, à la flambée des prix des denrées alimentaires et d'autres produits de base, et à stabiliser le riyal yéménite.

Le dirigeant yéménite, accompagné de ses conseillers et des ministres de son gouvernement, a atterri à Al-Mukalla samedi pour la première fois depuis la création du conseil présidentiel en avril 2022.

Par ailleurs, un soldat yéménite a été tué dimanche lors d'affrontements avec des militants d'Al-Qaïda dans la province d'Abyan, dans le sud du pays, ont indiqué des responsables locaux de la sécurité.

Al-Qaïda a lancé une attaque contre les forces gouvernementales yéménites dans la vaste vallée accidentée d'Omaran, dans la province d'Abyan, provoquant des affrontements de plusieurs heures avec les troupes gouvernementales.

Cette attaque est la plus récente contre-attaque et stratégie de guérilla utilisée par Al-Qaïda contre les troupes yéménites qui ont pris d'assaut la vallée l'année dernière.

Des dizaines de soldats ont été tués ou blessés depuis septembre, lorsque les forces indépendantistes du Sud ont lancé une offensive contre Al-Qaïda dans les provinces d'Abyan et de Shabwa.

Par ailleurs, des combats sporadiques ont éclaté entre les troupes gouvernementales et les Houthis à Taïz et à Dhale, alors que la milice a déployé des troupes à l'extérieur des villes clés et lancé des attaques de drones contre les troupes gouvernementales.

Les troupes de l'armée yéménite ont entamé des combats contre les Houthis à Al-Osefrah, au nord de Taïz, samedi, alors que les militants poursuivaient leurs assauts au sol et par drone pour prendre le contrôle de nouvelles zones de la ville assiégée.

Les soldats yéménites ont également échangé des tirs de mortier et d'armes lourdes avec les Houthis dans la zone d'Al-Ahsha, au nord de Dhale, selon des responsables locaux et les médias.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël poursuit son offensive à Gaza, échec de l'appel au cessez-le-feu à l'ONU

Une photo prise dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 8 décembre 2023, montre un char de l'armée israélienne roulant dans un champ, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
Une photo prise dans le sud d'Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 8 décembre 2023, montre un char de l'armée israélienne roulant dans un champ, au milieu des combats continus entre Israël et le groupe militant Hamas (Photo, AFP).
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  • Le Hamas a «fermement condamné» samedi le véto américain, le qualifiant de «position immorale et inhumaine» et de «participation directe» aux «massacres»
  • Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont fait 17487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des moins de 18 ans, selon un dernier bilan

JÉRUSALEM: Israël maintient son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza samedi, après le véto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Le Hamas a "fermement condamné" samedi le véto américain, le qualifiant de "position immorale et inhumaine" et de "participation directe" aux "massacres", selon Ezzat al-Rishq, haut-responsable politique du mouvement.

Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont fait 17.487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des moins de 18 ans, selon un dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Sur la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, une frappe israélienne a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas samedi.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sanglante, menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, au cours de laquelle 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées selon les autorités israéliennes, et environ 240 autres prises en otage dont 138 restent captives.

En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans le territoire, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer.

"Il fait si froid et la tente est si petite. Je n'ai que les vêtements que je porte. Je ne sais toujours pas quelle sera la prochaine étape", souffle Mahmud Abu Rayan, déplacé de Beit Lahia (nord).

«Echec moral»

Le véto américain vendredi devant le conseil de sécurité de l'ONU a été rapidement condamné par les organisations humanitaires, Médecins sans frontières (MSF) déclarant que l'inaction du Conseil de sécurité des Nations unies le rend "complice du massacre" dans la bande de Gaza.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a également fustigé "l'échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l'agression contre notre peuple dans la bande de Gaza en raison de l'utilisation par les Etats-Unis de leur droit de véto", qu'il a qualifié de "honte" et de "nouveau blanc-seing donné à l'Etat occupant pour massacrer, détruire et déplacer".

Selon lui, l'utilisation du véto montre le "mensonge" des Etats-Unis lorsqu'ils disent se préoccuper des pertes civiles.

A l'ONU, l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood a justifié le véto américain.

"Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre", a-t-il déclaré vendredi, dénonçant l'"échec moral" de l'absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a estimé de son côté  que le cessez-le-feu "empêcherait l'effondrement de l'organisation terroriste Hamas, qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et lui permettrait de continuer à diriger la bande de Gaza".

L'armée israélienne a déclaré vendredi avoir frappé "plus de 450 cibles" en 24 heures à Gaza, montrant des images de frappes effectuées depuis des navires de guerre en Méditerranée.

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 40 morts près de la ville de Gaza, au nord, et de dizaines d'autres à Jabalia et à Khan Younès, au sud.

