Mort de Sinead O'Connor, la chanteuse du tube «Nothing Compares 2 U»

La chanteuse pop irlandaise Sinead O'Connor, qui a connu la gloire dans les années 1990, est décédée à l'âge de 56 ans, ont rapporté les médias irlandais le 26 juillet 2023. (AFP).
La chanteuse pop irlandaise Sinead O'Connor, qui a connu la gloire dans les années 1990, est décédée à l'âge de 56 ans, ont rapporté les médias irlandais le 26 juillet 2023. (AFP).
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Publié le Jeudi 27 juillet 2023

Mort de Sinead O'Connor, la chanteuse du tube «Nothing Compares 2 U»

  • O'Connor avait accédé à la célébrité mondiale en 1990 avec le titre« Nothing Compares 2 U», écrit par l'artiste américain Prince
  • Ses deux premiers albums, «The Lion and the Cobra» et «I Do Not Want What I Haven't Got», ont été de grands succès commerciaux

DUBLIN: La chanteuse irlandaise Sinead O'Connor, connue mondialement pour le titre "Nothing Compares 2 U" et reconnaissable à sa voix puissante et son crâne rasé, est morte à l'âge de 56 ans, ont rapporté mercredi les médias irlandais.

"C'est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre Sinead bien aimée", a indiqué la famille dans une communiqué publié par la chaîne publique RTE. "Sa famille et ses amis sont dévastés."

O'Connor avait accédé à la célébrité mondiale en 1990 avec le titre"Nothing Compares 2 U", écrit par l'artiste américain Prince. Ses deux premiers albums, "The Lion and the Cobra" et "I Do Not Want What I Haven't Got", ont été de grands succès commerciaux.

L'Irlande a perdu "l'un de [ses] plus grands et plus talentueux compositeurs, auteurs- compositeurs et interprètes de ces dernières décennies", a réagi président irlandais Michael Higgins.

Evoquant "sa voix extraordinairement belle et unique" et "dans chacune de ses apparitions, l'authenticité de sa performance", il a également salué son engagement courageux à l'égard des questions importantes qu'elle a portées à l'attention du public.

Reconnaissable à son crâne rasé caractéristique, Mme O'Connor a suscité la controverse tout au long de sa carrière, s'exprimant fréquemment contre l'Eglise catholique.

O'Connor avait fait ses débuts dans les rues et les pubs de Dublin, avant d'enregistrer en 1987 à Londres son premier album, "The Lion and the Cobra", un classique punk.

Il est suivi trois ans plus tard par "I Do Not Want What I Haven't Got", qui contient la chanson qui la fait accéder à la célébrité mondiale: "Nothing Compares 2 U", écrite par l'artiste américain Prince.

Ses yeux pénétrants et sa voix mélodieuse ont fait d'elle une star dans le monde, se produisant toujours à guichet fermé.

Elle a dit avoir été maltraitée par sa mère durant son enfance et avait vivement critiqué l'Eglise catholique, qu'elle accusait de ne pas avoir protégé les enfants victimes d'abus sexuels. En 1992, elle avait déchiré à la télévision américaine une image du pape Jean Paul II.

Elle fit de nouveau scandale en 1999 quand une église irlandaise dissidente l'ordonna "prêtresse".

Elle avait ensuite peu à peu disparu du devant de la scène, s'essayant toutefois au reggae en 2005 sur son album "Throw Down Your Arms" après s'être installée un temps en Jamaïque et avoir exploré les croyances rastafari.

Elle s'est ensuite convertie à l'islam, changeant son nom en Shuhada' Sadaqat en 2018. - "Icône" -

Sa mort a suscité de nombreuses réactions en Irlande, le Premier ministre Leo Varadkar se disant "vraiment désolé d'apprendre le décès de Sinead O'Connor".

"Sa musique était appréciée dans le monde entier et son talent était inégalé et incomparable", a-t-il ajouté sur Twitter, désormais renommé "X".

"RIP Sinead O'Connor, j'ai adoré travailler avec toi, faire des photos, faire des concerts en Irlande ensemble et discuter, tout mon amour à ta famille", a réagi sur le même réseau le chanteur canadien Bryan Adams.

O'Connor était "l'une de nos plus grandes icônes musicales, et quelqu'un de profondément aimé par le peuple d'Irlande, et au-delà", a également réagi le vice-Premier ministre et ancien chef du gouvernement Micheal Martin.

La chanteuse pop britannique des années 80, Alison Moyet, a déclaré que O'Connor avait une voix qui "fendait la pierre". "Elle était aussi belle que n'importe quelle autre fille et n'a jamais joué ce rôle. C'est ce que j'aime chez elle. Iconoclaste", a-t-elle ajouté.

Le chanteur du groupe britannique The Charlatans, Tim Burgess, a également rendu hommage à la chanteuse qui "incarnait l'esprit punk". "Elle n'a pas fait de compromis, ce qui a rendu sa vie plus difficile."

"Il est difficile de penser à un artiste qui ait eu l'impact social et culturel de Sinead", a écrit Colm O'Gorman, directeur exécutif d'Amnesty International Irlande.

Ces dernières années, la chanteuse déversait ses états d'âme sur les réseaux sociaux, menaçant ses anciens associés de poursuites judiciaires, s'épanchant sur ses problèmes de santé physiques et mentaux, partageant ses pensées suicidaires et se livrant sur ses relations compliquées avec sa famille et ses enfants.

Elle avait annoncé en 2018 s'être convertie à l'islam.

En 2022, son fils Shane, 17 ans, met fin à ses jours. Sinead O'Connor est alors hospitalisée après avoir indiqué sur les réseaux sociaux qu'elle songeait elle aussi au suicide.

La chanteuse avait annulé l'année dernière une série de concerts en raison de son "deuil", ses équipes expliquant à l'époque qu'elle avait pris cette décision "pour sa propre santé et son bien-être".


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.