Une créatrice de mode saoudienne s'inspire de ses racines bédouines à Al-Ula

Lama Al-Bluwi dit qu'elle s'est essentiellement inspirée de l'héritage bédouin (Fourni).
Lama Al-Bluwi dit qu'elle s'est essentiellement inspirée de l'héritage bédouin (Fourni).
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

Une créatrice de mode saoudienne s'inspire de ses racines bédouines à Al-Ula

  • Les portraits dessinés à la main et imprimés sur des tissus locaux dans des coupes modernes évoquent les racines bédouines de sa famille à AlUla
  • Née à Djeddah , Lama Al-Bluwi exprime son aspiration à découvrir son héritage dans une remarquable collection de vêtements

DUBAÏ - C'est dans la métropole côtière de Djeddah, en Arabie Saoudite, que Lama Al-Bluwi a passé son enfance. Elle a toujours eu le sentiment d'être détachée des racines bédouines de sa famille à Al-Ula, dans le nord du pays. Aujourd'hui, son désir de préserver ce riche héritage culturel prend forme à travers une collection de mode remarquable, qui associe les dessins traditionnels de ses ancêtres aux dernières tendances de la mode.

À travers le Royaume, les jeunes Saoudiens puisent leur inspiration dans le patrimoine de leur pays, et Al-Bluwi est l’une d’eux. La collection primée de cette jeune femme de 23 ans a été dévoilée l'hiver dernier, à peine quelques mois après avoir obtenu son diplôme de stylisme de l'université Dar Al-Hekma de Djeddah.

« Je me suis inspirée du patrimoine bédouin et j'ai essayé de le représenter d'une manière plus moderne et plus branchée », raconte Al-Bluwi à Arab News. Le prix de la collection de mode la plus créative que l'université lui a décerné, l'a encouragée à présenter ses créations lors de la Saison Al-Ula, un festival qui célèbre la créativité et les talents des Saoudiens.

Al-Bluwi, qui est née et a grandi à Djeddah, se souvient de ses voyages à la ferme familiale d'Al-Ula chaque hiver pendant son enfance (Fourni).
Al-Bluwi, qui est née et a grandi à Djeddah, se souvient de ses voyages à la ferme familiale d'Al-Ula chaque hiver pendant son enfance (Fourni).

Le travail d'Al-Bluwi se démarque par les portraits de bédouins dessinés à la main qu'elle imprime sur des tissus locaux. Elle en fait des manteaux, des vestes, des sweatshirts à capuche et des T-shirts oversize qui cartonnent sur Instagram auprès des clients qui en ont assez des designs trop prévisibles et haut de gamme.

« De tout temps, j'ai réalisé des portraits de bédouins, alors j'ai mêlé toutes mes idées pour présenter ma collection et mon projet de fin d'études à l'université », dit-elle. 

Al-Bluwi qui est née et a grandi à Djeddah, se souvient de ses voyages à la ferme familiale d'Al-Ula chaque hiver pendant son enfance. Elle se souvient avec émotion de la convivialité des habitants et de la culture fière des bédouins, ces Arabes nomades qui vivent dans le désert du Royaume. « Je retrouve chez eux quelque chose de réel. Ce sentiment d'être, d'authenticité et de réalisme m'inspire », dit-elle.

« C'est leur vie simple qui m'a fascinée. Pour moi, ce sont des gens qui travaillent dur et qui m'inspirent à bien des égards. Ils sont vraiment généreux, et j'adore ça. Le respect qu'ils portent à leur héritage est particulièrement touchant et ils sont très fiers de leurs origines ». 

