«Ça fait plaisir!»: les candidats découvrent leurs résultats au bac, avec près de 85% d'admis

Des élèves réagissent en vérifiant les résultats des examens du baccalauréat général français (diplôme d'études secondaires) au lycée Louise Dissard Françoise, à Tournefeuille, dans le sud-ouest de la France, le 4 juillet 2023. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
Des élèves réagissent en vérifiant les résultats des examens du baccalauréat général français (diplôme d'études secondaires) au lycée Louise Dissard Françoise, à Tournefeuille, dans le sud-ouest de la France, le 4 juillet 2023. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

«Ça fait plaisir!»: les candidats découvrent leurs résultats au bac, avec près de 85% d'admis

  • "Le bac honnêtement, dans cette génération, c'est beaucoup plus facile de l'avoir que dans les années 80 ou 90", poursuit Manon, venue avec deux amies voir les listes de résultats mardi matin
  • "On est à 84,9% d'admis au bac toutes séries confondues" avant les épreuves de rattrapage, "contre 86,1% l'année dernière", a déjà annoncé mardi sur RTL le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye

PARIS: "Je savais que je l'aurais", mais "ça fait quand même plaisir", explique Manon, 17 ans, au lycée de Tournefeuille, en périphérie de Toulouse. Comme elle, les 718.723 candidats au baccalauréat 2023 découvrent mardi leurs résultats, et le gouvernement a annoncé un léger recul des admissions, à près de 85%.

"Le bac honnêtement, dans cette génération, c'est beaucoup plus facile de l'avoir que dans les années 80 ou 90", poursuit Manon, venue avec deux amies voir les listes de résultats mardi matin.

"On savait qu'on allait l'avoir. J'hésitais entre soit mention Bien, soit Très bien. Au final, on a eu toutes Très bien", renchérit Maella, 17 ans, devant le même lycée.

Dès 08H00 dans certaines académies (Aix-Marseille) ou 8H30 comme dans celle de Toulouse (mais aussi Montpellier, Reims ou Orléans), et principalement à compter de 10H00 (académies de Paris, Créteil, Versailles), et 10H30 (Amiens, Besançon ou Strasbourg), les lycéens de terminale des filières générale, technologique et professionnelle découvrent mardi matin leurs résultats en ligne ou sur des panneaux d'affichage dans la cour de leur établissement.

Nouveau baccalauréat

"On est à 84,9% d'admis au bac toutes séries confondues" avant les épreuves de rattrapage, "contre 86,1% l'année dernière", a déjà annoncé mardi sur RTL le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye.

"C'est donc un léger tassement" pour la deuxième année consécutive, a-t-il souligné. "Le bac retrouve finalement une sélectivité qu'il avait pu perdre ces dernière années", a-t-il ajouté, rappelant toutefois que ce taux augmenterait un peu avec les épreuves de rattrapage.

Cette édition 2023 a lancé le nouveau baccalauréat qui, pour la première fois depuis la réforme de 2019, est entré pleinement en œuvre cette année. Les élèves de terminale ont passé en mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac.

La note du bac repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales: le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral, passés en terminale.

«On se croyait en vacances»

Cette année, pour pouvoir être prises en compte dans la plateforme d'admission post-bac Parcoursup, les notes des épreuves de spécialité ont été annoncées en avril.

Cela a incité les élèves à calculer leur moyenne (presque) finale et donc à relâcher la pression. Nombreux sont les lycéens à avoir délaissé les salles de classe au printemps, faisant grincer quelques dents au sein de l'Education nationale.

"On se croyait en vacances", témoigne Manon à Tournefeuille, qui souligne avoir eu du mal à "reprendre les révisions" pour les épreuves de philo et du grand oral en juin.

"Ce qui nous a tuées, c'est d'avoir les notes", confirme Maella. "Mi-avril, j'avais eu un 20 coefficient 16 et un 17 coefficient 16, donc je savais déjà que j'avais mon bac".

