Cisjordanie: deuxième jour d'une vaste opération israélienne à Jénine

De la fumée s'élève derrière un bâtiment lors d'une opération militaire israélienne dans la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, le 4 juillet 2023. (Photo Jaafar ASHTIYEH / AFP)
De la fumée s'élève derrière un bâtiment lors d'une opération militaire israélienne dans la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, le 4 juillet 2023. (Photo Jaafar ASHTIYEH / AFP)
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Cisjordanie: deuxième jour d'une vaste opération israélienne à Jénine

  • Cette opération, la plus importante de l'armée israélienne en Cisjordanie depuis plusieurs années, s'est prolongée dans la nuit de lundi à mardi
  • Selon un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé, dix Palestiniens ont été tués et 100 blessés, dont 20 sont dans un état grave

JENINE: Une opération israélienne de grande envergure dans laquelle dix Palestiniens ont été tués se poursuit mardi dans la ville et le camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, mobilisant des centaines de soldats.

Cette opération, la plus importante de l'armée israélienne en Cisjordanie depuis plusieurs années, s'est prolongée dans la nuit de lundi à mardi. L'armée a indiqué avoir notamment "neutralisé" un puits souterrain utilisé pour stocker des explosifs à Jénine (nord).

"De plus, les soldats ont localisé et démantelé deux salles opérationnelles appartenant à des organisations terroristes de la zone", a-t-elle affirmé dans un communiqué mardi.

La ville de Jénine et le camp de réfugiés adjacent, bastion de groupes armés palestiniens, ont été visés à plusieurs reprises par des opérations israéliennes. Le nord de la Cisjordanie occupée a connu une récente vague d'attaques contre des Israéliens ainsi que des violences anti-palestiniennes de la part de colons juifs.

Selon un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé, dix Palestiniens ont été tués et 100 blessés, dont 20 sont dans un état grave.

"Nos forces sont entrées dans le nid de terroristes à Jénine (...), elles sont en train de détruire des centres de commandement et de s'emparer d'une quantité d'armes considérable", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un communiqué.

Il s'agit d'"une guerre ouverte contre la population à Jénine", a dénoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères.

Les rues quasi désertes de Jénine sont jonchées de débris et de pierres, le bitume est éventré et la chaussée est noircie autour de barricades improvisées, a constaté un journaliste de l'AFP. Les magasins restent fermés.

«Pire raid depuis cinq ans»

Les combats ont provoqué l'exode lundi soir d'"environ 3.000" habitants du camp, où vivent quelque 18.000 Palestiniens, selon le gouverneur adjoint de Jénine, Kamal Abou al-Roub.

Lundi, l'armée israélienne a dit avoir ciblé "une infrastructure terroriste" et un "centre d'opérations" servant de centre de commandement à la "Brigade de Jénine", un groupe armé local.

Face aux frappes de drones, des Palestiniens lançaient des pierres sur des soldats israéliens, sous un ciel noirci par la fumée des explosions et des barricades en feu, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il y a des bombardements aériens et une invasion au sol", raconte à l'AFP Mahmoud al-Saadi, directeur du Croissant-Rouge palestinien à Jénine. Des maisons sont "bombardées" et "de la fumée s'élève de partout."

Des affrontements ont aussi eu lieu entre des soldats et des hommes armés dans une mosquée du camp de Jénine, selon l'armée, qui a dit y avoir saisi armes et explosifs.

"J'ai vu les bulldozers dans le camp qui ont détruit des maisons", a confié à l'AFP, Badr Shagoul, un habitant.

"Nous avons reçu beaucoup de blessés", notamment "par balles", affirme Qasem Benighader, infirmier de 35 ans à l'hôpital de Jénine: "C'est le pire raid depuis cinq ans."

Les fonctionnaires de l'Autorité palestinienne, qui administre Jénine, ont annoncé une grève générale.

«Violation flagrante»

"Si plus de sang palestinien coule, il y aura aussi plus de sang israélien qui coulera", se désole Mahmoud Hawashin, résident du camp de Jénine.

En juin, sept personnes avaient été tuées lors d'un raid israélien contre le camp de Jénine. Peu après, quatre Israéliens avaient été abattus par deux Palestiniens près de la colonie juive d'Eli (nord).

"Toutes les options sont sur la table pour frapper l'ennemi", a prévenu le Jihad islamique palestinien, le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, dénonçant lui une opération israélienne "brutale".

Sur le front diplomatique, la Ligue arabe a annoncé une réunion d'urgence mardi.

La Jordanie et les Emirats arabes unis, pays arabes entretenant des liens diplomatiques avec Israël, ont dénoncé l'opération.

Washington a pour sa part dit soutenir "la sécurité d'Israël et son droit à défendre sa population".

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa "profonde inquiétude".

Les violences liées au conflit israélo-palestinien ont tué depuis le début de l'année au moins 186 Palestiniens, 25 Israéliens, un Ukrainien et un Italien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles.


