Malgré un soutien public limité, Israël et les États arabes travaillent ensemble sur les questions climatiques

Selon les Palestiniens, les empiétements militaires israéliens et les activités d’annexion en Cisjordanie ont entravé toute participation palestinienne significative aux discussions sur les questions environnementales. (AP)
Selon les Palestiniens, les empiétements militaires israéliens et les activités d’annexion en Cisjordanie ont entravé toute participation palestinienne significative aux discussions sur les questions environnementales. (AP)
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Publié le Mardi 18 juillet 2023

Malgré un soutien public limité, Israël et les États arabes travaillent ensemble sur les questions climatiques

  • Israël et la Jordanie ont signé ces dernières années une déclaration d’intention pour un projet commun d’eau contre énergie
  • La région Mena abrite près de 500 millions de personnes et elle fait partie des régions du monde les plus menacées sur le plan environnemental

WASHINGTON: Une proposition d’Israël pour une coopération renforcée avec les États arabes, dans le cadre des efforts visant à lutter contre les problèmes environnementaux tels que le changement climatique, le réchauffement de la planète et la pénurie d’eau, a été froidement accueillie dans la région, en raison de la poursuite de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et de l’importance limitée que le gouvernement israélien accorderait à de tels projets.

La proposition d’établissement de liens plus étroits a été incluse dans un rapport israélien récemment publié sur les défis environnementaux auxquels font face les pays du Moyen-Orient. Ce sujet a été abordé par un groupe d’experts et de responsables israéliens lors d’une session organisée lundi par l’Institut du Moyen-Orient basé à Washington.

Les experts se sont concentrés sur la nécessité de favoriser la coopération dans des domaines tels que la gestion de l’eau et les énergies renouvelables, entre Israël et les États arabes avec lesquels le pays entretient déjà des liens officiels, notamment le Maroc, Bahreïn, les Émirats arabes unis (EAU) et la Jordanie.

Il a été constaté que les pouvoirs municipaux de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie sont très limités. Par conséquent, sa participation à la planification régionale et aux discussions sur la pénurie d’eau et le changement climatique a également été faible, principalement parce qu’elle ne dispose pas de pouvoirs réels pour mettre en œuvre des programmes et qu’elle a été gravement affaiblie par l’occupation militaire israélienne.

Le public qui a assisté à la table ronde a appris qu’Israël et la Jordanie avaient programmé une initiative conjointe appelée «Eco Peace» en 1994 après l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Son objectif était de stimuler le développement durable et de favoriser la coopération environnementale entre les deux pays et les Palestiniens.

Israël et la Jordanie ont également signé ces dernières années une déclaration d’intention pour un projet commun d’eau contre énergie. La Jordanie produirait 600 mégawatts de capacité d’énergie solaire dans ses déserts qui seraient exportés vers Israël pour lui fournir de l’énergie propre, tandis qu’Israël construirait des usines de dessalement de l’eau sur la mer Méditerranée et fournirait à la Jordanie, qui manque d’eau, 200 millions de mètres cubes d’eau dessalée.

L’accord est soutenu par le gouvernement américain et il sera financé par les EAU. Cependant, la population jordanienne s’est fortement opposée au projet. Certains affirment que la Jordanie donne à Israël le pouvoir de contrôler ses ressources en eau, alors que d’autres mettent en lumière les mauvais traitements continuellement infligés aux Palestiniens dans les territoires occupés.

Les intervenants ont, quant à eux, discuté de la nécessité de coopérer sur les questions liées à l’eau et au climat, ainsi que de la manière dont les groupes de la société civile de tous bords peuvent jouer un rôle essentiel dans la promotion de tels efforts conjoints, comme l’initiative Eco Peace.

La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) abrite près de 500 millions de personnes et elle fait partie des régions du monde les plus menacées sur le plan environnemental. Elle est très aride, avec de vastes déserts et des ressources en eau limitées.

Au cours de l’événement de lundi, les intervenants israéliens ont suggéré que pour surmonter les obstacles politiques dans la région, les groupes locaux devraient s’engager auprès de leurs gouvernements pour faire pression en faveur d’une coopération régionale sur les questions environnementales.

Gidon Bromberg, cofondateur et directeur israélien d’Eco Peace Middle East, déclare: «Israël peut produire de l’eau à un prix dont la Jordanie ne peut que rêver, alors que la Jordanie a la capacité de produire de l’énergie solaire, grâce à son vaste désert et ses zones ouvertes, garantissant ainsi de l’énergie renouvelable à un prix dont Israël ne peut que rêver.»

Il ajoute, cependant, que ses précédentes propositions avaient fait face à des difficultés et que les différentes administrations dirigées par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ne leur avaient accordé qu’une importance limitée, se demandant «pourquoi Israël devrait dépendre des États arabes».

Les pays de la région devraient avoir une «dépendance saine», souligne M. Bromberg, sur le modèle de la coopération économique européenne.

Galit Cohen, responsable du programme baptisé «Climat et la sécurité nationale» à l’Institut d’études sur la sécurité nationale de Tel-Aviv et ancienne directrice générale du ministère israélien de la Protection de l’environnement, a évoqué l’adhésion d’Israël à l’initiative du gouvernement chypriote pour la coordination des actions contre le changement climatique dans la région de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient, avec l’objectif d’élaborer un plan régional pour répondre aux questions environnementales.

Elle affirme que les récents accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs États arabes, ont contribué à l’engagement et aux efforts d’intégration d’Israël dans le monde arabe. Mais elle souligne que les Palestiniens n’ont pas été représentés dans de nombreuses discussions régionales sur l’environnement.

Selon les Palestiniens, les empiétements militaires israéliens et les activités d’annexion en Cisjordanie ont entravé toute participation palestinienne significative aux discussions sur les questions environnementales.

L’ambassadeur israélien Gideon Behar, envoyé spécial d’Israël pour le changement climatique et le développement durable, a présenté, au cours de la session, quelques exemples de coopération israélo-arabe sur les questions relatives à l’environnement et à l’eau.

Comme exemple d’intégration régionale potentielle, il précise qu’Israël est «une superpuissance régionale dans le domaine du dessalement de l’eau», ce qui permet au pays de fournir aux centres urbains jordaniens cette eau dont ils ont tant besoin.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com