Absentéisme

Les syndicats réclament au ministre de l'Éducation des aménagements pour tenter de remédier à un absentéisme contre lequel des opposants au bac nouvelle formule avaient en vain mis en garde.

Le ministre lui-même a récemment admis que la formule actuelle "ne convient pas". "On a absolument besoin de changer les choses", a-t-il concédé. Afin d'apporter des solutions concrètes "avant la rentrée", Pap Ndiaye a chargé un ancien recteur, William Marois, d'une mission à ce sujet.

Le baccalauréat reste le sésame nécessaire pour entamer des études supérieures. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l'an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 1er juin.

L'an dernier, à l'issue des épreuves de rattrapage, le taux de réussite au baccalauréat était de 91% toutes filières confondues (contre 95% en 2020, 88% en 2019, et 85,7% dix ans avant, en 2011). Pour le seul bac général, le taux de réussite était de 96% l'an dernier (contre 97,6% en 2020). Il était de 90,4% en voie technologique et de 82,2% en voie professionnelle.


JO-2024: la cérémonie d'ouverture «sera inoubliable», selon le président du CIO

Le président du CIO, Thomas Bach, s'exprime lors d'une interview avec l'AFP avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, au siège du CIO à Lausanne, le 26 avril 2024. (Photo Gabriel Monnet  AFP)
Le président du CIO, Thomas Bach, s'exprime lors d'une interview avec l'AFP avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, au siège du CIO à Lausanne, le 26 avril 2024. (Photo Gabriel Monnet AFP)
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  • Le président du CIO, Thomas Bach, a expliqué que «l'approche très méticuleuse, très professionnelle» des autorités françaises lui donnait «confiance» dans le bon déroulement de la parade
  • «Tout le monde est déterminé à organiser cette cérémonie d'ouverture sur la Seine», a-t-il insisté s'abstenant de commenter les «plans B et C» évoqués par le président français, soit un repli possible au Trocadéro ou au Stade de France

LAUSANNE, Suisse : La cérémonie d'ouverture des JO de Paris, le 26 juillet sur la Seine, «sera inoubliable pour les athlètes et tout le monde sera en sécurité», a assuré vendredi le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, dans un entretien exclusif à l'AFP.

Interrogé sur les risques d'attentat qui ont poussé Emmanuel Macron à envisager un plan de repli, le dirigeant allemand a expliqué lors d'une interview au siège de l'instance olympique à Lausanne, en Suisse, que «l'approche très méticuleuse, très professionnelle» des autorités françaises lui donnait «confiance» dans le bon déroulement de la parade.

«Tout le monde est déterminé à organiser cette cérémonie d'ouverture sur la Seine», a-t-il insisté s'abstenant de commenter les «plans B et C» évoqués par le président français, soit un repli possible au Trocadéro ou au Stade de France.

La semaine dernière, le président du Comité olympique britannique Andy Anson s'était dit «préoccupé» par les questions de sécurité entourant cette cérémonie, organisée dans un cadre inédit le long du fleuve, en plein cœur de la capitale, malgré la menace terroriste et l'attaque dans une salle de concert de Moscou le 22 mars.

Thomas Bach s'est plus largement réjoui du retour du public après deux éditions olympiques assombries par la pandémie, à huis clos aux JO-2020 de Tokyo puis sans spectateurs étrangers aux JO-2022 de Pékin.

«C'est extrêmement important, parce que l'esprit olympique vit du fait que le monde entier se rassemble et que les spectateurs peuvent encourager des athlètes du monde entier», a-t-il souligné.

Si l'approche des Jeux continue à susciter scepticisme et inquiétudes en France, «ce n'est pas simplement lié aux JO mais c'est une partie de notre +Zeitgeist+ (l'air du temps, ndlr), parce que nous vivons une époque incertaine», a jugé Thomas Bach, disant «comprendre certaines questions et certaines critiques».

