Un investissement de collaborateurs de Bpifrance signalé par la Cour des comptes à la justice

S'appuyant sur un rapport de la Cour des comptes sur l'activité de Bpifrance, l'hebdomadaire Marianne avait révélé lundi que plus de 200 employés de la banque publique, dont le directeur général Nicolas Dufourcq, avaient «massivement investi» dans un fonds baptisé «Bpifrance Entreprises 1» (Photo, AFP).
S'appuyant sur un rapport de la Cour des comptes sur l'activité de Bpifrance, l'hebdomadaire Marianne avait révélé lundi que plus de 200 employés de la banque publique, dont le directeur général Nicolas Dufourcq, avaient «massivement investi» dans un fonds baptisé «Bpifrance Entreprises 1» (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Un investissement de collaborateurs de Bpifrance signalé par la Cour des comptes à la justice

  • La Cour des comptes a adressé un signalement au parquet financier sur des soupçons de conflit d'intérêts concernant 200 employés de la banque publique
  • Ce signalement est actuellement à l'analyse au parquet national financier

PARIS: La Cour des comptes a adressé mercredi un signalement au parquet financier sur des soupçons de conflit d'intérêts concernant 200 employés de la banque publique Bpifrance liés à un fonds d'investissement, a indiqué vendredi une source judiciaire, confirmant une information de Marianne.

Ce signalement est actuellement à l'analyse au parquet national financier (PNF), a précisé cette source.

Le procureur général de la Cour des comptes "n'a pas de commentaire à formuler sur un dossier qu'il a transmis au PNF", a par ailleurs indiqué la juridiction financière de la rue Cambon.

S'appuyant sur un rapport de la Cour des comptes sur l'activité de Bpifrance, l'hebdomadaire Marianne avait révélé lundi que plus de 200 employés de la banque publique, dont le directeur général Nicolas Dufourcq, avaient "massivement investi" dans un fonds baptisé "Bpifrance Entreprises 1".

Ce fonds BE1, piloté par la banque publique, avait été lancé en 2020 pour permettre "aux Français d'investir plus facilement leurs économies dans les entreprises françaises", dans le cadre de la loi Pacte.

"Les investisseurs ont doublé leur mise en moins de deux ans et demi, soit un gain d'un peu plus de 100 millions d'euros", selon Marianne, qui précise que le prix d'entrée de ce "fonds commun de placement à risque" était fixé à 5.000 euros.

Dans un post publié cette semaine sur Linkedin, Nicolas Dufourcq avait dit s'inscrire "en faux contre ces accusations".

"Il n'y a pas eu de prise illégale d'intérêt, pas d'information privilégiée et encore moins de braderie", avait-il affirmé, soulignant que le fonds en question constituait un "produit risqué" et qu'il n'y avait pas eu de "conditions préférentielles" pour les collaborateurs de Bpi.

Il affirme aussi que la performance du fonds "est plutôt bonne, mais inférieure" à ce qu'indique Marianne.

«Questions déontologiques»

Dans son rapport publié le 12 juin, la Cour des comptes relevait que le dispositif soulevait "des questions déontologiques".

Contactée par l'AFP lundi, elle avait alors précisé "qu'aucun délit n'avait été constaté" à l'issue de son examen de la situation.

"La Cour s'est interrogée sur les questions soulevées par l'investissement de plusieurs salariés de Bpifrance" dans ce fonds "visant à démocratiser le capital-investissement", avait-elle expliqué à l'AFP.

"La Cour a eu accès aux analyses de l'Autorité des marchés financiers (AMF) ainsi qu'à des documents internes à l'administration examinant le risque de conflit d'intérêts et le caractère déontologique de ces investissements", avait-elle ajouté.

"Par ailleurs, les réserves exprimées par les actionnaires ont amené Bpifrance à interdire (par lettre individuelle) aux membres des conseils d'administration, aux membres du comité de management général de Bpifrance et des membres de l'équipe projet, de souscrire au fond successeur BE2", avait-elle souligné.

Affirmant avoir été "informée par voie de presse" de la procédure, Bpifrance a assuré vendredi par mail auprès de l'AFP que le fonds BE1 en question "a fait l'objet de l'ensemble des contrôles internes et externes en vigueur".

La banque publique ajoute qu'elle "répondra naturellement à toutes les questions du PNF".


