Autodafé du Coran: L’Arabie saoudite convoque l’ambassadeur suédois

Salwan Momika, devant une mosquée de Stockholm le 28 juin, au cours de l’Aïd Al-Adha (Photo, AFP).
Salwan Momika, devant une mosquée de Stockholm le 28 juin, au cours de l’Aïd Al-Adha (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Autodafé du Coran: L’Arabie saoudite convoque l’ambassadeur suédois

  • Le 28 juin, Salwan Momika, un réfugié irakien âgé de 37 ans, a profané le Coran et en a brûlé un exemplaire
  • La diplomatie saoudienne a exhorté le gouvernement suédois à bannir ce type d’acte, en contradiction directe avec les efforts de diffusion des valeurs de tolérance

RIYAD: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a convoqué dimanche l’ambassadeur suédois dans le royaume pour l’informer de la condamnation unilatérale de Riyad à l’autodafé du Coran à Stockholm.

Le 28 juin, Salwan Momika, un réfugié irakien âgé de 37 ans, a profané le Coran et en a brûlé un exemplaire, ce qui a provoqué l’indignation et une condamnation généralisée de cet acte dans le monde musulman et arabe.

La diplomatie saoudienne a exhorté le gouvernement suédois à bannir ce type d’acte, en contradiction directe avec les efforts de diffusion des valeurs de tolérance, de modération et de rejet des extrémismes.

Le comité exécutif de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) s'est par ailleurs réuni dimanche à Djeddah pour discuter des conséquences de l'exemplaire du Coran brûlé

L'OCI a fermement dénoncé cet acte qui, selon elle, porte atteinte au respect entre les peuples et aux efforts mondiaux qui visent à promouvoir la tolérance et la modération.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Yémen: les rebelles houthis seront «complètement anéantis», menace Trump

Lundi, Donald Trump avait déjà indiqué qu'il tiendrait dorénavant l'Iran "pour responsable" de "chaque coup de feu" tiré par les Houthis et menacé Téhéran que les conséquences seraient "terribles". (AFP)
Lundi, Donald Trump avait déjà indiqué qu'il tiendrait dorénavant l'Iran "pour responsable" de "chaque coup de feu" tiré par les Houthis et menacé Téhéran que les conséquences seraient "terribles". (AFP)
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  • "Beaucoup de dégâts ont été infligés aux barbares houthis, et observez comment cela va s'empirer progressivement. Ce n'est même pas un combat équitable, et ça ne le sera jamais. Ils seront complètement anéantis!", a écrit le président américain
  • Peu après, des frappes américaines ont ciblé la capitale du Yémen, Sanaa, et le fief des Houthis dans le nord du pays, selon des médias des rebelles yéménites

WASHINGTON: Les Houthis, qui ont revendiqué une quatrième attaque en quelques jours sur un porte-avion américain en réponse à des frappes les visant, "seront complètement anéantis", a menacé mercredi Donald Trump, en demandant également à l'Iran l'arrêt "immédiat" de son soutien aux rebelles yéménites.

"Beaucoup de dégâts ont été infligés aux barbares houthis, et observez comment cela va s'empirer progressivement. Ce n'est même pas un combat équitable, et ça ne le sera jamais. Ils seront complètement anéantis!", a écrit le président américain sur Truth Social.

Peu après, des frappes américaines ont ciblé la capitale du Yémen, Sanaa, et le fief des Houthis dans le nord du pays, selon des médias des rebelles yéménites.

"Des informations nous parviennent selon lesquelles, même si l'Iran a réduit l'intensité de son soutien général et en matériel militaire aux Houthis, ils continuent de les approvisionner. L'Iran doit cesser cet approvisionnement immédiatement. Laissez les Houthis régler leurs comptes tout seuls. De toute façon ils vont perdre, mais de cette manière ils perdront rapidement", a ajouté le milliardaire américain.

Lundi, Donald Trump avait déjà indiqué qu'il tiendrait dorénavant l'Iran "pour responsable" de "chaque coup de feu" tiré par les Houthis et menacé Téhéran que les conséquences seraient "terribles".

Issus de la minorité zaïdite, une branche de l'islam chiite, les Houthis sont soutenus par l'Iran.

Ils ont revendiqué mercredi avoir mené une quatrième attaque en 72 heures contre le porte-avion américain USS Harry Truman en mer Rouge, après les attaques américaines les visant.

Donald Trump a annoncé samedi des frappes contre les bastions houthis au Yémen.

Ces attaques, qui ont touché Sanaa et d'autres régions, ont fait 53 morts et 98 blessés, selon les Houthis.

