La cryptomonnaie Worldcoin déjà sous l'oeil des régulateurs européens

Sam Altman, entrepreneur, investisseur et programmeur américain, fondateur et PDG de la société d'intelligence artificielle OpenAI, s'exprime à l'université de Tel Aviv, le 5 juin 2023. (Photo Jack Guez / AFP)
Sam Altman, entrepreneur, investisseur et programmeur américain, fondateur et PDG de la société d'intelligence artificielle OpenAI, s'exprime à l'université de Tel Aviv, le 5 juin 2023. (Photo Jack Guez / AFP)
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Publié le Samedi 29 juillet 2023

La cryptomonnaie Worldcoin déjà sous l'oeil des régulateurs européens

  • Worldcoin a été lancé dès la fin juin en Allemagne, pays dont est originaire l'un de ses co-fondateurs Alex Blania, actuellement dirigeant de la holding californienne de Worldcoin nommée Tools for Humanity
  • Le système Worldcoin est censé devenir une sorte de passeport numérique fonctionnant grâce à la blockchain qui permettrait à ses utilisateurs de prouver leur identité en ligne sans partager de données personnelles

PARIS : Moins d'une semaine après son lancement, la cryptomonnaie Worldcoin lancée par Sam Altman, le patron d'OpenAI, est scrutée par plusieurs régulateurs qui s'inquiètent de son système de vérification basé sur une reconnaissance de l'iris humain.

«Worldcoin a mis en œuvre une collecte de données en France», ce qui «semble questionnable, de même que les conditions de conservation des données biométriques», a indiqué la Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil) dans une déclaration à l'AFP.

Après un premier examen, l'autorité française a identifié son homologue du land de Bavière en Allemagne comme chef de file au sens du règlement européen sur les données personnelles. Celle-ci doit donc mener les investigations, avec le concours de la Cnil.

«Nous vous confirmons que nous avons ouvert une enquête sur la protection des données concernant Worldcoin et Tools for Humanity. Nous ne pouvons pas encore communiquer les résultats de l'enquête à ce stade de la procédure», a déclaré l'autorité bavaroise à l'AFP.

Worldcoin a été lancé dès la fin juin en Allemagne, pays dont est originaire l'un de ses co-fondateurs Alex Blania, actuellement dirigeant de la holding californienne de Worldcoin nommée Tools for Humanity («des outils pour l'humanité»).

Le système Worldcoin est censé devenir une sorte de passeport numérique fonctionnant grâce à la blockchain qui permettrait à ses utilisateurs de prouver leur identité en ligne sans partager de données personnelles.

- Données biométriques -

Mais pour obtenir ce sésame, l'usager doit d'abord se soumettre à un scan de l'iris par un «orb», un appareil biométrique conçu par Worldcoin.

Il doit ensuite télécharger WorldApp, un portefeuille numérique qui lui permet de recevoir, depuis lundi dernier, des «Worldcoin token», la cryptomonnaie désormais utilisable pour les millions d'utilisateurs ayant participé à la version bêta de la plateforme.

Au-delà des craintes sur l'utilisation de données personnelles biométriques - et donc particulièrement sensibles - , cette nouvelle monnaie numérique arrive alors que la réputation de l'industrie des cryptomonnaies souffre de l'effondrement spectaculaire de FTX et d'autres faillites de plateformes majeures.

La monnaie Worldcoin n'est d'ailleurs pas disponible aux Etats-Unis à ce stade, alors que les autorités de régulation essaient de mieux encadrer ce secteur.

L'agence britannique de protection des données (ICO) a de son côté indiqué à l'AFP qu'elle avait bien noté le lancement de la nouvelle monnaie et qu'elle allait «se renseigner».

Les organisations doivent évaluer en amont les risques liés à la récolte de données sensibles, surtout biométriques, a rappelé un porte-parole de l'ICO.

«Elles doivent aussi avoir des bases légales claires pour traiter des données personnelles. Si elles se fondent sur l'obtention du consentement, celui-ci doit être donné librement et pouvoir être retiré sans préjudice», a-t-il ajouté.

Worldcoin a passé trois ans à développer son projet et deux millions de personnes se sont inscrites pendant la phase de test pour obtenir un passeport numérique baptisé «World ID».

En avril, BuzzFeed avait fait part de la colère de certaines d'entre elles, qui se sont senties piégées par les promesses de l'entreprise après avoir accepté de scanner leur iris. Interrogé par le site d'information, Alex Blania avait reconnu que la communication aurait pu être «meilleure dans certains cas».

Quelque 1.500 «orbs» vont être déployés dans le monde pour permettre à des millions d'autres utilisateurs de s'inscrire, d'après le site web de Worldcoin.

«C'est le début d'un long voyage. Tout ne va pas se passer de façon parfaite, surtout au début», a tweeté Alex Blania au moment du lancement mondial lundi.


Les exportations non pétrolières de l’Arabie Saoudite augmentent de 19,7 % : GASTAT

Selon GASTAT, la Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Arabie saoudite en novembre. (Shutterstock)
Selon GASTAT, la Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Arabie saoudite en novembre. (Shutterstock)
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  • Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite ont enregistré une hausse de 19,7 % en glissement annuel en novembre, atteignant 26,92 milliards de riyals saoudiens (7,18 milliards de dollars)
  • Selon l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les produits chimiques ont dominé cette croissance, représentant 24 % du total des exportations non pétrolières

RIYAD : Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite ont enregistré une hausse de 19,7 % en glissement annuel en novembre, atteignant 26,92 milliards de riyals saoudiens (7,18 milliards de dollars), renforçant les efforts du Royaume pour diversifier son économie.