La Turquie commémore le «séisme du siècle» avec chagrin et colère

Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay.  (AFP)
Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay. (AFP)
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  • Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées
  • "Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère

ANTAKYA: La Turquie commémore jeudi le tremblement de terre du 6 février 2023 qui a englouti près de 60.000 vies et dévasté des villes entières dans le sud-est du pays.

Dès 04H17 (01H17 GMT), l'heure exacte du séisme de magnitude 7,8 survenu il y a deux ans, des proches de victimes et des rescapés se sont rassemblés dans plusieurs villes meurtries, dont Adiyaman et Antakya, la vieille Antioche, pour se souvenir de ces terribles minutes qui ont emporté leur vie.

Le séisme, ressenti jusqu'en Egypte, avait fait s'écrouler des milliers d'immeubles, prenant au piège leurs habitants endormis.

"Deux ans ont passé mais c'est toujours la même émotion, nous la vivons comme au premier jour", confie à l'AFP Emine Albayrak, 25 ans, qui s'est jointe au rassemblement d'Antakya.

"Ça fait deux ans mais c'est comme si c'était hier. La vie continue, mais comment?", lâche Hümeysa Bagriyanik, 18 ans. "Je me sens étrangère dans ma propre ville, elle est rasée, je ne reconnais aucune des rues que j'emprunte".

Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées.

"Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère.

Dans la matinée, une messe a été dite devant les ruines de l'église orthodoxe d'Antakya, l'un des berceaux du christianisme.

"En colère" 

Depuis Adiyaman, le président Recep Tayyip Erdogan, qui a qualifié le séisme de 2023 de "catastrophe du siècle", a salué les "mémoires précieuses" des plus de 53.500 victimes du séisme en Turquie -- auxquelles s'ajoutent 6.000 morts côté syrien.

Alors que le gouvernement turc s'était retrouvé sous le feu des critiques face à la lenteur des secours dans certaines régions et aux images de survivants livrés à eux-mêmes, le chef de l'Etat a promis de ne "laisser aucun citoyen sans maison" d'ici la fin de l'année.

Pour l'heure, 670.000 personnes vivent toujours dans des conteneurs, attendant pour beaucoup d'être tirées au sort pour pouvoir emménager dans des appartements construits par l'Etat.

Près de 201.500 nouveaux logements ont été livrés dans la vaste région affectée par le séisme, et plus de 220.000 autres doivent l'être encore cette année, a répété M. Erdogan.

Sema Genç, 34 ans, une rescapée de la province d'Hatay, fait partie des relogés, mais "partout où je vais, le premier endroit que je regarde est le plafond", confie-t-elle à l'AFP. "Je me demande s'il s'effondrera et si je resterai coincée sous les décombres".

Unique survivante de sa famille, elle se dit toujours "en colère" contre l'entreprise qui a construit son ancien immeuble, qui s'est écroulé sur elle et ses proches.

À ce jour, 189 personnes, reconnues pour beaucoup coupables de "négligences" dans la construction des bâtiments, ont été condamnées à des peines de prison. Et 1.342 procès impliquant 1.850 prévenus sont en cours, selon le ministère turc de la Justice.

 "Promesses non tenues" 

Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l'opposition turque, avait dénoncé mercredi depuis Adiyaman "les promesses non tenues" de M. Erdogan, qui s'était engagé au printemps 2023, en pleine campagne présidentielle, à reconstruire plus de 300.000 logements en un an.

M. Özel a aussi évoqué les séismes à répétition en mer Egée, près de l'île grecque de Santorin, qui font redouter depuis plusieurs jours une secousse d'ampleur qui pourrait affecter le sud-ouest de la Turquie.

Mardi, le ministre turc de l'Urbanisme, Murat Kurum, a lui mis en garde contre les conséquences d'un "Big One" à Istanbul, la plus grande ville du pays, dont les rives sud ne sont distantes que d'une quinzaine de kilomètres de la faille nord-anatolienne.

En 1999, une rupture sur cette faille avait provoqué un séisme de magnitude 7,4 qui avait tué 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Vingt-six ans plus tard, nombre d'immeubles de la mégapole ne répondent toujours pas aux normes antisismiques.

"Istanbul n'aura pas la force de résister à un nouveau tremblement de terre" d'ampleur, a prévenu mardi le ministre turc, estimant que "des millions de nos frères et sœurs stambouliotes vivent dans 600.000 logements qui pourraient s'effondrer".

 


«Des Syriens» parmi les victimes de la fusillade en Suède

"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
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  • "L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook
  • "Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise

STOCKHOLM: "Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm.

"L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook.

"Plusieurs nationalités" parmi les victimes 

"Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise.

Chargée de l'enquête, Anna Bergkvist a évoqué "plusieurs nationalités, différents sexes et âges" parmi les victimes.

La police suédoise a décrit jeudi les lieux sur lesquels une fusillade a fait dix morts deux jours plus tôt à Örebro (centre) comme une scène d'"enfer".

