Algérie: Nouvelle stratégie de financement et de production de l’industrie cinématographique

Assises nationales sur la politique de l'industrie du cinéma au CIC Alger. (Photo fournie).
Assises nationales sur la politique de l'industrie du cinéma au CIC Alger. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 29 juin 2023

Algérie: Nouvelle stratégie de financement et de production de l’industrie cinématographique

  • La nouvelle loi a permettra de garantir la liberté de création cinématographique et contiendra les modalités de financement et d’accompagnement des projets cinématographiques
  • De nombreuses propositions concernant les modalités de financement ont été formulées, notamment celles qui concernent la diversification des sources de financement et la mise en œuvre des mesures fiscales pour la filière production

PARIS: La ministre de la Culture et des Arts d’Algérie, Soraya Mouloudji, a indiqué qu’une nouvelle loi régissant le secteur de l’industrie cinématographique est en cours d’élaboration. Selon elle, cette dernière permettra de garantir la liberté de création cinématographique et elle contiendra les modalités de financement et d’accompagnement des projets cinématographiques.

Mme Mouloudji affirme que le cadre réglementaire sur le cinéma sera enrichi par de nombreuses propositions faites lors des ateliers régionaux organisés par son ministère en mars et avril 2023 dans de nombreuses wilayas du pays, dont Alger, Oran, Constantine, Biskra et Bejaïa. «Les préoccupations des professionnels seront prises en charge selon la vision proposée», a-t-elle souligné lors de son intervention aux Assises nationales sur la politique de l’industrie cinématographique au Centre international de conférences Abdellatif Rahal à Alger.

Une nouvelle vision sur l’industrie cinématographique

Pour la ministre de tutelle, les Assises nationales sur l’industrie cinématographique ont pour objectif la mise en œuvre d’une nouvelle vision afin de promouvoir l’industrie du cinéma. Lors de son allocution, Soraya Mouloudji a rappelé que la nouvelle loi tiendra compte «des évolutions actuelles dans le secteur et qu’elle répondra aux besoins des jeunes talents en matière de formation et d’accompagnement dans la concrétisation de leurs projets». Elle a précisé qu’une telle manifestation visait «à la mise en œuvre d’une nouvelle vision pour promouvoir l’industrie du cinéma».

Elle a également voulu rassurer les professionnels en mettant en avant les nouvelles directives du président de la république quant à l’instauration d’une nouvelle stratégie pour le secteur du cinéma en Algérie. Soraya Mouloudji affirme que son ministère veillera à «la coordination assidue avec les différents secteurs ministériels concernés par la question de l’investissement dans le domaine du cinéma», en citant le ministère des Finances à travers la mise en œuvre de nombreux mécanismes d’accompagnement et de financement.

La ministre de la Culture et des Arts d’Algérie, Soraya Mouloudji, a voulu rassurer les professionnels en mettant en avant les nouvelles directives du président de la république quant à l’instauration d’une nouvelle stratégie pour le secteur du cinéma en Algérie.

De nouveaux mécanismes de financement et de production

De nombreuses propositions concernant les modalités de financement ont été formulées lors de cet événement, notamment celles qui concernent la diversification des sources de financement et la mise en œuvre des mesures fiscales pour la filière production. Lors de son intervention, Fayçal Sahbi, enseignant universitaire en sciences de l’information et de la communication, a évoqué l’importance de trouver un accord autour de la réduction de l’imposition sur les subventions accordées aux producteurs pour passer de 30% actuellement à 10 ou 15% à l’avenir.

Les professionnels du secteur ont plaidé pour la création de fonds afin de financer les projets de jeunes réalisateurs de courts-métrages et de documentaires. D’autres suggèrent la création d’un guichet unique qui permettrait, selon eux, de simplifier les procédures administratives autorisant l’accès aux sources de financement dans l’industrie cinématographique. Ils proposent également d'exonérer fiscalement le matériel audiovisuel importé, ainsi que de promouvoir le développement de plates-formes numériques et de salles de cinéma.

De son côté, Mme Mouloudji a déclaré que l’exploitation des salles de cinéma sera ouverte aux capitaux privés et elle a annoncé la création d’un Institut supérieur de cinéma, sous tutelle des ministères de la Culture et des Arts et de l’Enseignement supérieur. Les acteurs de l’industrie cinématographique ont quant à eux appelé à la facilitation de la liberté de circulation des professionnels du cinéma, nationaux et étrangers, afin de favoriser la réalisation et la production de films dans le pays. Ils ont souligné l'importance de créer des conditions attractives et des incitations telles que des exonérations fiscales, douanières et administratives pour les porteurs de projets.

