Le prince héritier saoudien et le Premier ministre japonais réitèrent leur «soutien indéfectible»

Les deux dirigeants sont convenus de favoriser de nouveaux échanges entre les deux pays. (Photo, SPA)
Les deux dirigeants sont convenus de favoriser de nouveaux échanges entre les deux pays. (Photo, SPA)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Le prince héritier saoudien et le Premier ministre japonais réitèrent leur «soutien indéfectible»

  • Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, est arrivé dimanche à Djeddah pour une visite officielle en Arabie saoudite
  • Les deux dirigeants sont convenus de favoriser de nouveaux échanges entre leurs pays dans les domaines politique, diplomatique et sécuritaire

DJEDDAH: Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, qui se trouvait à Djeddah le 16 juillet, a discuté des solides liens bilatéraux unissant le Japon et l'Arabie saoudite avec le prince héritier Mohammed ben Salmane au palais Al-Salam.

Il a également rencontré le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jassem al-Boudaiwi, et le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha.

Lors de sa rencontre avec le prince héritier, Fumio Kishida a réaffirmé le «soutien indéfectible» du Japon à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Selon une déclaration du ministère japonais des Affaires étrangères effectuée dans le cadre de l'initiative saoudo-japonaise de la Vision 2030, Fumio Kishida a accepté d'étendre davantage la coopération dans des domaines comme la médecine et les soins de santé, et de travailler avec l'Arabie saoudite pour faire du Moyen-Orient une plaque tournante mondiale pour les carburants et les ressources minérales de nouvelle génération.

Les deux dirigeants sont convenus de favoriser de nouveaux échanges entre leurs pays dans les domaines politique, diplomatique et sécuritaire, et se sont félicités de l'établissement d'un dialogue stratégique convenu au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Le Japon recevant un approvisionnement stable en pétrole brut du Royaume, le prince héritier a déclaré qu'il ferait les efforts nécessaires pour qu’il bénéficie aussi bien aux consommateurs de pétrole qu’aux producteurs.

Le Premier ministre japonais a déclaré son intention de promouvoir une coopération multiforme dans des domaines tels que la recherche et le raffinage de minéraux importants, l'amélioration de la production d'énergie solaire, la production et l'utilisation d'hydrogène et d'ammoniac, ainsi que l'utilisation de combustibles au niveau électronique.

Kishida Fumio et le prince héritier ont affirmé qu'ils envisageraient un cadre de coopération spécifique par le biais de l'Initiative phare nippo-saoudienne pour la coopération en matière d'énergie propre proposée par l'Arabie saoudite, et qu'ils travailleraient en étroite collaboration pour promouvoir une transition verte équilibrée.

Selon le communiqué, les entreprises japonaises expriment un vif intérêt pour investir en Arabie saoudite, de nombreuses organisations accompagnant Kishida lors de missions économiques.

Le prince héritier a exprimé l’espoir que les entreprises japonaises contribueront à la diversification industrielle de l'Arabie saoudite.

Les deux dirigeants ont également discuté du récent accord du Japon pour reprendre les négociations sur un accord de libre-échange avec le CCG. Le Premier ministre japonais a déclaré qu'il aimerait que investissements saoudiens s’accroissent au Japon dans les semi-conducteurs et les batteries, et a exprimé l’espoir que des discussions concrètes se poursuivront pour promouvoir les investissements au Japon.

Il a également exprimé l'espoir que la coopération entre la Banque japonaise pour la coopération internationale et le Centre national de gestion de la dette d'Arabie saoudite fera usage de son expérience et des investissements des entreprises japonaises pour soutenir les efforts de l'Arabie saoudite en matière de réénergie et de conservation de l'énergie.

Les deux dirigeants ont affirmé que la signature d'un protocole d'accord entre les autorités du tourisme des deux pays augmenterait les opportunités de voyage et développerait la coopération.

Les coopérations bilatérales devraient s’étendre aux domaines universitaire, éducatif, sportif et culturel, selon le communiqué. Dans ce contexte, les deux dirigeants se sont félicités de la signature par l'Organisation japonaise du commerce extérieur (Jetro) et la Saudi Entertainment Academy (SEA) d'un protocole de coopération.

Fumio Kishida a précisé que le sommet du G7 d'Hiroshima qui s’est tenu en 2023, et qui s’est basé sur les principes de l'État de droit et de la Charte des Nations unies, était d'une grande importance.

Il a ajouté qu'il aimerait continuer à travailler en étroite collaboration avec le Royaume. En réponse, le prince héritier a exprimé son désir de continuer à travailler avec le Japon dans divers domaines.