Le travail d'Al-Bluwi se démarque par les portraits de bédouins dessinés à la main qu'elle imprime sur des tissus locaux. Elle en fait des manteaux, des vestes, des sweatshirts à capuche et des T-shirts oversize qui cartonnent sur Instagram auprès des clients qui en ont assez des designs trop prévisibles et haut de gamme.  « De tout temps, j'ai réalisé des portraits de bédouins, alors j'ai mêlé toutes mes idées pour présenter ma collection et mon projet de fin d'études à l'université », dit-elle.   Al-Bluwi qui est née et a grandi à Djeddah, se souvient de ses voyages à la ferme familiale d'Al-Ula chaque hiver pendant son enfance. Elle se souvient avec émotion de la convivialité des habitants et de la culture fière des bédouins, ces Arabes nomades qui vivent dans le désert du Royaume. « Je retrouve chez eux quelque chose de réel. Ce sentiment d'être, d'authenticité et de réalisme m'inspire », dit-elle. « C'est leur vie simple qui m'a fascinée. Pour moi, ce sont des gens qui travaillent dur et qui m'inspirent à bien des égards. Ils sont vraiment généreux, et j'adore ça. Le respect qu'ils portent à leur héritage est particulièrement touchant et ils sont très fiers de leurs origines ».

Ce qui confère au travail d'Al-Bluwi sa particularité, ce sont les portraits des bédouins dessinés à la main et qu'elle imprime sur des tissus fabriqués au Royaume.
 

Al-Ula est une ancienne ville impressionnante entourée de murailles et abritant des maisons historiques en brique de terre et en pierre. Située dans la région de Médine, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, elle abrite également la merveille nabatéenne de l'Hégra, vieille de 2 000 ans et connue sous le nom de Mada'in Saleh. Hégra est le premier site du Royaume à être classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Compte tenu de la notoriété grandissante d'Al-Ula en tant que site archéologique et touristique du Moyen-Orient, la population locale est bien entendu fière de son histoire et de sa culture.

Si Al-Bluwi visitait chaque année sa maison ancestrale, son enfance et ses années d'éducation passées à Djeddah lui ont donné le sentiment d'être détachée de son héritage. Curieuse de connaître ses racines et de sortir de la bulle culturelle de la « scène de Djeddah », comme elle l'appelle, Al-Bluwi s'est lancée à la découverte de ses origines.

Ce voyage personnel n'a pas tardé à prendre une tournure créative.  Al-Bluwi s'est d'abord intéressée aux beaux-arts. Elle a découvert par la suite sa passion pour les tissus, encouragée par son amour du croquis et des voyages en famille en Europe où elle a visité des musées.

Al-Ula est une ancienne ville impressionnante entourée de murailles et abritant des maisons historiques en brique de terre et en pierre. Située dans la région de Médine, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, elle abrite également la merveille nabatéenne de l'Hégra, vieille de 2 000 ans et connue sous le nom de Mada'in Saleh. Hégra est le premier site du Royaume à être classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Compte tenu de la notoriété grandissante d'Al-Ula en tant que site archéologique et touristique du Moyen-Orient, la population locale est bien entendu fière de son histoire et de sa culture.  Si Al-Bluwi visitait chaque année sa maison ancestrale, son enfance et ses années d'éducation passées à Djeddah lui ont donné le sentiment d'être détachée de son héritage. Curieuse de connaître ses racines et de sortir de la bulle culturelle de la « scène de Djeddah », comme elle l'appelle, Al-Bluwi s'est lancée à la découverte de ses origines. Ce voyage personnel n'a pas tardé à prendre une tournure créative.  Al-Bluwi s'est d'abord intéressée aux beaux-arts. Elle a découvert par la suite sa passion pour les tissus, encouragée par son amour du croquis et des voyages en famille en Europe où elle a visité des musées.

Les pièces de la créatrice de mode Lama Al-Bluwi rendent hommage à ses racines qui remontent à la ville d’Al-Ula, et les portraits de bédouins dessinés à la main font sensation auprès des clients (Fourni).

« Je suppliais ma mère pour qu'elle m'accompagne dans un musée », se souvient-elle. « Personne de ma famille n'était intéressé, mais je les obligeais à y aller et ils adoraient ça. Mais c'est moi qui ai pris l'initiative ». 

Bien qu'Al-Ula et l'héritage bédouin soient au cœur de son travail, ses créations ont également été influencées par la culture japonaise, en particulier le concept de wabi-sabi - l'art d'accepter l'imperfection.