Le ministère de l’Intérieur a demandé aux walis (gouverneurs) de consacrer des assiettes foncières à l’industrie cinématographique. Plus de 100 terrains de plus de 4 500 hectares répartis sur une trentaine de wilayas seront consacrés aux tournages et à la production de films.


France: l'Insee confirme une inflation de 2,2% en avril, en léger ralentissement

Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
Un représentant de l'INSEE relève les prix dans une auto-école à Paris, le 21 avril 2023 (Photo, AFP).
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  • Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars
  • Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024

PARIS: Les prix ont augmenté de 2,2% en avril sur un an, a indiqué l'Insee mercredi, confirmant sa première estimation d'un léger ralentissement de l'inflation, sur fond d'une hausse plus modérée des prix alimentaires.

Après une inflation de 2,3% en mars, la baisse "résulte du ralentissement sur un an des prix de l'alimentation (+1,2% après +1,7%) et du tabac (+9,0% après +10,7%)", précise l'institut dans un communiqué.

Les prix des produits manufacturés se sont même légèrement repliés, de 0,1% après +0,1% en mars.

Les prix des services, qui représentent près de la moitié de la consommation, ont augmenté sur un an au même rythme qu'en mars, +3%, selon ces données définitives en ligne avec les chiffres provisoires publiés fin avril.

Sur un mois, l'inflation accélère toutefois, à 0,5% (contre 0,2% en mars), indique l'Insee, confirmant là aussi sa première estimation - une évolution due notamment à la hausse des prix des services (+1%, après une stabilité en mars).

Baisse des taux directeurs 

A contrario, "les prix des produits manufacturés et du tabac sont stables" sur un mois.

Sur un an, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de l'UE et intéresse particulièrement la Banque centrale européenne pour sa politique monétaire) augmente de 2,4% en avril 2024, comme en mars, et de 0,6% sur le mois, après +0,2% en mars. Ces chiffres sont également conformes aux premières estimations.

Lors de sa dernière réunion en avril, la BCE a jugé "plausible" de commencer à baisser ses taux directeurs - actuellement à leur plus haut - en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation dans le zone euro à la cible de 2%, selon le compte rendu publié la semaine passée.

Les gardiens de l'euro s'attendent à un retour de l'inflation à cette cible en 2025, après 2,3% en 2024.


Un commerce bilatéral saoudo-britannique évalué à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030

Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling d’ici à 2030. (Photo AN/Loai Elkellawy)
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  • La conférence Great Futures, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé
  • Elle vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé et les sports, entre autres

RIYAD: Lors d’un entretien accordé à Arab News en marge de la conférence Great Futures, le vice-Premier ministre britannique, Oliver Dowden, a mis en lumière l’objectif de Londres de porter le commerce bilatéral à 30 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,16 euro) d’ici à 2030.

«L’idée de cette conférence est de servir de vitrine pour montrer les possibilités qui s’offrent à nos deux pays. Je pense qu’il existe des occasions considérables pour renforcer le commerce et les investissements», déclare-t-il.

«Nous nous sommes fixé un objectif ambitieux de 30 milliards de livres sterling pour le commerce bilatéral d’ici à 2030. La croissance est déjà impressionnante. Elle représente quelque 17 milliards de livres sterling. Je pense que nous pouvons atteindre notre but.»

La conférence de deux jours, organisée le 14 mai dans le quartier financier du roi Abdallah, comprend quarante-sept sessions et ateliers avec cent vingt-sept intervenants des secteurs public et privé.

Cette conférence vise à renforcer les partenariats entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni dans treize secteurs tels que le tourisme, la culture, l’éducation, la santé, les sports, l’investissement, le commerce et les services financiers.

Elle a accueilli quatre cent cinquante représentants britanniques et chefs d’entreprise venus rencontrer des entreprises et des responsables saoudiens.

M. Dowden pense que «la relation entre nos deux pays est plus forte qu’elle ne l’a jamais été».

«Elle repose sur des bases très solides, qu’il s’agisse de relations diplomatiques, militaires ou même des liens entre Sa Majesté, le roi Charles III, et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, au sein de la famille royale d’Arabie saoudite.»

Oliver Dowden soutient qu’il a été témoin, lors de la conférence Great Futures et des visites précédentes, de «possibilités considérables pour l’avenir».