Les deux dirigeants ont également déclaré qu'ils ne toléreraient jamais les tentatives unilatérales de modifier le statu quo par la force où que ce soit dans le monde. Le dirigeant saoudien a déclaré que le Royaume soutenait la position du Japon concernant la Corée du Nord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: le chef de l'armée qualifie la proposition de trêve envoyée par l'émissaire américain de «la pire» jusqu'ici

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  • Dans une vidéo diffusée dimanche, il a également rejeté la dernière proposition de trêve soumise par l’émissaire américain Massad Boulos, la qualifiant de « pire » proposition reçue jusqu’ici
  • Le Conseil de souveraineté, présidé par Burhane, s’est pour sa part dit disposé à coopérer avec les États-Unis et l’Arabie saoudite pour relancer un processus de paix

PORT-SOUDAN: Le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhane, a affirmé dimanche que le groupe médiateur appelé le « Quad » — composé des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte — ne pouvait jouer un rôle neutre dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR).

Dans une vidéo diffusée dimanche, il a également rejeté la dernière proposition de trêve soumise par l’émissaire américain Massad Boulos, la qualifiant de « pire » proposition reçue jusqu’ici. Selon lui, elle ne tient pas compte des réalités du terrain et ne garantit pas une cessation durable des hostilités.

Le conflit, qui a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de personnes depuis avril 2023, reste au cœur des préoccupations internationales. Washington s’est récemment dit déterminé à mettre fin aux « atrocités » commises au Soudan, à la suite d’un appel du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en faveur d’un engagement américain plus fort.

Le Conseil de souveraineté, présidé par Burhane, s’est pour sa part dit disposé à coopérer avec les États-Unis et l’Arabie saoudite pour relancer un processus de paix.

En septembre, le Quad avait proposé un plan comprenant une trêve de trois mois et l’exclusion tant du gouvernement actuel que des FSR de la transition post-conflit, une clause rejetée par l’armée. Début novembre, les paramilitaires avaient annoncé accepter une trêve humanitaire après avoir pris El-Fasher, dernier bastion de l’armée au Darfour, où l’ONU a signalé de graves violations.

Désormais maîtres de la quasi-totalité de la région, les FSR ont intensifié leurs offensives dans le voisin Kordofan, riche en pétrole.


Une délégation du Hamas discute au Caire de la trêve à Gaza

Une délégation du Hamas discute au Caire de la trêve à Gaza
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  • Menée par le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, la délégation est arrivée samedi dans la capitale égyptienne pour des entretiens dimanche avec Hassan Rashad
  • Sur place, le Hamas "a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre la première phase de l'accord (de cessez-le-feu), soulignant l'importance de mettre un terme aux violations israéliennes"

LE CAIRE: Une délégation du Hamas s'est engagée dimanche au Caire à respecter la "première phase" de l'accord de trêve dans la bande de Gaza lors d'un entretien avec le chef des services de renseignement égyptiens, a indiqué le mouvement islamiste palestinien.

Menée par le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, la délégation est arrivée samedi dans la capitale égyptienne pour des entretiens dimanche avec Hassan Rashad, avaient indiqué à l'AFP deux responsables du mouvement, précisant que la deuxième phase de la trêve devait également être abordée.

Sur place, le Hamas "a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre la première phase de l'accord (de cessez-le-feu), soulignant l'importance de mettre un terme aux violations israéliennes (...) et la nécessité d'un mécanisme clair et précis, sous l'égide et le contrôle des médiateurs, permettant de leur signaler immédiatement toute violation", a affirmé le mouvement dans un communiqué.

Ces derniers jours, Israël et le Hamas se sont accusés mutuellement de violer la trêve entrée en vigueur le 10 octobre sous pression américaine après deux ans de guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement contre Israël le 7 octobre 2023.

Samedi, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé des cibles" du Hamas, faisant 21 morts selon la Défense civile locale, en réponse selon elle à l'attaque d'un "terroriste armé" contre ses soldats.

L'accord de trêve a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

La deuxième phase prévoit notamment la mise en place d'une autorité transitoire pour administrer Gaza et le déploiement d'une force internationale pour assurer la sécurité du territoire et désarmer le Hamas et les autres factions armées sur place.

Le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance future du territoire selon le plan Trump adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU, refuse pour l'heure de désarmer.

"La nature de la deuxième phase de l'accord" a fait l'objet de discussions au Caire, a indiqué le mouvement, ajoutant avoir aussi évoqué le sort de "combattants" à Rafah (sud) avec lesquels les communications sont "interrompues".

Selon plusieurs médias, jusqu'à 200 combattants du Hamas seraient coincés dans des tunnels de Gaza sous une partie du territoire où s'est redéployée l'armée israélienne dans le cadre de l'accord.