«Contexte humanitaire cauchemardesque»

Après deux mois de conflit et de bombardements, le chef de l'ONU Antonio Guterres a déclaré que "la population de Gaza regarde vers l'abîme".

"Les gens sont désespérés, effrayés et en colère", a-t-il déploré vendredi, soulignant que "tout cela se déroule dans un contexte humanitaire cauchemardesque".

Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis déplacés par la guerre se sont dirigés vers le sud, transformant Rafah, le long de la frontière fermée avec l'Egypte, en un vaste camp de réfugiés.

Pendant que le nombre de décès de personnels médical et humanitaire dans le conflit s'alourdit, un projet de résolution soumis à l'OMS par 17 pays membres et la Palestine, au statut particulier, a exigé vendredi qu'Israël respecte pleinement ses obligations de protection envers ces travailleurs dans la bande de Gaza.

Ils ont demandé à Israël de "respecter et protéger" les travailleurs médicaux et humanitaires chargés exclusivement de tâches médicales, ainsi que les hôpitaux et autres installations médicales.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnaient encore tant bien que mal jeudi.

Face au nombre croissant de victimes civiles, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré vendredi à la presse que Washington estimait qu'Israël devait faire davantage pour protéger les civils dans le conflit.

"Nous reconnaissons tous qu'il est possible de faire davantage pour réduire le nombre de victimes civiles. Et nous allons continuer à travailler avec nos homologues israéliens à cette fin", a-t-il déclaré.

Le bilan s'est également alourdi en Cisjordanie occupée par Israël, où les forces israéliennes ont abattu six Palestiniens vendredi, selon le ministère de la Santé du territoire.

Israël a déclaré vendredi avoir perdu 91 soldats à Gaza, précisant que deux autres militaires avaient été blessés lors de l'échec d'une tentative de libération d'otages dans la nuit, ajoutant que "de nombreux terroristes" avaient été tués au cours de l'opération.

Le Hamas a affirmé qu'un otage avait été tué au cours de l'opération et a diffusé une vidéo montrant le corps, qui n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante.

Des pièces de roquettes, des lanceurs et d'autres armes du Hamas, ainsi qu'un tunnel d'un kilomètre, ont été découverts à l'université Al-Azhar, dans la ville de Gaza, a indiqué l'armée, qui a conseillé aux habitants de se déplacer vers l'ouest.

Attaque de l'ambassade américaine

Une attaque contre l'ambassade américaine en Irak vendredi a renforcé les craintes d'un conflit régional plus large.

Des salves de roquettes ont été lancées contre la mission dans la zone verte lourdement sécurisée de Bagdad, s'ajoutant à des dizaines de récentes frappes de roquettes et de drones par des groupes pro-iraniens contre les forces américaines ou de la coalition en Irak et en Syrie.

Par ailleurs, trois combattants du Hezbollah et un Syrien ont été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne sur leur voiture dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).


Syrie: Sept membres des forces prorégime tués par le groupe Etat islamique

Des soldats syriens participent à des exercices militaires conjoints avec des soldats russes sur la base navale de Tartous, le long de la côte méditerranéenne syrienne. (Photo, SANA via AFP)
Des soldats syriens participent à des exercices militaires conjoints avec des soldats russes sur la base navale de Tartous, le long de la côte méditerranéenne syrienne. (Photo, SANA via AFP)
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  • L'EI a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis la badia, le vaste désert syrien où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires
  • La veille, cinq combattants pro-Iran ont été tués dans une attaque similaire du groupe dans la même région selon l'OSDH

BEYROUTH: Sept membres des forces prorégime ont été tués vendredi dans une attaque du groupe Etat islamique (EI) dans le vaste désert syrien où se cachent des jihadistes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Les assaillants étaient juchés sur des motos quand ils ont ouvert le feu sur un poste militaire, tuant au moins sept combattants prorégime, Syriens et étrangers", dans les environs de Boukamal, dans la province de Deir Ezzor (est), a indiqué à l'AFP le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.

L'EI a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis la badia, le vaste désert syrien où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires qu'il contrôlait dans ce pays.

La veille, cinq combattants pro-Iran ont été tués dans une attaque similaire du groupe dans la même région selon l'OSDH.

Et le 8 novembre, au moins 34 membres des forces prorégime avaient péri dans une série d'attaques de l'EI visant des positions militaires et barrages de contrôle dans la badia, qui s'étend de la province centrale de Homs à la frontière orientale avec l'Irak.

Deux jours plus tard, l'EI avait revendiqué cette série d'offensives, les plus meurtrières depuis le mois d'août, lorsque 33 soldats avaient été tués dans une attaque du groupe ultraradical contre un car de l'armée dans la province de Deir Ezzor.

Les attaques de l'EI dans la badia ont fait 385 morts parmi les membres des forces prorégime ainsi que 165 morts civils au cours de l'année 2023, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d'une coalition internationale antijihadiste.

