Un déposant récupère 15 000 dollars lors d’un hold-up effectué dans une banque au Liban

Edgar Awad dans une succursale de la banque Al-Mawarid à Antélias, au Liban. (Capture d'écran)
Edgar Awad dans une succursale de la banque Al-Mawarid à Antélias, au Liban. (Capture d'écran)
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Publié le Mardi 18 juillet 2023

Un déposant récupère 15 000 dollars lors d’un hold-up effectué dans une banque au Liban

  • La direction de la banque a immédiatement ouvert le coffre-fort à Edgar Awad, qui a pris tout ce qui se trouvait à l'intérieur avant de quitter la banque
  • La mère d’Edgar Awad est arrivée au poste de police et a demandé la libération de son fils, affirmant qu'il «avait pris ce qui lui appartenait» et qu’il «n'avait pas volé»

BEYROUTH: Un déposant a fait irruption lundi dans une banque du Liban et il a menacé de mettre le feu à quatre bidons d'essence qu'il transportait si son argent déposé à la banque ne lui était pas restitué immédiatement.

Le déposant Edgar Awad et son fils de 13 ans sont entrés dans une succursale de la banque Al-Mawarid, à Antélias, une ville située à 5 km au nord de Beyrouth. Ils ont jeté les bidons sur le sol de la banque tout en criant dans le but de récupérer leur dépôt, d'une valeur d'environ 15 000 dollars (1 dollar = 0,89 euro).

Les employés ont crié alors qu'il menaçait de mettre le feu aux bidons si sa demande n'était pas satisfaite.

La direction de la banque a immédiatement ouvert le coffre-fort à Edgar Awad, qui a pris tout ce qui se trouvait à l'intérieur avant de quitter la banque.

Les Libanais ont suivi les détails de cet incident sur les réseaux sociaux.

Alaa Khorshid, à la tête de l'Association des déposants, a affirmé à Arab News: «Quand Awad a compté le montant qu’il avait pris, il a compris qu'il avait pris plus de 50 000 dollars. […] Alors, il s'est rendu au poste de police le plus proche et a remis le reste du montant, tout en conservant 14 800 dollars, la valeur de son dépôt retenu à la banque.»

Alaa Khorshid a précisé que cet homme «avait le droit de récupérer son dépôt, étant donné qu’il en avait besoin. Un différend a eu lieu à l'intérieur du poste de police entre le représentant légal de la banque et nous, mais les choses se sont bien terminées. Edgar Awad a quitté le poste de police sans être arrêté.»

La mère d’Edgar Awad est arrivée au poste de police et a demandé la libération de son fils, affirmant qu'il «avait pris ce qui lui appartenait» et qu’il «n'avait pas volé».

Le déposant Omar al-Awar est entré il y a une semaine dans la succursale de la Banque Misr Liban à Beyrouth et il a proféré des menaces afin de récupérer son dépôt, d'une valeur de 6 500 dollars.

Il a réussi à s’en saisir sans être arrêté par les forces de sécurité.

En 2019, la Banque centrale du Liban a décidé de saisir les dépôts bancaires en devises étrangères et d'empêcher les transferts en raison des manifestations et de l'effondrement économique du pays. Cette mesure est toujours en vigueur.

Elle a permis aux déposants de retirer 400 dollars par mois à un taux de change de 15 000 livres libanaises, et 400 dollars en «dollars frais» (sur lesquels ne s’appliquent pas de restrictions, NDLR). Cette mesure avait permis aux banques de se débarrasser de leurs petits dépôts au cours des deux dernières années.

Il y a deux semaines, la Banque centrale a pris la décision de cesser de donner le montant en livres libanaises et de donner aux déposants 400 dollars par mois à partir du compte de leur dépôt retenu.

Le taux de change du dollar a soudainement augmenté samedi d'environ 10 000 livres libanaises, atteignant un taux de 100 000 livres en moins d'une heure en raison des craintes relatives à la monnaie nationale.

Il est rapidement retombé à environ 93 000 livres tout en restant instable dimanche et lundi.

Par ailleurs, une femme de 40 ans est entrée par effraction lundi dans un supermarché de la banlieue de Beyrouth et elle a commis un vol après avoir brandi ce qui semblait être une arme à feu. 

Cette ressortissante libanaise – identifiée comme «G. Y.» – avait déjà été emprisonnée pendant huit ans pour trafic et consommation de drogue, prostitution et vol.

Le magasin en question appartient à une station-service située dans le quartier de Zouk Mosbeh, ont indiqué les Forces de sécurité intérieure libanaises.

Une source sécuritaire a déclaré à Arab News: «Les femmes aident généralement lors des vols, et parfois nous arrêtons des femmes pour vol à l'étalage, mais c'est la première fois qu'une femme commet un tel acte de A à Z toute seule – entrant en effraction, brandissant une arme et repartant.»

Les autorités chargées de l'enquête ont par la suite vérifié son identité et son lieu de résidence.

Une source a affirmé par la suite que l'arme qu'elle avait en sa possession était en plastique, ce qui n’a pas empêché des militants de la surnommer «la Dame sauvage» sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.

