Mission de l'Union africaine sur la situation au Burkina en crise

Le Burkina Faso, depuis un premier coup d'état survenu en janvier 2022, suivi huit mois plus tard par un second, a été suspendu des instances de l'UA (Photo, AFP).
Le Burkina Faso, depuis un premier coup d'état survenu en janvier 2022, suivi huit mois plus tard par un second, a été suspendu des instances de l'UA (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 24 juillet 2023

Mission de l'Union africaine sur la situation au Burkina en crise

  • La ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a salué «cette délégation de taille et de qualité»
  • Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes djihadistes liés à l'Etat islamique

OUAGADOUGOU: Une mission de l'Union africaine (UA) se trouve au Burkina Faso dirigé par un régime issu d'un coup d'État, pour évaluer la situation d'un pays miné par les violences djihadistes et suspendu de l'organisation panafricaine, a constaté dimanche un journaliste de l'AFP.

Arrivée samedi soir à Ouagadougou, cette délégation du Conseil paix et sécurité de l'UA,  forte de 31 membres et conduite par l’ambassadeur Mohamed Lamine Thiaw, a eu dimanche une séance de travail à huis-clos avec le gouvernement burkinabè.

"En temps qu'organe compétent en matière de sécurité au niveau continental, il est de notre devoir de venir au Burkina Faso au regard de la situation que traverse le pays, surtout les questions qui concernent le volet sécuritaire et humanitaire", a déclaré M. Thiaw, avant le début de cette rencontre.

Selon lui, cette mission a aussi "pour but de marquer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple burkinabé et également réitérer l’engagement de l’UA à accompagner le Burkina Faso pour relever le défi de la lutte contre l’insécurité".

La ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a salué "cette délégation de taille et de qualité venue évaluer la situation au Burkina, sous tous ses aspects: sécuritaire, humanitaire et développement". "Au dela il s'agit de voir, avec les autorités du Burkina Faso, les solutions idoines pour une sortie de crise", a-t-elle ajouté.

Spirale de violences 

Le Burkina Faso, depuis un premier coup d'État survenu en janvier 2022, suivi huit mois plus tard par un second, a été suspendu des instances de l'UA.

Le pays a mené plusieurs tractations pour la réintégrer, restées jusque-là vaines, a rappelé Mme Rouamba, pour qui "la présence au Burkina Faso d'une telle délégation laisse augurer une évolution".

Après la séance de travail avec le gouvernement, la délégation qui séjourne à Ouagadougou jusqu'à mercredi, doit rencontrer le président de transition et auteur du dernier putsch de septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, le Premier ministre Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambela, et le président de l'assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma.

Dimanche matin, elle a rendu visite à des déplacés internes, en périphérie de la capitale burkinabè.

Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes djihadistes liés à l'État islamique et à Al-Qaïda.

Elles ont fait plus de 16.000 morts civils et militaires depuis 2015, selon les dernières estimations de l'ONG internationale Armed conflict location action (Acled), qui répertorie les victimes des conflits à travers le monde, dont plus de 5.000 depuis le début de l'année 2023.

Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de quelque deux millions de personnes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.