Les entreprises familiales renforcent l’attrait du festival des dattes de Buraidah

Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence remarquable alors que le festival se poursuit au centre culturel King Khalid jusqu'au 9 septembre. (SPA)
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  • Une initiative qui s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite : autonomisation des femmes et soutien aux PME

BOURAIDAH:  Le pavillon des familles productives du carnaval annuel des dattes de Buraidah connaît une affluence exceptionnelle alors que le festival se poursuit au Centre culturel King Khalid jusqu’au 9 septembre, rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Des entrepreneurs locaux y présentent une large gamme de produits dérivés des dattes : mélasse, pâtisseries maamoul, café aromatisé aux dattes, ainsi que des objets artisanaux et des textiles patrimoniaux.

Selon la SPA, cet espace dédié joue un rôle de passerelle commerciale essentielle pour les entreprises familiales, en renforçant leurs sources de revenus et en favorisant leur autonomie économique. Les visiteurs y trouvent des produits de grande qualité à des prix accessibles, dans un cadre valorisant le savoir-faire artisanal local.

Le pavillon met en lumière un héritage de compétences transmis de génération en génération, tout en créant des opportunités concrètes pour que les femmes participent activement à l’économie régionale. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite visant à autonomiser les femmes et soutenir le développement des petites et moyennes entreprises (PME).

De plus en plus de familles et de touristes en quête de produits authentiques se dirigent vers ce pavillon, devenu un véritable pôle communautaire où se mêlent commerce, culture et divertissement, selon la SPA.

L’initiative reflète l’approche globale du carnaval : diversifier la programmation pour toucher tous les publics et faire de la région une destination touristique et économique incontournable pendant la haute saison des dattes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bercy veut qu'EDF "rouvre" le dossier de la vente d'une pépite technologique à un Américain

Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
Cette photo aérienne montre la centrale à charbon d'EDF à Cordemais, dans l'ouest de la France, le 3 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara

PARIS: Le ministère français de l'Economie a demandé à EDF de "rouvrir" le dossier de la vente de sa pépite technologique Exaion, spécialisée dans les supercalculateurs, au groupe américain Mara, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

"On demande à EDF de rouvrir le sujet et de le réévaluer", affirme Bercy, soulignant que "le dossier n'est pas clos", confirmant une information des Echos.

"C'est comme si on suspendait la procédure avec Mara (une entreprise américaine spécialisée dans les technologies liées aux actifs numériques) le temps de se réinterroger", a précisé le ministère de l'Economie, ajoutant que le dossier est entre les mains d'EDF, détenu par l'Etat à 100%, et de l'Agence des participations de l'Etat (APE).

EDF a officialisé le 11 août la signature d'un accord prévoyant l'acquisition par Mara de 64% dans Exaion pour 168 millions d'euros,  soulevant des critiques sur la vente d'actifs stratégiques français à des pays étrangers.

La société, filiale de l'énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.

"Allons-nous brader les pépites tech souveraines qui grandissent en France?", a notamment apostrophé dimanche sur le réseau X l'ancien ministre de l'Economie, Antoine Armand.

Il y a en tout état de cause "un certain nombre d'autorisations préalables avant d'aboutir à la cession effective", affirme Bercy selon qui il y a désormais trois scénarios: soit EDF décide de ne pas céder Exaion, soit il cherche un autre investisseur notamment européen, soit la vente à Mara se poursuit. Dans ce cas, une procédure de contrôle des investissements étrangers (IEF) serait déclenchée par le Trésor dont un potentiel blocage devrait être motivé.

"Quand on dit que la direction du Trésor est sur le dossier, derrière c'est l'Etat", a souligné auprès de l'AFP une source proche du dossier selon qui "rien n'est définitif" à ce stade.

"Exaion opère des activités qui ne sont pas stratégiques ou souveraines comme EDF ou une entreprise de la défense, mais porte des technologies qui peuvent être extrêmement importantes à l'avenir et pour lesquelles on pourrait avoir un intérêt à garder une part de souveraineté ou une souveraineté complète", précise le ministère.

"Du point de vue d'EDF, c'est une bonne nouvelle qu'ils se mettent d'accord avec Mara", a aussi reconnu Bercy, à l'heure où la France veut se montrer attractive pour les investisseurs étrangers.

"L'accord d'investissement dans la filiale Exaion entre Mara et EDF Pulse Ventures est soumis à plusieurs conditions suspensives, dont le contrôle des investissements étrangers en France", a sobrement réagi vendredi EDF dans un communiqué.


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com