«Le prince héritier a défini la vision pour 2030. Les entreprises britanniques veulent faire partie de cette vision et c’est pour cette raison que je suis accompagné, en Arabie saoudite, de la plus grande délégation commerciale que le Royaume-Uni ait jamais envoyée dans un pays au cours de la dernière décennie», précise-t-il.

Dans le discours d’ouverture du premier jour, le vice-Premier ministre s’est exprimé lors d’une table ronde aux côtés du Dr Majid ben Abdallah al-Qasabi, le ministre saoudien du Commerce.

Il soutient que les deux pays pouvaient collaborer de façon encore plus active dans les domaines de la technologie et de l’intelligence artificielle.

«Je pense que notre coopération pourrait être beaucoup plus importante, car l’Arabie saoudite possède une grande expertise en matière d’intelligence artificielle», déclare M. Dowden.

Au cours de son entretien avec Arab News, Oliver Dowden a également souligné que le nord-est de l’Angleterre était sur le point de recevoir des investissements d’une valeur de 3 milliards de livres sterling de la part du Royaume.

«Prenez le nord-est de l’Angleterre, qui ne représente qu’une partie du Royaume-Uni. Nous sommes convenus d’un investissement de 3 milliards de livres sterling qui soutiendra deux mille emplois. Je pense que nous pouvons faire encore beaucoup plus», poursuit-il.

Avant la conférence, le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance de cet événement dans l’établissement de partenariats entre les secteurs commerciaux de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni.

«La conférence Great Futures permet également aux entreprises britanniques de se familiariser avec les réglementations commerciales, les incitations et les avantages liés à la conduite des affaires en Arabie saoudite», conclut M. Dowden.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Qatar Investment Authority s’engage à soutenir le secteur français des semi-conducteurs

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire dans la société japonaise Kokusai Electric Corp. (Shutterstock)
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  • Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe
  • Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation

RIYAD: Le Qatar va se lancer dans l’industrie technologique française, un grand organisme d'investissement qui a annoncé son intention de s’engager financièrement dans Ardian Semiconductor.

Grâce à cette initiative, la Qatar Investment Authority (QIA) contribuera à un fonds thématique novateur destiné à renforcer l’industrie des semi-conducteurs en Europe. Cela confirme son rôle de partenaire financier privilégié dans les sous-secteurs technologiques clés, notamment dans le développement de la chaîne d’approvisionnement.

Selon un communiqué officiel, l’attention stratégique que la QIA accorde à ce secteur reflète sa conviction du rôle essentiel que jouent les semi-conducteurs dans la stimulation des transformations numériques et écologiques dans des industries vitales telles que l’intelligence artificielle, la mobilité et la technologie grand public.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement plus large de la QIA, qui consiste à s’engager auprès d’entreprises de premier plan à la pointe de l’innovation.

Il convient de noter que l’intérêt de la QIA pour la chaîne de valeur des semi-conducteurs comprend une récente participation minoritaire prise en juin 2023 dans la société japonaise Kokusai Electric Corp., leader dans la fabrication de semi-conducteurs. Cela témoigne de l’engagement continu de la QIA à réaliser des investissements importants dans ce domaine à l’échelle mondiale.

En outre, le 13 mai, la QIA a annoncé son intention de porter son partenariat d'investissement avec Bpifrance à 300 millions d’euros, renforçant ainsi leur engagement commun à stimuler la croissance économique et l’innovation en France. Cela marque un tournant dans leur collaboration, initialement établie dans le cadre de la coentreprise Future French Champions.

Lors de la première phase de ce partenariat, qui s’est achevée en 2021, près de 300 millions d’euros ont été consacrés à la création d’emplois, au développement économique et, plus particulièrement, au renforcement du secteur des petites et moyennes entreprises françaises.

Fortes de ces réalisations, les deux entités sont passées à la deuxième phase de leur collaboration en janvier 2023, s’engageant à verser 300 millions d’euros supplémentaires.

Ils prévoient désormais d’entamer une troisième phase, en promettant jusqu’à 300 nouveaux millions d’euros une fois que les fonds actuels auront été entièrement déployés.

Le partenariat renouvelé se focalisera sur des priorités stratégiques telles que l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’informatique quantique, les soins de santé, le secteur aérospatial et la transition énergétique.

Ces investissements sont destinés à faire progresser les capacités technologiques, à améliorer la compétitivité dans divers secteurs et à promouvoir une croissance durable, reflétant ainsi l’engagement des deux parties à promouvoir des innovations importantes et à soutenir les objectifs économiques à long terme de la France.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com