En Israël, les techniques de pointe bousculent l'agriculture

Sur cette photo prise le 24 avril 2023, un drone équipé d'un dispositif de pollinisation est utilisé lors d'une démonstration de pollinisation d'avocatiers dans un verger près du kibboutz Eyal au centre d'Israël. (Photo MENAHEM KAHANA / AFP)
Sur cette photo prise le 24 avril 2023, un drone équipé d'un dispositif de pollinisation est utilisé lors d'une démonstration de pollinisation d'avocatiers dans un verger près du kibboutz Eyal au centre d'Israël. (Photo MENAHEM KAHANA / AFP)
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Publié le Mercredi 28 juin 2023

En Israël, les techniques de pointe bousculent l'agriculture

  • Trois grandes pales fixées horizontalement sur une tige en métal caressent les branches pour en extraire la poudre florale qu'elles dispersent ensuite méthodiquement le long d'une autre rangée d'arbres
  • BloomX utilise également des algorithmes capables de déterminer le moment optimal pour maximiser la pollinisation

EYAL: Entre deux rangées d'avocatiers dans un verger du kibboutz Eyal, dans le centre d'Israël, une plateforme motorisée chemine doucement en frôlant les arbres dont elle aspire le pollen à l'aide d'une charge électrostatique.

Trois grandes pales fixées horizontalement sur une tige en métal caressent les branches pour en extraire la poudre florale qu'elles dispersent ensuite méthodiquement le long d'une autre rangée d'arbres.

Cette technique compense le manque d'insectes pollinisateurs, assure Thaï Sade, fondateur et PDG de BloomX, la société ayant mis au point l'engin.

Elle permet d'après lui d'augmenter les rendements des cultures et de répondre aux besoins croissants de la population mondiale.

"Notre pollinisation est une tentative de résoudre bon nombre de problèmes que nous rencontrons aujourd'hui et dont nous prévoyons qu'ils s'aggraveront à l'avenir", déclare M. Thaï, citant la pénurie d'insectes pollinisateurs et les risques que le changement climatique fait encourir à ces derniers.

"Il est beaucoup plus coûteux de planter un nouveau verger que de faire un meilleur usage d'un verger existant", dit-il.

BloomX utilise également des algorithmes capables de déterminer le moment optimal pour maximiser la pollinisation.

Parmi toutes les inconnues du métier, la pollinisation est la plus difficile à gérer, assure Ofri Yongrman Sela, responsable de l'agriculture au kibboutz Eyal, où sont cultivés des avocats, du blé et des kakis.

"Nous ne savons pas vraiment si elles viendront ou non, et quand", dit-il à propos des abeilles. La technologie développée par BloomX, associée au travail des butineuses, a permis d'augmenter les rendements jusqu'à 40%, assure-t-il.

«Bonne réputation»

Debout au milieu d'une rangée d'avocatiers bien alignée, M. Yongrman Sela note les changements rapides dans l'agriculture depuis qu'il a commencé à travailler il y a 10 ans.

"La technologie s'est introduite dans les moindres recoins", affirme-t-il, citant entre autres des capteurs qui mesurent les paramètres du sol, des drones ou des métadonnées.

Il y a plus de 500 entreprises d'agro-technique en Israël, selon un récent rapport de l'ONG Start-Up Nation Central, qui promeut la technologie israélienne.

Pour Shmuel Friedman, dont l'entreprise Green Wadi fournit des conseils agricoles à des pays en Afrique, en Asie et dans la péninsule Arabique, il existe une réelle demande pour les techniques de pointe et le savoir-faire israéliens.

"Nous avons une bonne réputation dans le domaine de l'agriculture", déclare cet ancien employé du ministère de l'Agriculture.

L'expérience du pays, associée à l'usage de nouvelles techniques, répondent selon lui aux enjeux que posent le changement climatique et la croissance démographique.

Pour autant, l'agriculture ne fait plus rêver les jeunes générations, dit-il, et le manque de main-d'oeuvre reste un défi majeur.

"Il faut d'autres solutions, sous la forme de robots ou de machines pour remplacer cette main- d'oeuvre", affirme-t-il.

Drones cueilleurs

C'est à cette même conclusion qu'est parvenu Yaniv Maor il y a plus de 10 ans, après avoir regardé une émission de télévision dans laquelle 20 Israéliens cueillaient des fruits avec l'animateur.

"A la fin de la journée, (le présentateur) se retrouvait tout seul", ironise M. Maor qui a fondé Tevel, une société utilisant des drones pour la cueillette de fruits.

"Il n'y a pas assez de candidats (pour travailler) et cela va empirer", prédit-il.

Tevel a mis au point une plate-forme roulante à laquelle sont reliés huit drones. Ceux-ci fonctionnent à l'unisson pour capter des images des fruits qui sont ensuite analysées à l'aide de l'intelligence artificielle notamment, ce qui permet de déterminer le taux de sucre, la présence d'éventuelles maladies dans le fruit, mais aussi s'il est mûr.

Les fruits sont alors délicatement cueillis par les drones et déposés dans un récipient sur la plateforme roulante.

La solution conçue par l'entreprise fonctionne pour plus de 40 variétés de pommes, pêches, brugnons, prunes, abricots et poires et est utilisée en Israël mais aussi en Italie, aux Etats-Unis et au Chili, affirme son créateur et dirigeant.

Grâce à elle, l'intervention humaine se limite essentiellement à superviser l'action des drones, dit M. Maor, depuis le QG de sa société situé dans le centre d'Israël.

Pour Ofri Yongrman Sela, les technologies ont métamorphosé le secteur agricole, "et nous n'en sommes qu'au début".


Trump reçoit Netanyahu en Floride et veut avancer sur la trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza. (AFP)
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  • Benjamin Netanyahu devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse
  • Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an

PALM BEACH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre une nouvelle fois son allié Donald Trump, lundi en Floride, le président américain étant déterminé à avancer vers la deuxième phase de son plan de cessez-le-feu à Gaza.

Benjamin Netanyahu devrait lui chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.

Cette rencontre est la cinquième aux Etats-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.

Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.

Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.

Dernier otage 

Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.

Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.

Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau "comité de la paix" chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.

Mais avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

Benjamin Netanyahu veut s'assurer que "le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé" dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.

Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il "ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera".

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".