Les policiers dépêchés dans le centre de formation pour adultes où a eu lieu la fusillade mardi ont évoqué "ce qui pourrait être décrit comme un enfer: des morts, des cris et de la fumée", a déclaré un responsable de la police, Lars Wirén, lors d'une conférence de presse.


Israël dit préparer un plan pour autoriser les Gazaouis à quitter leur territoire

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 47.583 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. (AFP)
L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 47.583 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. (AFP)
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  • L'annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, survient alors que l'administration américaine s'est efforcée de nuancer les propos de M. Trump, qui ont provoqué un tollé international
  • M. Katz a indiqué dans un communiqué avoir "ordonné à l'armée israélienne de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir"

JERUSALEM: Israël a dit jeudi lancer des préparatifs en vue d'un "départ volontaire" des habitants de la bande de Gaza, après la proposition du président Donald Trump d'une prise de contrôle américaine de ce territoire et d'un déplacement de sa population.

L'annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, survient alors que l'administration américaine s'est efforcée de nuancer les propos de M. Trump, qui ont provoqué un tollé international, l'ONU mettant notamment en garde contre tout "nettoyage ethnique".

M. Katz a indiqué dans un communiqué avoir "ordonné à l'armée israélienne de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir".

Le plan, a-t-il précisé, comprendra "des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne".

Les quelque 2,4 millions de Gazaouis ne peuvent actuellement pas quitter leur territoire, assiégé par Israël et largement détruit par la guerre contre le Hamas, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien du 7 octobre 2023. Une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier.

M. Trump a lancé mardi l'idée d'une prise de contrôle américaine du territoire et répété que sa population pouvait être déplacée vers l'Egypte et la Jordanie voisines - qui ont catégoriquement rejeté cette option - après une rencontre à Washington avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Face au déluge de critiques internationales qui a suivi, le secrétaire d'Etat, Marco Rubio, a affirmé que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.

"Idée remarquable" 

M. Trump veut "reconstruire les bâtiments" afin que "les gens puissent y retourner", a-t-il dit. La Maison Blanche a elle indiqué que le président américain ne s'était pas engagé "pour l'instant" à envoyer des troupes à Gaza.

Dans une interview à la chaîne Fox News mercredi soir, M. Netanyahu a qualifié l'idée de "remarquable", estimant qu'elle devait être "examinée (...) et réalisée". Il a laissé entendre que le déplacement des Gazaouis pourrait être temporaire.

Son allié d'extrême droite, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, s'est lui réjoui jeudi que l'armée se prépare "à jouer son rôle dans le plan de migration" des Gazaouis "vers les pays d'accueil".

Le Hamas a accusé M. Trump de "jeter de l'huile sur le feu", et son rival, le président palestinien Mahmoud Abbas, a opposé une fin de recevoir catégorique à sa proposition.

"Il est essentiel d'éviter toute forme de nettoyage ethnique", a de son côté souligné le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, rappelant le "droit des Palestiniens à tout simplement vivre comme des êtres humains sur leur propre terre".

Alors que M. Trump a aussi dit vouloir faire de l'étroite bande côtière la "Côte d'Azur du Moyen-Orient", la Maison-Blanche a précisé que les Etats-Unis ne financeraient pas la reconstruction de Gaza, mais y travailleraient avec leur "partenaires dans la région".

"Inacceptable" 

Dans la bande de Gaza, beaucoup d'habitants excluent tout départ.

"Nous refusons catégoriquement d'être déplacés", a affirmé Ahmed al-Minaoui, de retour dans sa ville de Gaza après le cessez-le-feu.

Mais pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans habitant près de Gaza, "le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu'il y a des gens". "Laissons les partir et construire leur vie ailleurs".

Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont averti que tout "déplacement forcé de la population palestinienne à Gaza comme en Cisjordanie occupée serait inacceptable".

La Jordanie, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Ligue arabe ont également rejeté le plan américain, de même que l'Union européenne.

L'Iran a de son côté jugé jeudi "scandaleux" tout "déplacement forcé" des Gazaouis.

Pourparlers sur la suite de la trêve 

Dans le même temps, les négociations indirectes ont repris sur la suite, incertaine, du cessez-le-feu à Gaza.

Le Hamas a annoncé mardi que ces pourparlers avaient "commencé". Israël a indiqué qu'il enverrait "en fin de semaine" une délégation au Qatar, médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte.

La première phase de six semaines enclenchée le 19 janvier a permis jusqu'à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d'environ 600 Palestiniens détenus par Israël et le retour de plus d'un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.

L'aide humanitaire a aussi connu "une augmentation massive" avec l'entrée de "plus de 10.000 camions" à Gaza depuis le début de la trêve, a indiqué jeudi l'agence de l'aide humanitaire des Nations unies (Ocha).

La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers otages et mettre fin à la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.

Au total, 251 personnes ont été enlevées le 7-Octobre lors de l'attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 47.583 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.