Les talents cachés des peintres de l'Egypte antique révélés au grand jour

Cette photo montre le sarcophage du pharaon Ramsès II lors d'une cérémonie de dévoilement avant l'ouverture de l'exposition intitulée «Ramsès et l'or des pharaons» à la Grande Halle de la Villette à Paris en avril 3, 2023 (Photo, AFP).
Cette photo montre le sarcophage du pharaon Ramsès II lors d'une cérémonie de dévoilement avant l'ouverture de l'exposition intitulée «Ramsès et l'or des pharaons» à la Grande Halle de la Villette à Paris en avril 3, 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Les talents cachés des peintres de l'Egypte antique révélés au grand jour

  • L'imagerie scientifique a révélé des retouches artistiques jusqu'ici invisibles sur des oeuvres de l'Egypte antique
  • En explorant les peintures des tombes de la vallée des Rois, les scientifiques ont découvert des traces d'une inventivité jusqu'ici insoupçonnée

PARIS: Sur le portrait de Ramsès II, la position du sceptre avait été subtilement modifiée, il y a plus de 3 000 ans: l'imagerie scientifique a révélé des retouches artistiques jusqu'ici invisibles sur des oeuvres de l'Egypte antique, signe que les peintres de l'époque savaient s'affranchir des règles de l'art.

Depuis le XIXe siècle, l'égyptologie considère l'art pharaonique comme très conventionnel, répondant à des codes stéréotypés contraignants, rappelle une étude parue mercredi dans PLOS One, la revue américaine de la Public Library of Science.

Les artisans-peintres qui oeuvraient dans les chapelles funéraires "n'échappent pas à ces préjugés", selon lesquels ils se seraient contentés de transférer sur les parois des murs des motifs prédéfinis, relèvent les auteurs.

Mais en explorant les peintures des tombes de la vallée des Rois, les scientifiques ont découvert des traces d'une inventivité jusqu'ici insoupçonnée.

Notamment dans le tombeau du prêtre Nakhtamon, orné d'une représentation de Ramsès II peinte vers 1 200 ans avant notre ère. Le célèbre pharaon y est dépeint de profil, portant coiffe et collier, muni d'un sceptre royal.

Derrière l'image visible se cache une toute autre composition, révélée par de nouvelles techniques d'imagerie et d'analyse chimique portatives, qui permettent d'étudier les oeuvres sur place, sans les détériorer.

Les outils sont disposés sur un petit robot se déplaçant le long des parois peintes. Grâce à sa vision à différentes longueurs d'ondes lumineuses (rayons X, ultra-violets, infrarouge, ...), le robot peut "scruter la matière" en profondeur, tel un scanner médical, explique à l'AFP Philippe Walter, chercheur au Centre national français de la recherche scientifique (CNRS) et co-auteur de l'étude.

Au bout de quelques instants seulement, sont apparus des traits totalement invisibles à l'oeil nu: un collier et une coiffe sous-jacents qui "n'ont pas la forme que celle qu'on voit aujourd'hui", décrit le chimiste spécialisé dans l'étude des matériaux du patrimoine culturel.

La position du spectre royal avait également été retouchée, pour suivre un nouveau tracé des épaules de Ramsès II - beaucoup plus bas que dans la première version.

"On ne s'attendait pas à voir de telles modifications sur une représentation de pharaon censée être très formelle" et figée dans le temps, raconte l'égyptologue Philippe Martinez, chercheur CNRS et co-auteur de l'étude.

Analyses chimiques

L'enquête menée par une équipe interdisciplinaire a déniché des retouches similaires dans une sépulture datant à peu près de la même époque (entre 1 400 et 1 200 ans avant notre ère): le tombeau de Menna, où une peinture représente ce noble de Louxor les deux bras tendus vers le dieu des morts Osiris, en signe d'adoration.

En filigrane, on y devinait la présence d'un "troisième" bras, que l'étude a confirmé: au fil de la conception, le bras de Menna a été déplacé pour se rapprocher de son visage.

Les analyses chimiques ont en outre montré des changements de pigments utilisés pour la couleur de la chair du personnage.

Combien d'années se sont écoulées entre les retouches ? Ont-elles été réalisées par les mêmes peintres ? Difficile de le savoir, mais les scientifiques les jugent suffisamment importantes pour y voir une "liberté de création".

Ce qui fait voler en éclats la vision d'un art "où tout le tracé est préparé à l'avance et où l'artiste n'inventerait rien face au mur", analyse Philippe Martinez.

L'égyptologue suppose au contraire une démarche complexe. Qu'elle soit du fait d'un commanditaire ou du peintre lui-même, elle venait corriger une "oeuvre qui n'était pas jugée 'nefer'", terme signifiant la perfection dans la langue égyptienne ancienne - qui ne contient aucun mot connu pour désigner l'art.

Parce qu'il change "la composition même de l'image", l'artiste effectue "un choix cohérent", apportant une touche personnelle qui n'a rien à voir avec la restauration d'un tableau, ajoute Philippe Walter.

"On retrouve cette même démarche complexe chez les grands peintres de la Renaissance: le Titien qui change l'angle de ses visages, Raphaël la position de la jambe du Christ...", relève l'expert.

Si la pratique se confirmait dans d'autres oeuvres de l'Egypte antique, l'art pharaonique se rapprocherait alors davantage de nos "standards esthétiques actuels, nourris par l'art gréco-romain", avance Philippe Martinez.


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com