« Tout ce qui est brut et imparfait est parfait, plus que ce qui est poli », précise-t-elle. « C'était mon concept de base. Quand vous regardez mes créations, vous remarquerez que les coutures sont à l'envers et que les bords sont rugueux. J'ai intégré les imperfections dans mes créations ».

En effet, sa recherche a été motivée par son amour des « choses bizarres et imparfaites ». « Je n'aime pas voir des choses polies et impeccables, alors j'ai commencé à étudier l'histoire de l'imperfection, puis je suis tombée sur cette philosophie japonaise », dit-elle. « Je me suis documentée, j'ai fait des recherches et cela m'a paru incroyable ». 

Al-Bluwi affirme que ses créations sont très prisées en Arabie Saoudite, et que beaucoup de ses amis aiment les porter. « J'adore quand on s'identifie à une pièce ou quand elle nous apporte quelque chose », dit-elle.

Par ailleurs, elle espère étendre sa présence au-delà du royaume pour propager sa culture et son héritage dans le monde entier.

En dépit de la pandémie de coronavirus, qui met à rude épreuve les petites entreprises et le calendrier des événements de la mode, Al-Bluwi considère que son entreprise est en plein essor et qu'elle fait l'objet d'un intérêt croissant à l'étranger. « J'ai été très heureuse de voir que des gens d'autres cultures s'intéressent à « ma collection », dit-elle.

Les créations de Lama Al-Bluwi ont également été influencées par la culture japonaise (Fourni).

Les créations de Lama Al-Bluwi ont également été influencées par la culture japonaise (Fourni).

Répondre aux demandes d'une clientèle internationale aidera Al-Bluwi non seulement à développer sa marque, mais aussi à élargir l'attrait et l'appétit mondial pour le patrimoine bédouin de l'Arabie saoudite.

« Il est important pour nous, artistes ou designers, de changer notre perspective à ce sujet », déclare-t-elle pour faire référence à sa réticence dans le passé à s'engager sur le marché mondial. « Nous avançons lentement. Pourtant, ma collection a attiré l’attention de plusieurs personnes, je suis donc sur la bonne voie ».

La pandémie a donné à Al-Bluwi le temps d'affiner ses compétences et d'apprendre des autres designers en plein essor en Arabie saoudite, bien qu'elle n'ait pas pu participer aux événements organisés cette année. « J'ai appris qu'il est très important d'avoir une plateforme active ou un site web de qualité qui permet à tout le monde de consulter mon travail et de ne pas trop dépendre des événements », déclare-t-elle.

À travers le Royaume, les jeunes Saoudiens puisent leur inspiration dans le patrimoine de leur pays (Fourni).

À travers le Royaume, les jeunes Saoudiens puisent leur inspiration dans le patrimoine de leur pays (Fourni).

Avec les investissements importants que le gouvernement saoudien consacre aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de son plan de diversification économique de la Vision 2030, Al-Bluwi se réjouit de voir davantage de créateurs voler de leurs propres ailes.

« Je suis si heureuse de vivre en Arabie Saoudite à cette époque. Le travail qu'ils font ici est magnifique. Le gouvernement nous épaule de bien des manières - dans la mode, mais aussi dans de nombreux autres secteurs », affirme-t-elle.

« Ça fait plaisir. Cela nous incite à aller de l'avant de la meilleure façon possible et je suis fière des talents saoudiens parce qu'une motivation réciproque nous anime ». 

Twitter : @CalineMalek


L’UE célèbre la Journée du 9 mai et le Mois de l’Europe en Arabie saoudite

Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
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  • La Journée du 9 mai célèbre la paix et l’unité en Europe et vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe.
  • Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume

RIYAD : Le 9 mai de chaque année, l’union Européenne célèbre la paix et l'unité en Europe. La Journée du 9-mai vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe. Elle incarne la volonté de dépasser les conflits, de promouvoir la paix et d'encourager la solidarité et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume.

Le Mois de l'Europe a pour but de partager des expériences culturelles et d'encourager la poursuite des échanges entre l'Europe et le Royaume. L'objectif est d'améliorer la compréhension mutuelle et de renforcer liens bilatéraux entre les deux pays.

