A Londres, le Labour paye dans les urnes sa taxe anti-pollution

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'adresse aux membres et partisans du parti conservateur dans un café de Ruislip le 21 juillet 2023 après une élection partielle dans la circonscription d'Uxbridge et de South Ruislip, au nord-ouest de Londres (AFP).
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s'adresse aux membres et partisans du parti conservateur dans un café de Ruislip le 21 juillet 2023 après une élection partielle dans la circonscription d'Uxbridge et de South Ruislip, au nord-ouest de Londres (AFP).
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

A Londres, le Labour paye dans les urnes sa taxe anti-pollution

  • Le Parti travailliste était donné gagnant au moment où les conservateurs sont au plus bas dans les sondages
  • Les travaillistes, en avance dans les sondages à un an des prochaines législatives, pourraient ainsi être tentés de revenir sur leur ambition climatique

LONDRES: La défaite est venue là où on ne l'attendait pas pour le Labour, mis en échec par les conservateurs dans une circonscription de Londres. En cause: la politique anti-pollution de la mairie travailliste de la capitale, qui passe mal en période de crise du coût de la vie.

Appliquée depuis 2019 dans le centre de la capitale et élargie une première fois en 2021, la zone ULEZ (ultra low emission zone) où les véhicules polluants doivent payer 12,50 livres sterling par jour (14,40 euros) pour pouvoir circuler, doit être étendue le 29 août au Grand Londres, soit environ 9 millions d'habitants.

Mais en pleine crise du pouvoir d'achat suscitée par la forte inflation, cette décision a suscité la colère dans les zones concernées.

Elle s'est retrouvée au coeur de l'élection législative partielle qui se tenait jeudi dans l'une d'entre elles, l'ancienne circonscription de l'ex-Premier ministre conservateur Boris Johnson de Uxbridge et South Ruislip, à l'ouest de Londres.

Le Parti travailliste était donné gagnant au moment où les conservateurs sont au plus bas dans les sondages, plombés par la crise sociale actuelle et les séquelles des scandales ayant marqué le passage de Boris Johnson à Downing Street.

Mais contrairement à un autre siège de député largement remporté par le Labour dans le nord de l'Angleterre, c'est ici le candidat du parti au pouvoir, Steve Tuckwell, qui a gagné avec moins de 500 voix d'avance, en tapant toute la campagne sur l'extension de la zone ULEZ et celui qui porte la mesure, le maire de Londres Sadiq Khan.

"Sadiq Khan a fait perdre au Labour cette élection", a-t-il affirmé devant ses partisans.

Le résultat a créé un choc et certains estiment qu'il pourrait avoir des conséquences sur la politique environnementale du Royaume-Uni dont les objectifs de long terme s'entrechoquent avec les priorités de court terme des électeurs, notamment leur pouvoir d'achat.

L'analyste politique Ian Dunt s'est dit sur Twitter "très inquiet": "Cela démontre le type d'opposition qui peut se constituer contre les politiques environnementales et la facilité avec laquelle les conservateurs pourraient vouloir en prendre la tête".

Ce qui se passe à Londres "montre ce qu'il adviendra si le Labour dirigeait tout le pays", a ainsi taclé le président du parti conservateur Greg Hands.

«Ecouter les Londoniens»

Les travaillistes, en avance dans les sondages à un an des prochaines législatives, pourraient ainsi être tentés de revenir sur leur ambition climatique.

Ils ont déjà revu à la baisse le mois dernier leur plan d'investissement de 28 milliards de livres par an (32 milliards d'euros) dans les "énergies vertes", se justifiant par le contexte économique morose.

Et le leader du Labour Keir Starmer n'a pas caché peu apprécier les actions choc des militants écologistes comme ceux du groupe Just Stop Oil qui bloquent quotidiennement des routes ou interrompent des événements sportifs.

Vendredi, il a demandé au maire de Londres de "réfléchir" à sa décision d'étendre la zone ULEZ, estimant qu'elle a coûté "sans aucun doute" l'élection aux travaillistes.

Selon un sondage de l'institut YouGov, 51% des Britanniques sont opposés à ce type de taxe.

La numéro 2 du parti Angela Rayner a aussi estimé sur la radio Times qu'elle "avait été un problème" durant la campagne et qu'elle le sera aussi lors de la prochaine élection, et au-delà de Londres.

Selon elle, son parti devrait penser à davantage soutenir les ménages financièrement pénalisés par des mesures environnementales, qui ne doivent pas "pénaliser" les ménages "lorsqu'ils ne peuvent pas se le permettre".

Car au delà de la mesure elle-même, Sadiq Khan a été critiqué pour ne pas aider suffisamment les ménages à se débarrasser de leur vieilles voitures pour en acheter de plus propres.

Attaqué de toute part, il s'est dit vendredi "déçu" du résultat de l'élection, mais il a défendu sa politique, mettant en avant la santé des Londoniens.

