Un couple indo-pakistanais défie tout pour «vivre et mourir» ensemble

Sur cette photo prise le 10 juillet 2023, Sachin Meena (à gauche) et Seema Haider accordent une interview à l'AFP dans leur résidence du village de Rabupura, à environ 90 km de New Delhi. (Photo Shubham KOUL / AFP)
Sur cette photo prise le 10 juillet 2023, Sachin Meena (à gauche) et Seema Haider accordent une interview à l'AFP dans leur résidence du village de Rabupura, à environ 90 km de New Delhi. (Photo Shubham KOUL / AFP)
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Publié le Vendredi 14 juillet 2023

Un couple indo-pakistanais défie tout pour «vivre et mourir» ensemble

  • Avec ses quatre enfants, Seema a quitté son mari et son pays, avant de s'introduire, en passant par le Népal au mois de mai dernier, clandestinement en Inde
  • «Je préférerais mourir plutôt que de retourner (au Pakistan) ou de quitter Sachin», affirme-t-elle, assise à ses côtés à Rabupura, à environ 55 kilomètres de la capitale New Delhi

RABÜPURA, Inde : Sachin et Seema se sont rencontrés grâce à un jeu vidéo en ligne. Respectivement originaires de l'Inde et du Pakistan, deux puissances ennemies, ils ont pris le risque de briser le tabou religieux et de franchir clandestinement les frontières pour vivre leur amour.

Sachin Meena, un Indien de 22 ans, célibataire, de confession hindoue, et Seema Haider, Pakistanaise de 27 ans, mariée, musulmane et mère de quatre enfants, sont entrés en contact en participant au jeu de tir en ligne PUBG pendant la pandémie de coronavirus en 2020.

«Nous sommes devenus amis et notre amitié s'est transformée en amour et nos discussions sont devenues plus longues - tous les matins et tous les soirs - avant que nous ne décidions finalement de nous rencontrer»,  raconte Seema à l'AFP dans la cour de la maison de deux pièces de la famille de Sachin, où le couple vit désormais.

Avec ses quatre enfants, Seema a quitté son mari et son pays, avant de s'introduire, en passant par le Népal au mois de mai dernier, clandestinement en Inde, une situation qui a valu au couple d'être arrêté puis libéré sous caution la semaine dernière.

Depuis, Sachin et Seema se sont mariés. La jeune femme a pris le nom de son nouvel époux et s'est convertie à l'hindouisme.

«Je préférerais mourir plutôt que de retourner (au Pakistan) ou de quitter Sachin», affirme-t-elle, assise à ses côtés à Rabupura, à environ 55 kilomètres de la capitale New Delhi.

- «Destinés» -

Mais la police indienne insiste sur le fait que le séjour de Seema est impossible sur le long terme.

«Je demande au gouvernement indien de m'accorder la citoyenneté», plaide Seema, coiffée d'un foulard rouge, ses quatre jeunes enfants jouant à côtés.

L'apostasie est une infraction passible de la peine de mort, suivant certaines interprétations de l'islam.

Seema, qui a déjà reçu des menaces en ligne, insiste sur le fait que le couple «vivrait et mourrait ensemble».

Début juillet, le couple a participé à un vif débat à la télévision indienne où Seema a juré son «amour éternel» à Sachin et promis, sous les applaudissements du public, qu'elle ne retournerait au Pakistan que «morte».

Seema s'est souvenu avoir d'abord été séduite par l'habileté de Sachin dans les parties de jeux vidéo en ligne. Après trois années d'échanges en ligne, les deux gens se sont retrouvés pour la première fois en mars au Népal.

La rencontre a été déterminante. La jeune femme a décidé aussitôt de quitter son mari pakistanais accusé d'être «violent», ce que lui nie.

Seema et Sachin disent avoir méticuleusement planifié pendant des mois l'entrée clandestine de la Pakistanaise et ses enfants en Inde, en s'appuyant avec succès sur des vidéos YouTube.

Le voyage a été «très difficile» et le couple veut croire qu'«ils étaient destinés à se rencontrer».

- Changée en «psychopathe» -

Les parents du jeune homme n'ont appris l'existence de Seema que lorsque le couple s'est installé dans un appartement du voisinage.

«Il y a eu une certaine résistance, mais mon père et tout le monde nous ont acceptés, heureux pour nous», explique Sachin.

Mais la police indienne a découvert le pot-aux-roses quand le couple a tenté de se marier dans un tribunal local.

En Inde, le couple reçoit un accueil chaleureux. Des foules venues des villages voisins leur rendent visite depuis que leur arrestation a fait les gros titres de la presse nationale.

«Nous avons pris des selfies», se réjouit Rakesh Chand, 37 ans, qui a fait plus d'une heure de route pour venir, comme des dizaines d'autres, présenter des félicitations au couple sensationnel.

«Sachin est très heureux, même sa famille les a acceptés. Le gouvernement doit donc veiller à ce que (Seema) ne soit pas forcée de partir», ajoute M. Chand.

Mais au Pakistan, dans le village de Dhani Bakhsh, à l'est de Karachi, où vivait Seema la nouvelle a été accueillie froidement.

«Oublions-la, elle est partie, c'est une adulte», déclare Zafarullah Bugti, le cousin de l'époux pakistanais éconduit, avant d'accuser PUBG d'avoir fait de Seema une «psychopathe».

Ghulam Haider, qui n'avait jamais entendu parler de PUBG, était parti travailler en Arabie saoudite pour mieux gagner sa vie et veut le retour de sa famille au Pakistan.

«J'en appelle sincèrement aux autorités indiennes et pakistanaises pour qu'elles me ramènent ma femme et mes enfants», dit-il à l'AFP par téléphone.

M. Haider raconte que lui et son épouse, issus de tribus baloutches différentes, avaient dû s'enfuir pour pouvoir se marier, leurs familles respectives s'opposant à leur union.

«Par la suite, une jirga (conseil d'anciens), convoquée pour régler l'affaire, m'a infligé une amende d'un million de roupies (environ 3.260 euros)», se souvient-il.

«Je suis loin de ma maison, de ma famille, c'est très pénible pour moi, car nous nous sommes mariés par amour», affirme-t-il.

Mais pour Seema, c'est Sachin «l'amour de (sa) vie», dit-elle, «mes enfants recevront ici tout l'amour, les soins et l'attention dont ils ont besoin».

 


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.