AlUla Creates lance un concours de courts-métrages en soutien aux réalisatrices saoudiennes

AlUla Creates est une plate-forme destinée à générer un réseau autour du cinéma, des arts et de la mode en encourageant la créativité et en donnant aux générations futures d'Arabie saoudite les moyens d'agir. (Fourni).
AlUla Creates est une plate-forme destinée à générer un réseau autour du cinéma, des arts et de la mode en encourageant la créativité et en donnant aux générations futures d'Arabie saoudite les moyens d'agir. (Fourni).
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Publié le Jeudi 27 juillet 2023

AlUla Creates lance un concours de courts-métrages en soutien aux réalisatrices saoudiennes

  • Le programme est organisé par Film AlUla et Vertigo Films avec le soutien de Haifaa al-Mansour et Katie Holmes
  • Les réalisatrices sélectionnées bénéficieront d'un mentorat et d'un soutien pour tourner un court-métrage à AlUla

LONDRES: Film AlUla, l'agence cinématographique de la Commission royale pour AlUla, a annoncé qu'elle s'était associée à la société de production Vertigo Films et à la réalisatrice saoudienne primée Haifaa al-Mansour pour créer le concours de courts-métrages AlUla Creates.

Cette initiative, organisée avec le soutien de la célèbre réalisatrice, productrice et actrice Katie Holmes, vise à soutenir et à établir trois réalisatrices saoudiennes sur le marché international.

«Alors que nous continuons à développer notre initiative AlUla Creates et à recruter d'autres mentors incroyables comme Haifaa Al-Mansour, nous sommes ravis d'accueillir Vertigo Films en tant que partenaire pour la phase cinématographique du programme», déclare Charlene Deleon-Jones, directrice exécutive de Film AlUla.

Mme Deleon-Jones souligne que l'expérience et les connaissances apportées par les nouveaux partenaires seront «vitales» pour offrir une plate-forme à la prochaine génération de réalisatrices saoudiennes.

AlUla Creates est une plate-forme destinée à générer un réseau autour du cinéma, des arts et de la mode. Elle stimule la créativité et autonomise les générations futures d'Arabie saoudite.

Faisant suite à la deuxième phase, qui a mis l'accent sur l'aspect mode du secteur cinématographique, le programme de mentorat pour la réalisation de films aura pour but de promouvoir et de soutenir les talents féminins saoudiens en les dotant des outils et des conseils appropriés.

«Le programme Film AlUla Creates offre une véritable opportunité de faire connaître les talents artistiques des réalisatrices saoudiennes sur la scène internationale», commente Jane Moore, productrice exécutive et PDG de Vertigo Films.

«En offrant une plate-forme à leurs perspectives uniques et à leur art, nous visons à développer leur carrière et à nourrir leur identité créative.»

Le concours est ouvert aux réalisatrices saoudiennes de tous niveaux d'expérience et les candidatures seront évaluées par un panel d'experts du secteur, dont Mmes Al-Mansour et Holmes et des représentants de Vertigo Films et de Film AlUla.

Les trois réalisatrices gagnantes bénéficieront de trois mois de mentorat et de formation de la part de Haifaa al-Mansour et de Katie Holmes, ainsi que d'un soutien à la production de la part de Vertigo Films et d'une bourse de production de 20 000 dollars (1 dollar = 0,90 euro) pour tourner le court-métrage dans le site d'AlUla, classé au patrimoine mondial de l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Les réalisatrices sélectionnées seront par ailleurs invitées à Londres pour se familiariser avec le marché international et rencontrer les principales sociétés de vente, de distribution, de postproduction et d'effets spéciaux. Elles seront également soutenues dans leur participation à des festivals de films locaux et internationaux.

Mme Al-Mansour a exprimé sa fierté d'avoir l'occasion d'aider de jeunes talents féminins à se frayer un chemin sur la scène internationale, soulignant à quel point le secteur cinématographique saoudien a parcouru un long chemin pour soutenir une nouvelle génération de cinéastes.

«Lorsque j'ai commencé à faire des films, l'idée de devenir réalisatrice saoudienne paraissait farfelue», déclare-t-elle. «Mais je savais que le monde était curieux de nous découvrir, de connaître notre version de l'histoire, et que les films réalisés dans mon pays toucheraient une corde sensible chez les spectateurs du monde entier.»