"Nous allons écouter les Londoniens. Les Londoniens souffrent de la crise du coût de la vie mais les Londoniens souffrent aussi des conséquences de la pollution de l'air", a-t-il affirmé sur la BBC.


La capitalisation boursière du CCG franchit les 4,2 milliards de dollars, annonce le secrétaire général

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  • Les marchés de capitaux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dépassé une capitalisation combinée de 4,2 billions de dollars en 2024, ce qui témoigne de la solidité des économies régionales

RIYAD : Les marchés de capitaux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont dépassé une capitalisation combinée de 4,2 billions de dollars en 2024, ce qui témoigne de la solidité des économies régionales et de la confiance soutenue des investisseurs.

Ce chiffre a été révélé par Jasem al-Budaiwi, secrétaire général du CCG, lors de son allocution à la troisième édition de la cérémonie du "Gulf Smart Investor Award" qui s'est tenue à Riyad le 7 mai.

Dans ses remarques, M. al-Budaiwi a noté que les marchés du CCG ont vu un total de 336,3 milliards d'actions échangées en 2024, marquant une augmentation de 20,9% par rapport à l'année précédente.

La valeur totale des actions échangées a atteint 682,2 milliards de dollars, reflétant une croissance annuelle de 28,4%.

Ces bénéfices, a-t-il souligné, mettent en évidence la confiance des investisseurs nationaux et internationaux et renforcent l'importance des efforts continus pour développer la conscience financière et renforcer l'éducation des investisseurs.

M. al-Budaiwi a félicité l'Arabie saoudite d'avoir accueilli les prix et d'avoir soutenu l'agenda économique plus large du CCG.

"Son Excellence le secrétaire général a souligné qu'au milieu de l'accélération étonnante et des transformations profondes qui ont lieu sur les marchés financiers à l'échelle mondiale et régionale, et à la lumière de l'ouverture des pays du CCG à l'économie mondiale, l'éducation financière n'est plus simplement une connaissance marginale ou un luxe intellectuel", lit-on dans un communiqué officiel.

Cette dynamique positive sur les marchés du CCG s'aligne sur des tendances régionales plus larges.

Au cours du premier trimestre 2025, les marchés boursiers du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont enregistré de solides bénéfices, l'indice composite du Fonds monétaire arabe - qui suit 16 bourses arabes - ayant augmenté de 4,37% en glissement annuel.

L'indice a également affiché une augmentation de 1,55% sur une base trimestrielle, reflétant la confiance continue des investisseurs malgré les changements de politique monétaire mondiale et les pressions géopolitiques persistantes.

Dans son discours, M. al-Budaiwi a souligné le rôle central de l'éducation financière pour naviguer sur des marchés financiers mondiaux de plus en plus complexes et en évolution rapide, la positionnant comme un facteur clé pour atteindre la sécurité financière et la durabilité économique à long terme dans toute la région.

L'événement, qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative d'éducation à l'investissement du CCG appelée Mulim, a été suivi par des responsables de haut niveau, dont le président de l'Autorité saoudienne du marché des capitaux, Mohammed el-Kuwaiz.

M. al-Budaiwi a souligné que ce prix n'est pas seulement une reconnaissance de l'excellence individuelle, mais aussi un message plus large prônant le rôle des connaissances financières, de la planification stratégique et d'un environnement réglementaire sain dans la promotion de décisions d'investissement éclairées.

Il a salué les efforts de l'Autorité saoudienne du marché des capitaux et des institutions partenaires pour leur rôle dans le soutien des initiatives qui contribuent à la connaissance financière dans les sociétés du CCG.

En début de semaine, une analyse de S&P Global a révélé que la capitalisation boursière de l'indice Tadawul All Share du Royaume a atteint 2 700 milliards de dollars à la fin de 2024, ce qui représente une augmentation de 463% en dix ans.

Le rapport de l'agence de notation indique que le marché boursier devrait jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de transformation économique du Royaume, tels qu'ils sont définis dans l'initiative Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les investissements en capital en Arabie saoudite atteignent 355 milliards de dollars en 2024, dépassant les prévisions de 38%

La ventilation actualisée montre que les investissements du secteur privé ont augmenté de 11 % par an en 2024 pour atteindre SR1,19 trillion, représentant désormais 89,16 % de la FBCF totale.
La ventilation actualisée montre que les investissements du secteur privé ont augmenté de 11 % par an en 2024 pour atteindre SR1,19 trillion, représentant désormais 89,16 % de la FBCF totale.
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  • La formation brute de capital fixe de l'Arabie saoudite a atteint 1,33 trillion de riyals saoudiens (355 milliards de dollars) en 2024, reflétant une augmentation annuelle de 4,5%

RIYAD : La formation brute de capital fixe de l'Arabie saoudite a atteint 1,33 trillion de riyals saoudiens (355 milliards de dollars) en 2024, reflétant une augmentation annuelle de 4,5%, selon les données mises à jour publiées par le ministère de l'Investissement.