Israël tue le chef militaire du Hezbollah dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth

Israël a tué dimanche le chef militaire du Hezbollah lors d'une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth dimanche qui a visé un immeuble d'un quartier densément peuplé, faisant cinq morts selon les autorités libanaises. (AFP)
Israël a tué dimanche le chef militaire du Hezbollah lors d'une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth dimanche qui a visé un immeuble d'un quartier densément peuplé, faisant cinq morts selon les autorités libanaises. (AFP)
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  • Israël tue le chef militaire du Hezbollah dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth
  • L'armée israélienne a affirmé avoir tué Haitham Ali Tabatabai dans une cinquième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah

BEYROUTH: Israël a tué dimanche le chef militaire du Hezbollah lors d'une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth dimanche qui a visé un immeuble d'un quartier densément peuplé, faisant cinq morts selon les autorités libanaises.

C'est le plus haut responsable du Hezbollah à être tué depuis la fin il y a près d'an de la guerre meurtrière qui a opposé le mouvement pro-iranien à Israël et dont il est sorti décapité.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué Haitham Ali Tabatabai dans une cinquième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, depuis l'entrée en vigueur du cessez-le feu. Un peu plus tard, en soirée, le mouvement islamiste a confirmé que "le grand dirigeant" Tabatabai a été tué "à la suite d'une agression israélienne".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu'Israël "ne permettra pas au Hezbollah de reconstruire son pouvoir" et appelé le gouvernement libanais à "respecter son engagement à désarmer le Hezbollah" à la suite de cette attaque qui intervient une semaine avant la visite du pape Léon XIV au Liban.

Tabatabai, présenté par l'armée israélienne comme "le plus important commandant du Hezbollah", avait été promu chef militaire du Hezbollah après la mort des principaux responsables militaires du mouvement durant la guerre avec Israël.

"Comme un éclair" 

Dans le quartier qui a été visé, la frappe a touché les troisième et quatrième étages d'un immeuble de neuf étages, et laissé plusieurs voitures calcinées à son pied, a constaté un journaliste de l'AFP.

Il a vu les secouristes évacuer un corps enveloppé dans un sac blanc et au moins six blessés, dont trois femmes, de l'immeuble au rez-de-chaussée duquel s'alignent une pâtisserie, un magasin de jouets et une boutique d'électroménagers.

"Je rendais visite à ma mère et j'étais sur le balcon", a raconté à l'AFP un homme qui se trouvait dans un immeuble faisant face au bâtiment touché. "Il y a eu comme un éclair, puis j'ai percuté la balustrade et tout le verre s'est brisé", a ajouté ce quadragénaire en état de choc, qui n'a pas voulu dire son nom.

Cinq personnes ont été tuées et 28 blessées, selon le ministère libanais de la Santé.

Benjamin Netanyahu, qui avait juré de "faire tout le nécessaire" pour empêcher un renforcement du mouvement pro-iranien, "a ordonné l'attaque sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d'état-major", selon ses services.

Le président libanais Joseph Aoun a, lui, appelé la communauté internationale à "intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban" menées par Israël, soulignant que le Liban respectait de son côté le cessez-le-feu.

Yémen et Syrie 

Israël a récemment intensifié ses frappes dans les bastions du Hezbollah au sud et à l'est du Liban, où il affirme viser le mouvement chiite qu'il accuse de violer le cessez-le-feu en se réarmant et réactivant ses infrastructures.

Le Hezbollah avait lancé les hostilités en ouvrant un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien du 7 octobre 2023. Un cessez-le-feu est en vigueur dans le territoire palestinien depuis le 10 octobre.

"Nous continuerons à agir avec force pour prévenir toute menace contre les habitants du nord et l'Etat d'Israël. Quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main coupée", a martelé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Le nom de Tabatabai, né en 1968 selon le communiqué du Hezbollah, était inconnu du grand public au Liban.

Il était, avant de prendre ses fonctions, "responsable du dossier du Yémen" au sein du Hezbollah, qui soutient les rebelles houthis, selon une source proche de la formation pro-iranienne.

Il avait également occupé des fonctions en Syrie où la formation soutenait militairement le pouvoir de Bachar al-Assad, selon les Etats-Unis qui l'avaient placé sur leur liste des personnes liées au terrorisme.

Le Hezbollah est sorti affaibli du conflit avec Israël, qui a culminé en deux mois de guerre ouverte avant la trêve, et assure depuis respecter le cessez-le-feu.

Pour leur part, les autorités libanaises accusent régulièrement Israël de violer l'accord de cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, en poursuivant ses frappes et en continuant d'occuper cinq points stratégiques du sud du territoire libanais.

Les Etats-Unis font dans le même temps pression sur le gouvernement libanais pour qu'il oblige le Hezbollah à rendre ses armes, ce que le groupe a jusqu'à présent refusé de faire.