Programmée en mars de cette année, la première phase du programme comprenait un partenariat avec le British Fashion Council; l'actrice saoudienne Mila al-Zahrani; le fondateur de Kloss Films, Alec Maxwell, et les icônes de la mode Helena Christensen et Eva Herzigova en tant qu'ambassadrices pour soutenir la mission à long terme de la plate-forme.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Film AlUla visant à promouvoir le secteur cinématographique en Arabie saoudite grâce aux talents locaux, tout en soutenant le développement socio-économique de la région d'AlUla.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La première Semaine de la mode de la mer Rouge mettra en lumière le savoir-faire saoudien

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
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  • La Semaine de la mode de la mer Rouge est la dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume
  • Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés

RIYAD: Lundi, le chef de la Commission saoudienne de la mode a déclaré que la première Semaine de la mode de la mer Rouge, qui se tiendra au courant de ce mois, mettra en lumière le savoir-faire du Royaume auprès d’un public mondial, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Burak Cakmak, PDG de la commission, soutient: «Avec la Semaine de la mode de la mer Rouge, nous avons décidé de lancer une plate-forme dynamique qui, en plus de mettre en valeur la créativité et les compétences de l’Arabie saoudite, fait également rayonner notre nation sur la scène mondiale de la mode en tant qu’acteur clé.»

«Cette initiative témoigne de notre engagement à cultiver les talents locaux et à les intégrer sur la scène internationale. Elle est profondément ancrée dans les objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume qui a pour objectif d’enrichir notre tissu culturel et d’élargir nos horizons économiques.»

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge, dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume, débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. Elle se poursuivra jusqu’au 18 mai.

Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés présentant une collection de mode de luxe, de bijoux, d’articles de prêt-à-porter et de tenues de vacances conçus par des créateurs saoudiens et internationaux.

L’Arabie saoudite a accueilli sa première Semaine de la mode en 2023 à Riyad et a organisé, l’année dernière, un événement éphémère à Milan, en marge de la Semaine de la mode de la ville.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La guerre à Gaza au coeur de l'édition 2024 des prix Pulitzer

Une jeune Palestinienne blessée crie « Ya Allah » (« Oh, mon Dieu ! ») alors qu'elle est amenée sur une civière à l'hôpital Nasser, à la suite des frappes israéliennes sur l'école de Ma'an (Photo, Reuters).
Une jeune Palestinienne blessée crie « Ya Allah » (« Oh, mon Dieu ! ») alors qu'elle est amenée sur une civière à l'hôpital Nasser, à la suite des frappes israéliennes sur l'école de Ma'an (Photo, Reuters).
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  • Cette édition des prix Pulitzer a aussi honoré l'opposant russe emprisonné Vladimir Kara-Mourza
  • L'agence de presse Reuters a remporté un prix dans la catégorie photographie d'actualité pour sa couverture «brute et immédiate»

NEW YORK: La guerre à Gaza a été au coeur des différents prix Pulitzer attribués lundi, ces récompenses annuelles de la presse et de la littérature américaine décernant notamment une mention spéciale pour les journalistes couvrant le conflit entre Israël et le Hamas.

Le New York Times a remporté un prix Pulitzer du journalisme international "pour sa couverture vaste et révélatrice de l'attaque létale du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre" ainsi que pour sa couverture "de la réponse radicale et mortelle des forces armées israéliennes".

L'agence de presse Reuters a remporté un prix dans la catégorie photographie d'actualité pour sa couverture "brute et immédiate" de l'attaque du 7 octobre et des représailles d'Israël.

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Dans une dernière étreinte, Inas Abu Maamar, 36 ans, berce le corps enveloppé dans un linceul de sa nièce de cinq ans, Saly, décédée lors des frappes israéliennes sur Khan Younis, à la morgue de l'hôpital Nasser avant ses funérailles dans le sud de Gaza, le 17 octobre 2023. (Reuters)

Et une mention spéciale a tenu à reconnaître "les journalistes et employés de médias qui couvrent la guerre à Gaza".

"Ce conflit a également coûté la vie de poètes et d'écrivains", explique le comité Pulitzer, organe de l'université Columbia.

La prestigieuse université new-yorkaise se trouve actuellement au coeur de la controverse, après être devenue l'épicentre des manifestations propalestiniennes sur les campus américains.

La direction de Columbia a fait appel à la police fin avril pour déloger des étudiants qui avaient dressé un campement, puis quelques jours plus tard pour déloger des manifestants qui s'étaient barricadés dans un bâtiment.

Restreintes 

La police a fortement restreint l'accès de ces opérations à la presse et a menacé d'arrêter les étudiants journalistes qui souhaitaient couvrir l'événement.