Tout au long de ce mois, l’UE propose comme chaque année un éventail d'activités culturelles variées et attractives. Vous pourrez apprécier la culture européenne et en apprendre davantage sur l'Union européenne et sur les possibilités qu'elle offre dans de nombreux domaines tels que l'éducation et les affaires.

Ces événements sont organisés par la délégation de l'UE, les ambassades et les instituts culturels des États membres de l'UE en Arabie saoudite.

Mis en place à Riyad et Djeddah du 9 mai au 9 juin, il comptera une vingtaine d’événements : projection de courts métrages, ateliers d’initiation aux langues européennes, concerts, conférences…


Nadine Labaki fera partie du jury du Festival de Cannes

La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
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  • Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition
  • Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury au festival de Cannes pour son film Capharnaüm

DUBAÏ: La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes, qui se déroulera du 14 au 25 mai, a annoncé la présidente du jury, Greta Gerwig.

Parmi les autres membres du jury figurent la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, l’actrice américaine Lily Gladstone, l’actrice française Eva Green, le réalisateur, producteur et scénariste espagnol Juan Antonio Bayona, l’acteur italien Pierfrancesco Favino, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda ainsi que l’acteur et producteur français Omar Sy.

Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition.

Nadine Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury pour son film Capharnaüm. Arab News revient sur son parcours au Festival de Cannes.

Tout commence en 2004, lorsqu’elle écrit et élabore son premier long métrage, Caramel, à la résidence de la Cinéfondation, avant de le présenter à l’occasion de la Quinzaine des réalisateurs. Deux de ses films – Et maintenant, on va où? (2011) et Capharnaüm (2018) – sont lancés à l’occasion du Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection officielle pour le second.

«J’ai l’impression d’être leur bébé, d’une certaine manière. Un bébé, on assiste à ses premiers pas, on le voit grandir, on le protège, on l’encourage… Ils m’ont accompagnée dans ce voyage, ont salué mes efforts et m’ont encouragée. C’est vraiment génial. J’adore ce festival. Je pense que c’est le meilleur festival du monde», a confié Nadine Labaki à Arab News dans un précédent entretien en marge de l’édition 2019.

nadine labaki
Nadine Labaki avec la vedette de Capharnaüm, Zain al-Rafeea, en Californie. (Images Getty)

Capharnaüm a également été nommé à la fois aux Golden Globes et aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Nadine Labaki est devenue la première femme du monde arabe à recevoir cet honneur.

Ce n’est pas la première fois que la réalisatrice fait partie du jury de Cannes. En 2018, elle était la première Arabe à être choisie comme présidente d’un jury, dans la catégorie «Un certain regard».

«Je ne regarde pas les films en tant que réalisatrice. Jamais», avait-elle déclaré à l'époque. «Je regarde le film en tant qu’être humain. […] Je n’aime pas le mot “jury”. Je n’aime pas juger, parce que je me suis moi-même retrouvée dans ces situations très difficiles, très fragiles. Quand on tourne un film, on doute, on ne sait pas, on n’a pas assez de recul, on n’a pas les bonnes réponses et on ne prend pas les bonnes décisions.»

Asmae el-Moudir, réalisatrice, scénariste et productrice marocaine, fera quant à elle partie du jury «Un certain regard» du festival cette année.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l’actrice germano-luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury de la catégorie «Un certain regard». L’équipe supervisera la remise des prix de cette catégorie, qui met en avant des films d’art et de découverte d’auteurs émergents parmi une sélection de dix-huit œuvres, dont huit premiers longs métrages.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La star marocaine de la Coupe du monde Amallah apprécie la vie en Liga avec Valence

L'international marocain Selim Amallah profite de la vie au sein du de la Liga de Valence. (Photo, AN)
L'international marocain Selim Amallah profite de la vie au sein du de la Liga de Valence. (Photo, AN)
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  • Avant le départ de son club pour Barcelone, le milieu de terrain s’est entretenu avec Arab News au sujet de sa carrière en Espagne, des exploits de son pays à la Coupe du monde et des joueurs arabes en Europe
  • «Je suis très content de jouer en Espagne parce que c’est l’un des meilleurs championnats au monde»

VALENCE: Ces dernières années, Selim Amallah, star du Valence CF et du Maroc, a vécu des moments inoubliables, tant au niveau international qu’en club.

