A Montpellier, l'artiste contemporain allemand Neo Rauch se dévoile à la France

Le peintre allemand Neo Rauch présente une de ses toiles lors de la visite de presse de la première rétrospective française à la Galerie Mo.Co à Montpellier le 6 juillet 2023. (AFP)
Le peintre allemand Neo Rauch présente une de ses toiles lors de la visite de presse de la première rétrospective française à la Galerie Mo.Co à Montpellier le 6 juillet 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 10 juillet 2023

A Montpellier, l'artiste contemporain allemand Neo Rauch se dévoile à la France

  • Il faut deviner, à travers des toiles aux tons bruts dominés par le rouge, le noir et le blanc, aux compositions très architecturales, ce que furent ses années de jeunesse en RDA
  • Pour Rauch, l'après guerre froide et la réunification allemande constitue une «période d'incubation», où «apparaît chez lui un appétit pour ce qui s'était passé à l'Ouest»

MONTPELLIER: Trois toiles exposées au Centre Pompidou en 2002, trois autres à l'ambassade d'Allemagne à Paris: la rencontre entre la France et Neo Rauch, figure de l'art contemporain, aura dû attendre la rétrospective que lui consacre le MO.CO. de Montpellier pour réellement se faire.

Pourtant, Neo Rauch, né à Leipzig, dans l'ex-RDA, est "une légende" pour la génération actuelle des peintres français et son oeuvre un "phare mystérieux, hermétique, prodigieux et inégalable", assure le directeur général du centre d'art contemporain de Montpellier, Numa Hambursin.

La présence de 117 oeuvres, dessins et peintures au MO.CO., écrin de verdure au coeur de la 7e ville de France, du 8 juillet au 15 octobre, est d'autant plus exceptionnelle que l'artiste allemand de 63 ans n'est exposé dans aucune collection publique française.

"Le songe de la raison", titre de cette exposition rétrospective, sera donc pour beaucoup la découverte d'un univers onirique, déroutant, marquée, du moins à ses débuts, par ses années d'apprentissage dans l'Allemagne de l'Est soviétique.

De ses oeuvres d'avant la chute du Mur, en 1989, Neo Rauch ne montre pourtant rien dans les vastes et lumineuses salles du musée puisque le parcours, largement chronologique, ne débute qu'au tournant des années 1990.

Il faut donc deviner, à travers des toiles aux tons bruts dominés par le rouge, le noir et le blanc, aux compositions très architecturales, ce que furent ses années de jeunesse en RDA.

Pour Rauch, l'après guerre froide et la réunification allemande constitue une "période d'incubation", où "apparaît chez lui un appétit pour ce qui s'était passé à l'Ouest", notamment Francis Bacon, explique la co-curatrice de l'exposition, Pauline Faure.

Une quête dont il s'affranchit ensuite, au tournant de l'an 2000, en "prenant conscience de l'importance de se retrouver soi-même et de ne pas se perdre dans une recherche permanente de la mode", ajoute-t-elle.

Histoires étranges voire inquiétantes

"Ces années d'incubation ne sont pas directement liées au Mur. Dans un premier temps, j'ai d'abord voulu trouver une sortie de secours et me rapprocher de l'art moderne", confirme et précise Neo Rauch en parcourant l'exposition, heureux de voir ses oeuvres, éparpillées dans des collections privées (dont l'une a appartenu à Léonardo Di Caprio), rassemblées "comme dans une belle réunion de famille".

Avec la maturité arrivent chez Rauch des toiles plus personnelles, plus expressives, plus colorées et plus grandes, atteignant ce qui deviendra son format fétiche de 2,5 m sur 3 m, dont les plus récentes sont exposées dans les caves du MO.CO.

Toujours figuratives, parsemées d'éléments abstraits et de personnages aux habits désuets, elles racontent des histoires étranges, parfois inquiétantes, où les plans se mêlent et se répondent, où les perspectives impossibles laissent le visiteur se perdre et découvrir des détails cachés au fil des minutes nécessaires à l'observation de chacune d'entre-elles et où les références à un passé imaginaire se superposent à des éléments de modernité.

Ici, c'est une cour d'usine dominée par une cheminée et peuplée de créatures fantastiques et d'hommes en hauts-de-forme, là un combat de scarabées géants, métaphore peut-être des rapports ambigus qu'entretiennent deux artistes occupés à les peindre.

"Il ne s'agit pas de représenter mes rêves, ce que je recherche, c'est de travailler comme on rêve, avec des références qui se confondent, sans les hiérarchiser", explique Neo Rauch.

Pointant un personnage représenté de dos qui pourrait être un démineur, il dit aussi qu'il "faut toujours être prudent, quand on exerce son art, face au politiquement correct".

Dans une toile de 2007 intitulée "Vater" (Père), l'une des plus personnelles, Neo Rauch, qui a perdu très tôt ses parents dans un accident ferroviaire, se représente adulte, lové tel un bébé dans les bras de ce père disparu. A leurs côtés, une autre représentation de lui-même fixe avec un appareil photo une boîte à bijoux d'où s'échappent ses songes sans fin.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com