House of Pops: La marque de glace de Dubaï au succès fructueux

Mazen Kaanan, cofondateur de House of Pops, avec son équipe. (Photo, fournie)
Mazen Kaanan, cofondateur de House of Pops, avec son équipe. (Photo, fournie)
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

House of Pops: La marque de glace de Dubaï au succès fructueux

  • L'extension de la marque en Arabie saoudite s'est révélée être un succès retentissant
  • Leurs bâtonnets glacés fruités, riches en nutriments et en fibres, sont à base de plantes et ne contiennent pas d'additifs artificiels

DUBAÏ: Colorée, savoureuse, et écolo. Dans le monde des sucreries, House of Pops, une marque de glace basée aux Émirats arabes unis, a trouvé le moyen de créer un dessert pas comme les autres. Mazen Kaanan, le cofondateur, a partagé son aventure avec Arab News en français.

Fort de ses six années d'expérience chez Unilever au Moyen-Orient et de son expertise dans le développement de produits glacés, Mazen a identifié une lacune sur le marché : les friandises glacées saines se font rares. Faisant équipe avec sa femme Marcela Sancho, le couple commence son parcours avec « une petite usine et un grand rêve », comme il l'a décrit à Arab News en français, en produisant ses premières sucettes glacées. En septembre 2018, ils participent à leur premier marché fermier à Dubaï et vendent leurs créations après six mois de confection.

C'est lors de ce premier événement que la paire a rencontré un moment d'incertitude.

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Cette expérience inoubliable a marqué un tournant pour Mazen et Marcela, favorisant le lancement de leur carrière dans le monde de la glace. (Photo, fournie)

« De 9 heures à 17 heures, nous n'avions vendu qu'un seul bâtonnet glacé. Cela semblait être une mauvaise idée. Cependant, au cours de l'après-midi, une longue file d'attente de clients impatients s'est formée pour obtenir leur glace. C'est à ce moment-là que nous avons su que nous avions réussi », avoue Mazen à Arab News en français. Cette expérience inoubliable a marqué un tournant pour Mazen et Marcela, favorisant le lancement de leur carrière dans le monde de la glace.

Des Émirats arabes unis vers l'Arabie saoudite

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Marcela et Mazen ont pédalé vers le succès sur un petit vélo, étendant leurs activités à des événements, à des franchises à Dubaï et à Abou Dhabi, et concluant même des partenariats de vente avec Carrefour. (Photo, fournie)

À partir de là, ils ont pédalé vers le succès sur un petit vélo, étendant leurs activités à des événements, à des franchises à Dubaï et à Abou Dhabi, et concluant même des partenariats de vente avec Carrefour. Alimentant leur croissance par leurs propres investissements, ils ont développé une entreprise florissante, passant d'un kiosque à une vingtaine d'emplacements dans les Émirats arabes unis.

L'extension de la marque en Arabie saoudite s'est révélée être un succès retentissant. Selon Mazen, les Saoudiens ont accueilli la marque avec enthousiasme, car l'intérêt pour les marques naturelles et respectueuses de l'environnement monte en flèche dans le Royaume.

Désormais tournés vers l'avenir, Mazen et Marcela prévoient d'ouvrir 80 magasins supplémentaires en Arabie saoudite dans le cadre d'un partenariat de franchise principale. La marque a également fait son entrée à Bahreïn il y a deux semaines. Et bientôt, elle débarquera au Liban, le pays d'origine de Mazen.

Plus simple, plus sain

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 House of Pops se distingue par la simplicité de ses glaces. Leurs recettes ne comprennent généralement que trois à cinq ingrédients soigneusement sélectionnés, ce qui garantit que chaque saveur reste pure et naturelle. (Photo, fournie)

House of Pops se distingue également par la simplicité de ses glaces. Leurs recettes ne comprennent généralement que cinq à six ingrédients soigneusement sélectionnés, ce qui garantit que chaque saveur reste pure et naturelle. « Même un enfant peut comprendre notre liste d'ingrédients », plaisante Mazen Kanaan.

Leurs bâtonnets glacés fruités, riches en nutriments et en fibres, sont à base de plantes et ne contiennent pas d'additifs artificiels. Grâce à la formation culinaire de Marcela, chaque saveur de House of Pops est bien conçue.

« Nous avons voulu créer une marque qui permet aux gens de se sentir bien à l'intérieur. Bien que nous ayons été confrontés à des limites en tant que startup sans accès à toutes les technologies les plus récentes, nous avons compris que la sensibilisation à l'environnement se développe. Les gens sont prêts à investir dans des options durables. Nous sommes là pour cela », a déclaré le jeune entrepreneur à Arab News en français.

Une marque « bonne pour tous »

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«Nous avons tenu à fournir à notre personnel des vêtements fabriqués à partir de matériaux recyclés», explique M. Kanaan.

Dès leur lancement dans l’industrie de la glace, les cofondateurs de House of Pops ont constaté que les consommateurs se préoccupent non seulement des ingrédients des produits, mais aussi de leur impact sur l'environnement.

« Nous avons pris de nombreuses mesures en faveur de la planète. Nous veillons tout d’abord à ce que le gaz utilisé dans nos congélateurs soit respectueux de l'environnement. Ensuite, nous recyclons à chaque étape de notre processus de production. Nous avons également tenu à fournir à notre personnel des vêtements fabriqués à partir de matériaux recyclés. Enfin, nous avons éliminé le plastique de nos emballages et opté pour des matériaux à base d'amidon végétal provenant d'Italie », explique M. Kanaan.

La sauce secrète

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La sauce secrète, c'est leur communication et leur image de marque qui font merveille. (Photo, capture d'écran du site officiel de House of Pops).

Selon M. Kanaan, la clé du succès consiste avant tout à proposer un produit unique. Sans cela, toute marque est vouée à fondre plus vite qu'un cornet par une journée ensoleillée.

Le couple a également constitué une équipe de rêve, en choisissant des personnes talentueuses, expertes en glaces, issues de géants de l'industrie tels que Nestlé et Unilever.

Mais la sauce secrète, c'est leur communication et leur image de marque qui font merveille. Les fondateurs de House of Pops savent qu'il ne s'agit pas seulement de vendre des glaces, mais aussi une expérience. Leur objectif ? Répandre du bonheur « conscient » à tous ceux qui dégustent leurs bâtons de glace fruités.

Aujourd'hui issues d’une usine qui grandit en parallèle avec leurs rêves, les friandises de House of Pops sont prêtes à adoucir la journée de tout un chacun. Expérience délicieuse et respectueuse de l'environnement, cette marque montre au monde entier que la glace n'est pas une simple friandise : c'est une aventure.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.