Dans un article paru ce week-end, deux responsables du journal étudiant de Columbia ont accusé la direction de l'université d'avoir mené une "répression" du travail de journalisme de ces étudiants, notamment par ses exigences de transmettre certaines vidéos et photos des événements.

Cette édition des prix Pulitzer a aussi honoré l'opposant russe emprisonné Vladimir Kara-Mourza "pour ses articles passionnés écrits au péril de sa vie depuis sa cellule de prison", mettant en lumière les risques pris par "la dissidence dans la Russie de Vladimir Poutine" et "plaidant pour un avenir démocratique dans son pays".

Collaborateur du Washington Post, Vladimir Kara-Mourza purge une peine de 25 ans de prison, à laquelle il a été condamné en avril 2023 notamment pour "trahison" et diffusion de "fausses informations", en pleine répression des voix critiques du Kremlin.

Des journalistes américains ayant enquêté sur le travail d'enfants migrants, les disparités raciales dans le système judiciaire américain et la violence par armes à feu ont également été récompensés.

Adem Altan, photographe à l'AFP, était finaliste pour le prix de la photo d'actualité, pour son travail sur les conséquences du séisme qui a dévasté le sud-est de la Turquie en février 2023.

La photo nommée montre un père en train de serrer la main de sa fille décédée, dont le bras dépasse à peine des décombres.

L'autrice Jayne Anne Philipps a remporté le prix de la meilleure fiction de littérature pour son roman "Night Watch", sur une mère et une fille dans l'après-Guerre de sécession.

Le prix de la meilleure non-fiction est revenu à Nathan Thrall pour "Une journée dans la vie d'Abed Salama. Anatomie d'une tragédie à Jérusalem".


Un célèbre club privé londonien vote sur une possible ouverture aux femmes

Vue générale de l'extérieur du Garrick Club, club privé fondé en 1831 et situé au cœur du West End et du Theatreland de Londres, à Covent Garden, au centre de Londres (Photo, AFP).
Vue générale de l'extérieur du Garrick Club, club privé fondé en 1831 et situé au cœur du West End et du Theatreland de Londres, à Covent Garden, au centre de Londres (Photo, AFP).
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  • L'institution fondée en 1831 compte parmi ses membres de nombreux juges et avocats, des journalistes, des hauts fonctionnaires ainsi que des responsables politiques
  • En 2015, un vote sur le sujet n'avait pas réuni une majorité suffisante

LONDRES: Un des plus anciens clubs privés londoniens vote mardi sur une possible ouverture aux femmes, un sujet qui déchire cette vénérable institution.

Comme d'autres prestigieux clubs, le Garrick Club est réservé aux hommes en vertu d'une règle ancienne, régulièrement dénoncée comme archaïque et symbole d'un entre-soi masculin dans les lieux de pouvoir et d'influence.

L'institution fondée en 1831 compte parmi ses membres de nombreux juges et avocats, des journalistes, des hauts fonctionnaires ainsi que des responsables politiques.

Selon une liste révélée en mars dernier par The Guardian, le roi Charles III ou encore les acteurs Brian Cox (Succession) et Benedict Cumberbatch en font par exemple partie.

Sous pression après ces révélations, le chef du Secret Intelligence Service (MI6) Richard Moore et le secrétaire général de Downing Street Simon Case, qui est le plus haut fonctionnaire du pays, ont annoncé quitter le Garrick Club.

La question de l'admission des femmes dans les quelques "gentlemen's clubs" encore existants se fait de plus en plus pressante ces dernières années.

Pression

En 2015, un vote sur le sujet n'avait pas réuni une majorité suffisante.

Mais cette fois, "de nombreux membres du Garrick Club, dont Sting, Mark Knopfler et d'autres acteurs et producteurs majeurs ont écrit au président du club en menaçant de le quitter si ses membres ne votent pas en faveur de l'accès aux femmes" mardi, a indiqué sur X John Simpson, un des rédacteurs en chef de BBC News, lui-même membre du club.

En 2021, une pétition avait reçu le soutien de Cherie Blair, avocate de renom et épouse de l'ancien Premier ministre Tony Blair.

Elle avait raconté comment en 1976, elle avait dû rester dehors alors que son futur mari avait été autorisé à y entrer.

"C'est scandaleux que si peu de progrès aient été faits depuis", avait-elle écrit.

A l'époque, les signataires de cette pétition avait mis en avant que l'interdiction des femmes, alors même que de nombreux juges et avocats appartenaient au club, les privaient d'opportunités de se créer un réseau dans ce cercle d'influence, en particulier dans des professions où elles étaient déjà sous-représentées.