Washington affirme avoir éliminé plusieurs hauts responsables du mouvement.

 


Israël lance un «dernier avertissement» et bombarde Gaza

"Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", ont scandé certains manifestants, d'autres appelant à la démission du Premier ministre. (AFP)
"Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", ont scandé certains manifestants, d'autres appelant à la démission du Premier ministre. (AFP)
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  • "Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", ont scandé certains manifestants, d'autres appelant à la démission du Premier ministre
  • Par ailleurs, l'armée israélienne a indiqué jeudi avoir intercepté un missile en provenance du Yémen, les rebelles Houthis déclarant de leur côté avoir visé l'aéroport Ben Gourion, proche de Tel Aviv

GAZA: Israël a bombardé tôt jeudi matin la bande de Gaza au lendemain de l'annonce par Israël d'une intensification de ses opérations militaires, présentée comme un "dernier avertissement" aux habitants du territoire palestinien si le Hamas ne libère pas les otages.

"Au moins 10 civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans des frappes aériennes israéliennes qui ont visé six maisons à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, tôt jeudi matin", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile du territoire, Mahmoud Bassal.

Mercredi, la Défense civile avait recensé au moins 470 morts depuis la reprise des bombardements massifs dans la nuit de lundi à mardi.

Fuyant les tirs israéliens dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté, des familles plusieurs fois déplacées pendant la guerre ont repris le chemin de l'exode.

Le Hamas a accusé Israël de chercher à "torpiller" l'accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après quinze mois de guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Alors que les craintes d'une reprise de la guerre s'amplifient, le mouvement palestinien a affirmé rester ouvert aux négociations indirectes avec Israël sur les modalités de la poursuite de l'accord de trêve, en réitérant des exigences déjà rejetées par le gouvernement israélien.

Fort du soutien de l'allié américain, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé que la reprise des opérations militaires à Gaza était "indispensable" pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.

Un employé de l'ONU tué 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a adressé aux Gazaouis un "dernier avertissement" exigeant qu'ils libèrent les otages et se "débarrassent" du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

"Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n'est pas complètement sorti de Gaza, Israël prendra des mesures d'une envergure jamais vue jusqu'à présent", a-t-il dit dans une vidéo.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Et Benjamin Netanyahu a prévenu que toute négociation pour leur libération se déroulerait désormais "sous le feu".

Les Affaires étrangères israéliennes ont annoncé pour leur part enquêter sur "les circonstances" de la mort d'un employé bulgare de l'ONU, tué par une explosion à Deir al-Balah dans le centre de Gaza. Le Hamas a accusé l'armée israélienne qui a démenti.

Dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants ont fui plus au sud au milieu des décombres, à pied ou entassés dans des charrettes tirées par des ânes, emportant matelas de mousse, bassines en plastique ou tentes.

Manifestation anti-Netanyahu 

Mardi, Israël a lancé sur Gaza ses frappes les plus meurtrières depuis l'entrée en vigueur de l'accord de trêve le 19 janvier, et M. Netanyahu a averti qu'elles n'étaient "que le début".

Mais M. Netanyahu est sous pression aussi en Israël.

A Jérusalem, des milliers de personnes ont manifesté en l'accusant de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages.

"Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", ont scandé certains manifestants, d'autres appelant à la démission du Premier ministre.

Par ailleurs, l'armée israélienne a indiqué jeudi avoir intercepté un missile en provenance du Yémen, les rebelles Houthis déclarant de leur côté avoir visé l'aéroport Ben Gourion, proche de Tel Aviv.

Même si le Hamas a affirmé ne pas "refermer la porte des négociations", il a réitéré ses exigences de commencer la seconde phase des négociations prévues par l'accord de trêve.

La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d'environ 1.800 détenus palestiniens.

Depuis, les négociations menées par l'intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, n'ont pas progressé.

Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l'accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide humanitaire et la libération des derniers otages.

Israël souhaite une extension de la première phase jusqu'à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation" de Gaza et le départ du Hamas.

Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et coupé l'électricité dans ce territoire pauvre où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.

 


Le prince héritier saoudien et le président français discutent de l'évolution de la situation dans la région

Le prince héritier saoudien et le président français discutent de l'évolution de la situation dans la région
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RIYAD: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a reçu, mercredi, un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Ils ont discuté de la reprise des frappes israéliennes sur Gaza, ainsi que des efforts visant à mettre fin aux attaques et à protéger les civils.

M. Macron a salué le rôle du Royaume dans le dialogue américano-russe et les pourparlers visant à résoudre la crise en Ukraine.

Les deux dirigeants ont également abordé des questions d'intérêt commun.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com