 


Raids israéliens au Liban: quatre morts selon Beyrouth

Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision. (AFP)
Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision. (AFP)
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  • Dans l'est du Liban, des frappes ont touché la chaîne de montagnes de l'anti-Liban, près de la frontière avec la Syrie, une zone où le Hezbollah est bien implanté
  • "Les frappes de l'ennemi israélien ont fait deux morts, un à Janta et un autre à Chmestar", deux localités de la plaine orientale de la Békaa, selon le ministère

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont fait quatre morts jeudi dans l'est et le sud du Liban, ont annoncé les autorités libanaises, tandis qu'Israël a affirmé avoir visé des objectifs du Hezbollah, dont un site de production de missiles de précision.

Dans l'est du Liban, des frappes ont touché la chaîne de montagnes de l'anti-Liban, près de la frontière avec la Syrie, une zone où le Hezbollah est bien implanté.

Un journaliste de l'AFP a vu des colonnes de fumée blanche s'élever des zones montagneuses arides de cette région.

"Les frappes de l'ennemi israélien ont fait deux morts, un à Janta et un autre à Chmestar", deux localités de la plaine orientale de la Békaa, selon le ministère.

Une autre frappe dans le sud du Liban, aux environs de Nabatiyé, a fait deux morts, selon cette source. L'agence officielle Ani a indiqué que l'une de ces victimes était une femme âgée.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir visé "un camp d'entraînement" du Hezbollah où se trouvaient des membres du mouvement libanais soutenu par l'Iran.

Elle a ajouté avoir également frappé "des infrastructures militaires dont un site de production de missiles de précision" du Hezbollah.

L'armée a annoncé plus tard avoir frappé un entrepôt d'armes du Hezbollah dans le secteur de Nabatiyé.

Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmant viser le mouvement islamiste.

Israël continue en outre d'occuper cinq points en territoire libanais, alors que l'accord de cessez-le-feu prévoit son retrait.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis soumettent le gouvernement à une intense pression pour qu'il livre ses armes à l'armée libanaise, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Jeudi, le Premier ministre Nawaf Salam a de nouveau appelé Israël à se retirer du Liban et à "cesser ses attaques continues".

Dans une déclaration diffusée par son bureau, il a assuré que "le Liban est déterminé à achever le processus" de désarmement du Hezbollah "avant la fin de l'année au sud du fleuve Litani", en allusion à la première phase du désarmement qui concerne le sud du Liban, limitrophe du nord d'Israël.

Le 20 octobre, l'émissaire américain Tom Barrack avait averti, sur le réseau social X, que l'armée libanaise devait avoir le monopole des armes.

"Si Beyrouth continue à hésiter, Israël pourrait agir unilatéralement et les conséquences seraient graves", a-t-il souligné.


Soudan : attaque de drones sur la capitale Khartoum pour la troisième journée consécutive

Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde". (AFP)
Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde". (AFP)
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  • "À quatre heures du matin, j'ai entendu le bruit de deux drones passer au-dessus de nous, et peu de temps après, j'ai entendu le son de tirs de défense aérienne près de la Brigade militaire et l'unité médicale", a relaté un témoin du sud d'Omdourman
  • Un autre témoin dans le sud de la capitale a rapporté avoir vu des drones se diriger vers l'aéroport, cible d'attaques depuis trois jours consécutifs

KHARTOUM: Des drones ont visé jeudi la capitale soudanaise Khartoum et son aéroport, tenus par l'armée, pour la troisième journée consécutive, ont rapporté à l'AFP des témoins.

"À quatre heures du matin, j'ai entendu le bruit de deux drones passer au-dessus de nous, et peu de temps après, j'ai entendu le son de tirs de défense aérienne près de la Brigade militaire et l'unité médicale", a relaté un témoin du sud d'Omdourman.

Un autre témoin dans le sud de la capitale a rapporté avoir vu des drones se diriger vers l'aéroport, cible d'attaques depuis trois jours consécutifs.

"Après quatre heures, le bruit des drones était fort. Je les ai vus se diriger vers l'aéroport et j'ai entendu des explosions", a-t-il indiqué.

Depuis mardi, l'aéroport de la capitale, hors service depuis deux ans et sur le point de rouvrir, est en proie à des attaques de drones attribuées aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), engagées depuis avril 2023 dans une guerre pour le pouvoir contre l'armée régulière.

Sa réouverture, initialement prévue mercredi" a été suspendue "jusqu'à nouvel ordre, a déclaré à l'AFP un responsable de l'aéroport sous couvert d’anonymat.

Malgré la reprise de Khartoum par l'armée au printemps, la ville demeure largement dévastée, marquée par des coupures d'électricité récurrentes et des frappes de drones des FSR.

Plus d'un million de personnes déplacées y sont retournées au cours des dix derniers mois, selon l'agence des migrations de l'ONU.

Depuis quelques semaines, le gouvernement s'efforce d'y rétablir les services, dont l'aéroport, afin de relocaliser des institutions clés depuis Port-Soudan, port de la Mer Rouge, devenue capitale de facto depuis le début de la guerre.

Entrée dans sa troisième année, la guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 12 millions d'habitants et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".