Il a aussi rappelé que le «succès» sportif du pays hôte était «important» pour la réussite des Jeux, alors que la France avait ramené 33 médailles des JO-2020, un bilan en-deçà de ses ambitions.

«L'enthousiasme du pays hôte est toujours relié, d'une manière ou d'une autre, à la performance de l'équipe nationale», a-t-il estimé, sans s'aventurer à chiffrer un nombre de médailles à atteindre.

 


A Sciences Po Paris, la mobilisation pro-palestinienne se poursuit

Des manifestants participent à un rassemblement devant l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) alors que des étudiants occupent un bâtiment, avec une barricade bloquant l'entrée, en soutien aux Palestiniens, à Paris le 26 avril 2024. (AFP)
Des manifestants participent à un rassemblement devant l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) alors que des étudiants occupent un bâtiment, avec une barricade bloquant l'entrée, en soutien aux Palestiniens, à Paris le 26 avril 2024. (AFP)
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  • «Le débat, oui. Le blocage, non», a déploré la ministre de l'Enseignement supérieur sur BFMTV qui a tiré à boulets rouges sur le rôle joué par LFI dans la mobilisation
  • «Qu’on fasse preuve de solidarité à l'égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c'est naturel, c’est même digne et noble», a jugé Raphaël Glucksmann

PARIS: La mobilisation pro-palestinienne se poursuit vendredi à Sciences Po Paris avec l'occupation et le blocage de locaux historiques par des étudiants dont les revendications font écho aux contestations qui agitent certains prestigieux campus américains.

Quelques dizaines d'étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont occupé dans la nuit de jeudi à vendredi les locaux, rue Saint-Guillaume, au coeur du huppé 7e arrondissement.

Mercredi soir, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d'un autre bâtiment, avant que la police ne vienne déloger les étudiants favorables à la cause palestinienne.

Keffiehs sur la tête, drapeaux palestiniens accrochés aux balustrades, slogans fustigeant Israël, plusieurs dizaines étudiants bloquaient encore vendredi en début d'après-midi dans et en dehors le bâtiment nouvellement occupé.

ils ont reçu le soutien de plusieurs figures de LFI dont la militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate sur la liste "insoumise" pour les élections européennes.

"Ces étudiants sont en train véritablement de porter l'honneur de la France", a déclaré à la presse, Mme Hassan reprenant peu ou prou les propos du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a adressé un message audio de soutien aux manifestants.

La direction, qui chiffre à une soixantaine le nombre d'occupants du principal bâtiment, a décidé de fermer plusieurs locaux de son campus parisien. Elle "condamne fermement ces actions étudiantes".

La direction, à qui une partie de la communauté éducative reproche d'avoir laissé les forces de l'ordre intervenir sur le campus, a organisé une rencontre avec des représentants des étudiants vendredi matin.

"Le débat, oui. Le blocage, non", a déploré la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau sur BFMTV qui a tiré à boulets rouges sur le rôle joué par LFI dans la mobilisation.

Fustigeant "le jeu dangereux" de LFI à des "fins électorales", elle a accusé les leaders du mouvement d'être des "irresponsables" faisant la promotion de "l'anarchie" sur les campus.

Le comité Palestine revendique lui "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po" et "la fin des collaborations" avec toutes "les institutions ou entités" jugées complices "de l'oppression systémique du peuple palestinien". Il demande en outre l'arrêt de "la répression des voix propalestiniennes sur le campus".

Comme aux Etats-Unis où la mobilisation d'étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, le militantisme des étudiants pro-Gaza à Sciences Po est accusé d'alimenter l'antisémitisme sur le campus.

Fin des cours

"Qu’on fasse preuve de solidarité à l'égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c'est naturel, c’est même digne et noble", a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, sur BFMTV.