La défaite de l'EI en Syrie a été proclamée en 2019 (et en Irak en 2017), mais la coalition est restée dans le pays pour lutter contre des cellules jihadistes qui continuent d'y opérer.

Plus de douze ans d'un conflit sanglant ont morcelé la Syrie en zones d'influence, bien que le régime du président Bachar al-Assad ait repris le contrôle d'une grande partie du territoire national avec l'appui décisif de ses alliés russe et iranien.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression d'une main de fer de manifestations prodémocratie a fait plus d'un demi-million de morts.


Pourquoi Israël n'a-t-il pas réussi à déjouer l’attaque du Hamas malgré les avertissements?

Des militants palestiniens ont franchi la barrière frontalière pour lancer des attaques et ont pris des otages dans le sud d'Israël le 7 octobre, pendant que des barrages de roquettes étaient tirés sur Israël. (Photo, réseaux sociaux)
Des militants palestiniens ont franchi la barrière frontalière pour lancer des attaques et ont pris des otages dans le sud d'Israël le 7 octobre, pendant que des barrages de roquettes étaient tirés sur Israël. (Photo, réseaux sociaux)
Des Palestiniens et des militants des Brigades Ezzedine al-Qassam courent vers le point de passage d'Erez entre Israël et le nord de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. (Photo, AFP)
Des Palestiniens et des militants des Brigades Ezzedine al-Qassam courent vers le point de passage d'Erez entre Israël et le nord de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 13 avril 2018, des soldats israéliens maintiennent leur position dans le kibboutz sud de Nahal Oz, de l'autre côté de la frontière avec la bande de Gaza, alors que les manifestants palestiniens se rassemblent le long de la barrière frontalière. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 13 avril 2018, des soldats israéliens maintiennent leur position dans le kibboutz sud de Nahal Oz, de l'autre côté de la frontière avec la bande de Gaza, alors que les manifestants palestiniens se rassemblent le long de la barrière frontalière. (Photo, AFP)
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  • L'inaction est d'autant plus remarquable qu'Israël avait obtenu une copie du plan de bataille avant l'assaut
  • Les médias sociaux bruissent de théories conspirationnistes: le gouvernement israélien était au courant des événements imminents mais les a laissés se produire

LONDRES: Le 6 octobre 1973, Israël a été totalement pris au dépourvu par une attaque menée par une coalition d'États du Moyen-Orient, dirigée par l'Égypte, qui a failli le rayer de la carte.

En fin de compte, Israël, soutenu par un pont aérien massif d'armes de pointe et d'autres aides des États-Unis, a survécu à la guerre du Kippour, bien qu'à un prix élevé − plus de 2 600 de ses soldats ont été tués et des milliers d'autres ont été blessés.

Mais «il s'agit d'un échec grave en matière de renseignement», a expliqué Ahron Bregman, historien, auteur et politologue israélien basé au Royaume-Uni.

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Des Palestiniens prennent le contrôle d'un char de combat Merkava israélien après avoir franchi la barrière frontalière avec Israël depuis Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. (Photo, AFP)

Par la suite, dans une société laissée «dans un état de choc collectif profond», des questions difficiles ont été posées aux politiciens israéliens, à l'armée et à la communauté du renseignement et, «soi-disant, des leçons ont été tirées».

Mais presque 50 ans plus tard, jour pour jour, le 7 octobre 2023, Israël a de nouveau été pris par surprise, cette fois par un assaut du Hamas qui a fait au moins 1 200 morts parmi les citoyens et les soldats israéliens et en a ramené près de 250 à Gaza en tant qu'otages.

Aujourd'hui, dans un Israël déchiré et divisé par le doute, l'anxiété et la colère face à l'incapacité de son gouvernement et de ses forces militaires tant vantées non seulement à anticiper et à prévenir l'attaque, mais aussi à y répondre en temps utile, des questions difficiles sont à nouveau posées sur ce qui a mal tourné et sur les personnes à blâmer.

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Des militants du Hamas capturent des otages israéliens dans le kibboutz Be'eri lors d'une attaque massive contre l'État juif le 7 octobre 2023. (Photo X)

«Comme lors de la guerre du Kippour, les Israéliens disposaient de toutes les informations, de tous les détails», a déclaré Bregman, chargé d'enseignement au département des études sur la guerre du King's College de Londres au Royaume-Uni, qui a servi dans l'armée israélienne pendant six ans.

«Il s'agit là d'une nouvelle défaillance grave des services de renseignement israéliens», a-t-il précisé.

«À l'avenir, l'attaque du Hamas le 7 octobre sera enseignée dans les écoles militaires, au même titre que Pearl Harbor, l'opération Barbarossa (l'attaque surprise de l'Allemagne contre la Russie en 1941) et la guerre du Kippour», a jugé Bregman.