Royaume-Uni: élections partielles difficiles pour le pouvoir conservateur

Le gouvernement conservateur britannique de Rishi Sunak affronte jeudi trois élections partielles, qui s'annoncent très difficiles après un an de crise sociale qui ne faiblit pas, et à haute valeur de test en vue des législatives de l'année prochaine. (AFP)
Le gouvernement conservateur britannique de Rishi Sunak affronte jeudi trois élections partielles, qui s'annoncent très difficiles après un an de crise sociale qui ne faiblit pas, et à haute valeur de test en vue des législatives de l'année prochaine. (AFP)
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Publié le Jeudi 20 juillet 2023

Royaume-Uni: élections partielles difficiles pour le pouvoir conservateur

  • Si ce type de scrutin mobilise généralement peu les électeurs, les résultats donneront le ton de l'année électorale qui s'annonce, aussi bien pour la majorité que pour les travaillistes
  • Trois défaites constitueraient un camouflet pour le Premier ministre de 43 ans, entré à Downing Street en octobre dernier après les départs forcés de Boris Johnson

LONDRES: Le gouvernement conservateur britannique de Rishi Sunak affronte jeudi trois élections partielles, qui s'annoncent très difficiles après un an de crise sociale qui ne faiblit pas, et à haute valeur de test en vue des législatives de l'année prochaine.

Si ce type de scrutin mobilise généralement peu les électeurs, les résultats donneront le ton de l'année électorale qui s'annonce, aussi bien pour la majorité que pour les travaillistes, en pole position pour entrer à Downing Street en 2024.

Trois sièges de députés, dans des bastions conservateurs, sont renouvelés. Vu les sondages calamiteux pour les "Tories" après 13 ans de pouvoir, tous sont susceptibles de basculer dans l'opposition.

C'est le cas de la circonscription londonienne de l'ex-Premier ministre Boris Johnson qui a démissionné avec fracas du Parlement en raison des suites du "partygate", le scandale des fêtes à Downing Street.

A Uxbridge et South Ruislip, dans l'ouest de la capitale, les travaillistes semblent bien placés pour l'emporter, même s'ils sont pénalisés par l'impopulaire extension prochaine de la taxe sur les véhicules polluants, décidée par la mairie Labour.

"C'est une occasion de s'exprimer sur les problèmes locaux", abonde Deborah Willott, électrice de 65 ans rencontrée par l'AFP devant un bureau de vote dans une église.

Elle cite la taxe automobile mais aussi la fermeture d'un poste de police ou le projet de nouvelle piste à l'aéroport voisin d'Heathrow: "Ces dernières années, avec un député qui est devenu Premier ministre, beaucoup se sont sentis un peu négligés ici".

Le Labour, de centre-gauche, espère également gagner à Selby et Ainsty, circonscription dans le Yorkshire (nord de l'Angleterre), dont le député Nigel Adams a claqué la porte dans la foulée de Boris Johnson, dont il est un allié.

Dans le sud-ouest de l'Angleterre, à Somerton et Frome, ce sont en revanche les centristes du Parti libéral-démocrate qui semblent les mieux placés pour remplacer David Warburton, victime de sa consommation de cocaïne.

Popularité au plus bas 

Les électeurs pourront voter jusqu'à 22H00 locales (21H00 GMT) et les résultats sont attendus au petit matin vendredi.

Devant des députés conservateurs mercredi soir, Rishi Sunak a reconnu que ces élections partielles allaient être une "rude bataille" et a appelé ses troupes à l'unité, a rapporté l'un des élus présents à la réunion, Jonathan Gullis.

Trois défaites constitueraient un camouflet pour le Premier ministre de 43 ans, entré à Downing Street en octobre dernier après les départs forcés de Boris Johnson, emporté par les scandales, et de l'éphémère Liz Truss, délogée en moins de deux mois.

L'ex-banquier d'affaires a semblé apporter au départ un semblant de stabilité et de professionnalisme mais sa cote de confiance est tombée cette semaine au plus bas, avec 65% des Britanniques qui ont une opinion défavorable selon l'institut YouGov.

Grèves et remaniement 

Une année de surinflation a plombé le pouvoir d'achat et la hausse des taux étrangle les ménages remboursant des prêts immobiliers. Les élections de jeudi coïncident avec des grèves des cheminots et des médecins dans les hôpitaux.

Mince consolation: l'inflation a ralenti plus que prévu le mois dernier, à 7,9% sur un an. Mais elle reste la plus élevée des pays riches du G7.

Renforçant l'idée d'une défaite annoncée aux législatives l'année prochaine, le populaire ministre de la Défense Ben Wallace a annoncé la semaine dernière qu'il rejoignait la cinquantaine de députés qui ne veulent pas se représenter.

Il compte aussi quitter le gouvernement au prochain remaniement, attendu en septembre. A moins que Rishi Sunak renouvelle son équipe dès cette semaine pour reprendre l'initiative.

"Si quelqu'un au Royaume-Uni écoute, surtout le Premier ministre, je veux rester!" a ironisé le chef de la diplomatie James Cleverly lors d'une conférence. "C'est un job que j'adore!"

En face, le Labour, largement en tête des sondages, se prépare au pouvoir, sous la houlette de Keir Starmer qui a recentré sa formation après la période du très à gauche Jeremy Corbyn.

Devenu un chantre de la responsabilité budgétaire, il s'est cependant attiré les foudres d'une partie de ses troupes cette semaine en s'opposant à de meilleures aides sociales aux familles nombreuses. Vu comme étant peu charismatique, il est jugé défavorablement par la majorité des Britanniques.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.