De TotalEnergies à Shell, des bénéfices en recul grignotés par la baisse des hydrocarbures

TotalEnergies a encore réalisé de solides bénéfices, de 4,1 milliards de dollars, au deuxième trimestre, bien qu'en nette baisse de 28% sur un an (Photo d'illustration, AFP).
TotalEnergies a encore réalisé de solides bénéfices, de 4,1 milliards de dollars, au deuxième trimestre, bien qu'en nette baisse de 28% sur un an (Photo d'illustration, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 28 juillet 2023

De TotalEnergies à Shell, des bénéfices en recul grignotés par la baisse des hydrocarbures

  • L'année dernière avait été exceptionnelle pour les majors, TotalEnergies avait gagné un bénéfice net annuel de 20,5 milliards de dollars
  • Comme ses concurrentes occidentales, le géant français avait profité de la flambée des prix du gaz et du pétrole

PARIS: TotalEnergies a encore réalisé de solides bénéfices, de 4,1 milliards de dollars, au deuxième trimestre, bien qu'en nette baisse de 28% sur un an, conséquence de l'accalmie sur les prix du pétrole et du gaz qui a aussi fait perdre des milliards à Shell et à d'autres compagnies pétrolières.

L'année dernière avait été exceptionnelle pour les majors. TotalEnergies avait gagné un bénéfice net annuel de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d'euros), son record absolu après ses 16 milliards de 2021.

Comme ses concurrentes occidentales, le géant français avait profité de la flambée des prix du gaz et du pétrole. Le marché était alors bouleversé par la reprise économique post-pandémie et plus encore, par l'offensive russe en Ukraine et la décision de Moscou de couper les approvisionnements gaziers dans les pipelines vers l'Europe, ce qui avait déclenché une ruée vers le GNL acheminé par bateau.

Depuis, l'Europe a diversifié ses approvisionnements et bien rempli ses stockages, contribuant à une baisse de la demande. Au premier semestre 2023, les ventes totales de GNL du groupe ont baissé de 12% sur un an.

Comme elle, ses concurrentes pétro-gazières Repsol, Shell, Equinor, ont toutes présentées des résultats semestriels rognés par la baisse des cours.

Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord s'est vendu en moyenne à 78,1 dollars au 2e trimestre, loin des presque 114 dollars de moyenne l'an dernier à la même époque. Côté gaz, TotalEnergies a vendu son GNL en moyenne 9,84 dollars/Mbtu (milliers d'unités thermiques britanniques, l'unité de référence), au 2e trimestre, contre 13,96 dollars au même trimestre 2022.

Le prix du pétrole et du gaz reste "favorable quoiqu'en repli", a estimé le PDG de TotalEnergies, dans le communiqué.

Toujours «rentable»
Malgré cet environnement en baisse, "nous avons démontré que nous sommes rentables", a fait valoir le PDG, dans une conférence avec des analystes. Le groupe a d'ailleurs gratifié ses actionnaires d'un 2e acompte sur dividende de 74 centimes par action au titre de 2023, en hausse par rapport à 2022.

Le groupe se veut confiant en rappelant ses gros investissements, à la fois dans le GNL, pour répondre, à "une demande croissante", et pour développer des projets d'électricité renouvelable "rentables", selon le PDG.

TotalEnergies est le troisième acteur mondial du GNL, et parie depuis plusieurs années sur le gaz, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Russie.

Dans ce pays, en décembre 2022, le groupe avait décidé de retirer ses représentants au conseil d’administration du géant gazier russe Novatek, résultant de la décision de ne plus comptabiliser dans ses comptes sa participation de 19,4% dans cette société. "C'était une décision très claire", a souligné jeudi le PDG en indiquant que le groupe ne prévoyait "aucun rendement aux actionnaires (de TotalEnergies) lié à de la trésorerie venant de Russie".

Le groupe détient toujours 20% dans le champ gazier de Yamal LNG en Sibérie, au côté de la société privée russe Novatek (50,1%), dans le cadre d'un contrat de long terme. Des approvisionnements que le groupe a toujours assumés en soutenant que l'Europe en a besoin.

"L'entreprise continue d'acheter du gaz russe, envoyant de l'argent à la machine de guerre russe", a dénoncé jeudi Jonathan Noronha-Gant, de l'ONG Global Witness, qui appelle l'UE à sanctionner le GNL russe.

"Si nous décidions de ne pas prendre les volumes de gaz, nous serions quand même obligés de les payer", a répondu la société.

Le groupe a en tout cas renforcé ses investissements dans le GNL en annonçant le mois dernier s'associer à un nouveau projet du terminal texan Rio Grande, une usine de liquéfaction de gaz.

De quoi alimenter encore les critiques des associations environnementales qui lui reprochent ses investissements continus dans les énergies fossiles.

"Ces bénéfices sont encore et toujours le fruit de la stratégie climaticide de la major française, notamment sa stratégie basée sur le GNL (...) nouvelle poule aux oeufs d’or de TotalEnergies", a commenté Greenpeace France, alors que par ailleurs, sa production de pétrole a encore augmenté ce trimestre, grâce à de nouveaux champs au Nigeria, au Brésil et à Oman.

Le groupe répond qu'il multiplie les investissements en milliards dans les renouvelables: par exemple son intention de développer 3 GW de projets solaires en Espagne ou encore l'équivalent dans l'éolien en Allemagne. Mercredi, il a annoncé l'acquisition à 100% de Total Eren, un leader de l'électricité d'origine renouvelable.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Short Url
  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

Short Url
  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Short Url
  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.