Les îles du Pacifique appellent à «prendre au sérieux» le changement climatique

L'activiste Litokne Kaboul des Îles Marshall (C) assiste à une conférence de presse au cours de laquelle 16 enfants du monde entier présentent leur plainte officielle relative aux droits de l'homme sur la crise climatique au bâtiment de l'Unicef le 23 septembre 2019 à New York. (Kena Betancur / AFP)
L'activiste Litokne Kaboul des Îles Marshall (C) assiste à une conférence de presse au cours de laquelle 16 enfants du monde entier présentent leur plainte officielle relative aux droits de l'homme sur la crise climatique au bâtiment de l'Unicef le 23 septembre 2019 à New York. (Kena Betancur / AFP)
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Publié le Vendredi 11 décembre 2020

Les îles du Pacifique appellent à «prendre au sérieux» le changement climatique

  • Le Premier ministre des Fidji, M. Bainimarama, a estimé que la planète est en passe de voir les températures augmenter de 5°C d’ici 2100, ce qui serait une catastrophe notamment pour les nations du Pacifique
  • «Nous ne devons pas rester les bras croisés et regarder les pays les plus vulnérables du monde subir tout cela, juste afin de prévenir les nations les plus riches qu’elles vont bientôt subir le même destin», a-t-il déclaré

WELLINGTON, Nouvelle-Zélande : Les dirigeants des îles du Pacifique ont appelé vendredi à «prendre au sérieux» les questions relatives au changement climatique à la veille d'une réunion sur le sujet coorganisée par l’ONU, le Royaume-Uni et la France.

Compte tenu de leur faible altitude, les petites îles du Pacifique sont particulièrement exposées à l’élévation du niveau de la mer et aux cyclones de plus en plus puissants.

Lors d’une réunion virtuelle du Forum des îles du Pacifique (FIP), le Premier ministre des Fiji, Frank Bainimarama, a souligné que les progrès en la matière sont au point mort depuis la signature de l’accord de Paris.

«Nous, les nations du Pacifique, devons pour notre peuple et l’humanité tout entière, élever davantage la voix pour exiger des grands émetteurs de CO2 qu’ils intensifient leurs actions et leurs engagements en matière climatique», a-t-il déclaré.

«Sans cela, nous perdrons nos maisons, notre mode de vie, notre bien-être et nos moyens de subsistance – il est plus que temps d’être sérieux», a martelé le Premier ministre.

«Nous avons tous signé l’accord de Paris, maintenant, faisons tout pour le mettre en œuvre.»

Les 18 membres du FIP avaient appelé à cette réunion afin de coordonner les demandes des dirigeants de la région pour mettre la pression sur les chefs d’État qui doivent participer samedi à une réunion coorganisée par l’ONU, le Royaume-Uni et la France, à l’occasion du 5e anniversaire de l[Accord de Paris sur le climat.

Conclu en décembre 2015 entre 195 pays membres de l’ONU et signé en 2016, il vise à limiter le réchauffement à + 1,5°C voire 2°C.

M. Bainimarama a estimé que la planète est en passe de voir les températures augmenter de 5°C d'ici 2100, ce qui serait une catastrophe notamment pour les nations du Pacifique.

«Je refuse de laisser les Fidjiens et nos frères et sœurs des îles du Pacifique être les cobayes qui se sacrifient pour le compte des pays miniers et des entreprises à fortes émissions», a-t-il déclaré.

«Nous ne devons pas rester les bras croisés et regarder les pays les plus vulnérables du monde subir tout cela, juste afin de prévenir les nations les plus riches qu’elles vont bientôt subir le même destin.»

La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a proclamé la semaine dernière un état d’«urgence climatique» devant le Parlement, soulignant la nécessité d’une action rapide en ce domaine dans l’intérêt des générations futures.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.