"Après, dans quelle atmosphère on le fait? (...) Est-ce qu'on est capable d'organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue? Et jusqu'ici, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas. Donc on a un problème et la direction de Sciences Po a le droit de décider d'évacuer", a complété M. Glucksmann.

Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, qui s'exprimait sur LCI, "il n'y a rien de massif" mais "ça fonctionne, ça prend en otage le campus entier, ça empêche la liberté académique et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur une partie des étudiants juifs".

"On n'a rien contre les étudiants de confession juive, il y a des étudiants juifs qui militent avec nous", a plaidé Hubert Launois, 19 ans, étudiant en deuxième année et membre du comité Palestine. "Ce qui nous pose problème, c'est la politique coloniale et génocidaire du gouvernement d’extrême droite israélien", a-t-il ajouté.

Nouvel élan ou chant du cygne alors que ce vendredi marque, pour une majorité des élèves, la fin des cours et le début des révisions des examens?

"On sait aussi que c'est la fin de l'année. On ne veut pas que ce mouvement meure", a résumé une étudiante de 21 ans, mobilisée, qui n'a pas souhaité donner son nom.

"Les revendications sont légitimes" mais "le blocus reste assez radical comme mode d'action", a observé un autre étudiant. "Il faut trouver un moyen d'apaiser le dialogue (...) "La plupart des étudiants ont en tête la fin de l'année."


Européennes : pour Macron, une victoire du RN relèverait d'une «responsabilité collective»

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe devant le slogan «Une Europe puissante» dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe devant le slogan «Une Europe puissante» dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024. (AFP)
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  • L'opposition accuse Macron d'avoir tenu un discours électoraliste et demande qu'il soit pris en compte dans le temps de parole de la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer
  • Le chef de l'Etat a semblé écarter toute incidence politique directe en France en cas de victoire de la liste du Rassemblement national le 9 juin

STRASBOURG: Emmanuel Macron a jugé vendredi qu'il était "légitime" en tant que président à parler d'Europe, réfutant tout discours électoraliste la veille à la Sorbonne, et il a estimé qu'une victoire de l'extrême droite aux européennes le 9 juin relèverait d'une "responsabilité collective".

"La voix de la France en Europe c’est au cœur de notre diplomatie, de notre politique. Comme chacun de mes prédécesseurs, je suis légitime à aussi, en tant que président, dire un mot de ce qu'il s’y passe, de ce qui s’y joue", a-t-il déclaré à des journalistes en marge d'un déplacement à Strasbourg.

"C’était une parole de président de la République hier (..) Il ne faut pas être hypocrite sur le sujet", a-t-il affirmé. "Il faut assumer la politique qu'on a conduite, le rôle que la France a mené ces dernières années et le fait que j’ai mis l’Europe au cœur aussi du projet".

L'opposition l'accuse d'avoir tenu un discours électoraliste et demande qu'il soit pris en compte dans le temps de parole de la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer.

"Les temps de campagne, si je devais participer à certains d’entre eux -  je n'ai pas encore décidé -  je le ferai à ce moment-là à part, comme je l’avais fait il y a cinq ans", a ajouté Emmanuel Macron.

Le chef de l'Etat a par ailleurs semblé écarter toute incidence politique directe en France en cas de victoire de la liste du Rassemblement national le 9 juin.

"C'est une élection européenne", a-t-il pointé. A la question de savoir si une arrivée en tête de la liste RN emmenée par Jordan Bardella serait une forme de désaveu, il a répondu : "Bien sûr. Surtout ça représenterait un responsabilité collective".

Jordan Bardella, en tête d'une quinzaine de points dans les intentions de vote devant Valérie Hayer, a annoncé qu'il réclamerait une dissolution de l'Assemblée nationale s'il l'emporte le 9 juin.

"On voit bien toute cette stratégie, d'ailleurs des extrêmes, qui consiste à nationaliser le débat (...) Au moins parlons d’Europe quand on parle des élections européennes parce que c’est ça dont il s’agit", a relevé Emmanuel Macron.