Ce chiffre dépasse de 38% l'objectif initial du ministère, qui était de 964 milliards de RS, soulignant la forte dynamique du cycle d'investissement du Royaume et signalant des progrès continus vers les objectifs de la Vision 2030.

Selon les derniers chiffres détaillés, les investissements du secteur privé ont augmenté de 11% par an en 2024 pour atteindre 1,19 trillion de RS, représentant maintenant 89,16% de la FBCF totale.

Les investissements du secteur public ont également chuté de 29,4% pour atteindre 144,3 milliards de RS, représentant seulement 10,84% de la formation totale de capital. Ces chiffres soulignent la dépendance croissante du pays à l'égard de l'investissement privé pour assurer une croissance durable.

La FBCF a atteint 29% du produit intérieur brut, dépassant l'objectif de 26% fixé par la stratégie nationale d'investissement, ce qui témoigne de la confiance croissante des investisseurs et de l'efficacité de la mise en œuvre des politiques, selon le ministère.

La FBCF, un indicateur de la santé économique à long terme, mesure les investissements nets en actifs fixes dans les infrastructures, l'industrie, l'immobilier et le tourisme. Une formation de capital plus importante est généralement associée à une plus grande capacité de production et à une croissance future plus forte.

Ces gains d'investissement s'inscrivent dans le cadre d'une initiative plus large du ministère de l'investissement et de la nouvelle autorité saoudienne de promotion de l'investissement visant à renforcer la position de l'Arabie saoudite en tant que centre d'investissement mondial.

Par l'intermédiaire de sa plateforme InvestSaudi, l'autorité a lancé des initiatives de grande envergure pour attirer les capitaux nationaux et internationaux.

Les efforts comprennent un portail national d'investissement réorganisé qui met en avant 15 secteurs prioritaires avec des mesures d'incitation personnalisées, ainsi que le déploiement de la loi sur l'investissement 2025, qui rationalise les processus d'octroi de licences et de réglementation dans tous les secteurs d'activité.

Sur le plan international, le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, a dirigé des tournées de présentation et des délégations en Asie, en Amérique et en Europe, régions qui représentent collectivement une part importante des flux d'investissements étrangers directs du Royaume.

M. Al-Falih a mis l'accent sur l'Asie, notant que six des dix premiers pays sources d'IDE de l'Arabie saoudite se trouvent dans cette région. Au niveau national, il continue de promouvoir les opportunités d'investissement saoudiennes lors de grands forums économiques et de conférences sectorielles, en présentant la transformation du Royaume comme un argument convaincant en faveur de l'investissement.

Ces efforts de sensibilisation, combinés à une réserve croissante de mégaprojets tels que NEOM, la mer Rouge et la porte de Diriyah, façonnent un paysage d'investissement dynamique et renforcent l'attrait du Royaume pour les investisseurs régionaux et mondiaux.
 


Lancement d’un programme de biotechnologie pour soutenir les innovateurs saoudiens

Vue générale de Riyad, Arabie Saoudite. (REUTERS)
Vue générale de Riyad, Arabie Saoudite. (REUTERS)
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  • Ce programme de sept mois propose aux participants un accompagnement par mentorat, un renforcement des compétences, ainsi que des opportunités de connexion avec des investisseurs et des experts, tant locaux qu’internationaux

RIYADH : Le ministère de la santé a lancé un programme d'accélération en biotechnologie afin de renforcer les capacités des innovateurs saoudiens dans le domaine de la biotechnologie et des sciences de la vie.

L'initiative vise à améliorer leur préparation scientifique et commerciale, à attirer les investissements et à étendre leur portée sur le marché mondial, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle vise également à renforcer leur contribution à la qualité des soins de santé, conformément à la stratégie nationale en matière de biotechnologie et au programme de transformation du secteur de la santé dans le cadre de Vision 2030, qui prévoit une économie prospère, axée sur l'innovation, et une société dynamique avec une santé et une qualité de vie durables.

Ce programme de sept mois propose aux participants un accompagnement par mentorat, un renforcement des compétences, ainsi que des opportunités de connexion avec des investisseurs et des experts, tant locaux qu’internationaux.

Il comprend des ateliers, des séminaires, des consultations individuelles et la possibilité de présenter des innovations lors de la conférence BIO 2025.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 8 mai. Les entretiens et la sélection initiale auront lieu du 15 au 20 mai, et les résultats finaux seront communiqués le 25 mai.

Le ministère continue de faire progresser l'innovation dans le domaine de la santé et d'accélérer l'avancement des projets nationaux prometteurs. Il encourage tous les innovateurs, entrepreneurs et startups saoudiens à s'inscrire au programme et à se renseigner sur [email protected].

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com