Avec sa Compil des Bleues, Orange renverse les préjugés dans le football féminin

La campagne publicitaire a réussi à capter l'attention et à bouleverser les stéréotypes de genre, faisant écho à une problématique récurrente dans le monde du sport. (Photo, Capture d’écran/Youtube/Orange France)
La campagne publicitaire a réussi à capter l'attention et à bouleverser les stéréotypes de genre, faisant écho à une problématique récurrente dans le monde du sport. (Photo, Capture d’écran/Youtube/Orange France)
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Avec sa Compil des Bleues, Orange renverse les préjugés dans le football féminin

  • Une publicité d’Orange visant à renverser les préjugés dans le football féminin est devenue virale, cumulant plus de 100 millions de vues sur les réseaux sociaux
  • Le spot, qui intervient en pleine Coupe du monde féminine de football en Nouvelle-Zélande, a été salué unanimement par les médias internationaux

PARIS: La Coupe du monde féminine de football se déroule du 20 juillet au 20 août 2023 en Nouvelle-Zélande. Pour marquer le coup, Orange et l’agence de création Marcel ont diffusé une publicité visant à combattre les préjugés persistants dans le football féminin.

Dans cette publicité, intitulée «La Compil des Bleues», on voit ce qui semble être une compilation des meilleurs buts des Bleus. Griezmann, Mbappé, Giroud et les autres sont mis en avant durant la première partie de la vidéo, qui se termine avec le message: «Il n’y a que les Bleus pour nous procurer ces émotions».

Alors que le spot publicitaire semble être terminé, un second message apparaît, qui s’inscrit dans la continuité du premier: «Et pourtant, ce n’est pas eux que vous venez de voir». Le spectateur comprend alors qu’il vient de regarder une compilation de buts des joueuses de l'équipe de France, de Wendie Renard, Sakina Karchaoui ou Eugénie Le Sommer et leurs coéquipières. Grâce à un trucage bluffant réalisé au moyen de l'intelligence artificielle, l'apparence des joueuses françaises été transformée pour faire passer ce message: «Quand Orange soutient les Bleus, Orange soutient les Bleues.»

Une prouesse technique

La Compil des Bleues est le fruit d'une prouesse technique remarquable, qui a nécessité plusieurs semaines de travail. Pour parvenir à l'effet voulu, les équipes ont dû effectuer différentes étapes complexes, comme l’indique le site sports.orange.fr.

Youri Guerassimov, directeur de la création de l'agence Marcel, a expliqué, cité par Eurosport, que «presque huit graphistes ont travaillé jour et nuit dessus avec presque cinq cents heures de travail en post-production».

Tout d'abord, les chercheurs et les spécialistes ont passé des semaines à explorer la médiathèque d'archives de la Fédération française de football (FFF). Leur objectif était de sélectionner des gestes, des actions et des mouvements spécifiques réalisés par les joueuses de l'équipe de France féminine lors de différents matchs et compétitions.

Une fois cette première étape achevée, le véritable défi a commencé: rechercher des gestes similaires chez les joueurs de l'équipe masculine. Il s'agissait de trouver des mouvements correspondants pouvant être utilisés pour créer une illusion trompeuse dans la compilation. Cette phase a exigé une minutieuse comparaison entre les actions des joueuses et celles des joueurs, afin de choisir les moments les plus appropriés pour le trucage.

«Très honnêtement, j'ai eu du mal à croire au début qu'on y arriverait, autant dans la curation de vidéos pour trouver les bons angles et les bonnes actions. Je me disais qu'on se mettait dans une galère pas possible. Et en fait, non, ils ont fait un super boulot», a expliqué Quentin Delobelle, directeur de la communication commerciale et de la création chez Orange. «Les joueuses sont super contentes, car elles se trouvent très bien valorisées. Certaines se sont fait piéger aussi, elles ne se souvenaient plus forcément de la reprise acrobatique ou autre», a-t-il ajouté. 

Un impact palpable

La Compil des Bleues a été dévoilée le 28 juin et a spécifiquement ciblé les fans de foot sur les plates-formes digitales (L'Équipe, BeIN, Foot Mercato, les plates-formes de la FFF...) et sur les plateformes et réseaux sociaux (YouTube, Twitter, Snapchat).

La campagne publicitaire a réussi à capter l'attention et à bouleverser les stéréotypes de genre, faisant écho à une problématique récurrente dans le monde du sport.

Youri Guerassimov,  à l'origine du projet, a estimé que «rien qu'entre les deux posts les plus vus, sur Twitter et Tik Tok, on est déjà sur 20 millions de vues». Selon l’AFP, la vidéo diffusée par Orange «a cumulé plus 100 millions de vues sur les réseaux sociaux».

Par ailleurs, de nombreux médias ont contribué à faire de cette publicité un buzz: l’information a ainsi été reprise par plusieurs journaux et au-delà des frontières. En Australie, le Sydney Morning Herald a salué la capacité de la vidéo à «déconstruire les stéréotypes de genre», tandis qu'aux États-Unis, le média sportif ESPN a salué «un spot génial avec un retournement de situation inattendu». Le spot d’Orange a également été retweeté par l'ancien capitaine de football anglais, Gary Lineker.

Alors que la Coupe du monde féminine vient de commencer, la Compil des Bleues continue de faire parler d'elle, devenant un exemple inspirant de la manière dont le pouvoir de la publicité peut contribuer à faire évoluer les mentalités et à briser les barrières sociales. 

Les organisateurs et les sponsors espèrent, eux, voir la progression des audiences se confirmer dans l'Hexagone et partout dans le monde.

 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com