À l’été 2023, le footballeur de 27 ans a été prêté à l’équipe de la Liga par le club de deuxième division Real Valladolid, après avoir participé aux demi-finales de la Coupe du monde 2022 au Qatar avec la sélection marocaine.

Ce soir, le milieu de terrain né en Belgique fera partie de l’équipe de Valence, actuellement en huitième position dans le classement de La Liga. Le club est dirigé par la légende Ruben Baraja et il affrontera le FC Barcelone au stade olympique Lluis-Companys.

Selim est ravi de la tournure des événements.

«Je suis très content de jouer en Espagne parce que c’est l’un des meilleurs championnats au monde», déclare-t-il à Arab News, après une séance d’entraînement à la Ciudad Deportiva de Paterna, le complexe d’entraînement ultramoderne de Valence.

«C’est un championnat dans lequel je voulais jouer et j’y suis parvenu», précise-t-il. «Je m’attendais à avoir beaucoup plus de temps de jeu au départ», ajoute-t-il. «Je suis conscient de l'expérience d'apprentissage inestimable que cette saison m'a offerte. Franchement, je suis très heureux d'être ici.»

Si, historiquement, de nombreux joueurs d’Afrique du Nord ont brillé en Liga et dans d’autres championnats européens, très peu de joueurs du Moyen-Orient ou des pays du Golfe ont tenté de franchir le pas.

Selim Amallah estime que davantage de joueurs arabes devraient tenter leur chance, non seulement pour relever de nouveaux défis sportifs et découvrir de nouvelles cultures, mais aussi et surtout pour réussir en tant que professionnels sur le terrain.

«Bien sûr, entrer dans l'Histoire d'un championnat ou de son pays est quelque chose que l'on aspire à réaliser, et c’est aussi un de mes objectifs», poursuit-il.

À ce jour, le point culminant de la carrière de Selim Ramallah a sans aucun doute été l’incroyable parcours du Maroc vers les demi-finales de la Coupe du monde 2022 au Qatar. En cours de route, les Lions de l’Atlas ont battu l’Espagne et le Portugal, avant de s'incliner face à la France, championne du monde en titre.

«C’était incroyable», lance Selim. «Ce sont des souvenirs qui, je crois, resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Aucun de nous ne s’attendait à arriver à ce niveau-là. Nous avons su montrer que les joueurs marocains et les clubs marocains peuvent aussi pratiquer le football au plus haut niveau. Nous sommes très fiers d’avoir représenté notre pays.»

L'expérience au Qatar a été marquée par le soutien massif que les sélections des pays arabes ont reçu, les membres des différentes communautés s’unissant pour soutenir les équipes de la région.

«C’était une fierté parce qu’il n’y avait pas nécessairement que le peuple marocain qui était derrière nous. Tous les peuples musulmans étaient avec nous», souligne Selim Amallah. «Nous étions heureux de montrer que les musulmans sont bien présents dans le football et que nous pouvions non seulement rendre fiers les Marocains, mais aussi tout le monde arabe et le monde africain, à travers notre détermination sur le terrain.»

Après l’euphorie du Qatar 2022, le Maroc a reçu une autre bonne nouvelle en étant désigné comme coorganisateur de la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Selim Amallah affirme que lui et ses coéquipiers cherchent à étoffer leur palmarès avant ce grand rendez-vous mondial du football.

«Je pense que nous avons envie de prouver, de montrer que le Maroc sera encore là», indique-t-il. «Nous avons une très belle équipe, nous avons de grands joueurs, mais je pense que désormais ça sera un peu plus difficile parce que nous serons attendus. Nous ferons tout notre possible pour représenter notre pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com