Selon l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les produits chimiques ont dominé cette croissance, représentant 24 % du total des exportations non pétrolières, suivis par les produits en plastique et en caoutchouc, qui ont constitué 21,7 % des expéditions.

Le développement d’un secteur non pétrolier solide est un objectif clé du programme Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à transformer l’économie du Royaume et à réduire sa dépendance aux revenus pétroliers. Le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal Al-Ibrahim, a révélé en novembre que ces activités représentent désormais 52 % du produit intérieur brut.

Dans son dernier rapport, la GASTAT a indiqué : « Le ratio des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) par rapport aux importations a augmenté, passant de 34,8 % en novembre 2023 à 36,6 % en novembre 2024. Cela est dû à une hausse de 19,7 % des exportations non pétrolières et à une augmentation de 13,9 % des importations sur cette période. »

Les exportations totales de marchandises du Royaume ont diminué de 4,7 % en glissement annuel en novembre, en raison d’une baisse de 12 % des exportations pétrolières. Cette baisse a réduit la part des exportations pétrolières dans le total des expéditions à 70,3 %, contre 76,3 % un an plus tôt, signalant des progrès dans la diversification économique de l’Arabie saoudite.

La GASTAT a rapporté que la Chine est restée le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en novembre, avec des exportations vers ce pays asiatique totalisant 13,53 milliards de riyals.

D’autres destinations clés des exportations incluent le Japon avec 8,93 milliards de riyals, les Émirats arabes unis avec 8,75 milliards de riyals, et l’Inde avec 8,74 milliards de riyals.

Les importations de l’Arabie saoudite ont augmenté de 13,9 % en glissement annuel en novembre, atteignant 73,65 milliards de riyals. Cependant, l’excédent commercial des marchandises a diminué de 44,3 % sur la même période, tombant à 16,89 milliards de riyals.

La Chine est demeurée le principal fournisseur de biens du Royaume, représentant 20,11 milliards de riyals des importations, suivie des États-Unis avec 7,52 milliards de riyals et des Émirats arabes unis avec 3,90 milliards de riyals.

Le port King Abdulaziz à Dammam s’est imposé comme le principal point d’entrée pour les importations, traitant des marchandises d’une valeur de 18,19 milliards de riyals, soit 24,7 % du total des expéditions entrantes.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Ogero: expansion des télécommunications au Liban et mises à niveau majeures

Ogero est au cœur du ministère des Télécommunications, fournissant l'infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications. (Ogero)
Ogero est au cœur du ministère des Télécommunications, fournissant l'infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications. (Ogero)
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  • Ogero connectera 221 000 foyers au réseau Internet par fibre optique en 2024 et prévoit d'ajouter 406 000 nouveaux abonnés au réseau cette année
  • La société passe également du Wi-Fi 5, actuellement utilisé à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Wi-Fi 7

RIYAD: L'entreprise publique libanaise de télécommunications Ogero s'efforce de rétablir et d'étendre le réseau à travers le pays après avoir subi des dommages dus au conflit israélien.

Les affrontements ont considérablement perturbé l'infrastructure des télécommunications du Liban, entravant le réseau et ralentissant l'évolution numérique du pays.

Le président et directeur général d'Ogero, Imad Kreidieh, a annoncé, lors d'une émission en direct que les plans d'expansion de l'entreprise allaient reprendre, avec le soutien financier de plusieurs donateurs.

Selon M. Kreidieh, Ogero connectera 221 000 foyers au réseau Internet par fibre optique en 2024 et prévoit d'ajouter 406 000 nouveaux abonnés au réseau cette année.

La société passe également du Wi-Fi 5, actuellement utilisé à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, au Wi-Fi 7. Cette mise à niveau permettra d'atteindre des vitesses allant jusqu'à 3 500 mégabits par seconde avec une latence ultra-faible de 2 à 4 millisecondes.

Selon M. Kreidieh, la capacité de transmission du réseau passe de 20 gigabits par seconde à 40 Gbps afin d'améliorer la connectivité.

Ogero développe également son infrastructure LTE, augmentant le nombre de stations de 97 à 219 d'ici la fin de 2025 et 390 d'ici à 2026, ce qui se traduit par une couverture plus efficace et plus large à l'échelle nationale.

La capacité LTE-Advanced sera quadruplée, passant de 10 Gbps à 40 Gbps, afin d'améliorer les performances et la qualité du service.

Le haut fonctionnaire a également déclaré qu'Ogero construira 215 nouvelles stations dans les régions du sud et de Baalbeck, qui ont été fortement endommagées par les frappes israéliennes, au cours des 24 prochains mois, ce qui permettra aux utilisateurs de retrouver la connectivité.

Dans un souci de durabilité, Ogero met également en place des solutions d'énergie solaire pour 358 sites, avec une capacité de production de 4 mégawatts et une capacité de stockage de 463 kiloampères-heures. Ce projet de 9,6 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) devrait générer 8,5 millions de dollars d'économies annuelles, selon M. Kreidieh.

Ogero est au cœur du ministère des télécommunications, fournissant une infrastructure essentielle pour tous les réseaux de télécommunications, y compris les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs de services de données et les fournisseurs d'accès à Internet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite cherche à porter les investissements américains à 600 milliards de dollars

Le prince héritier d'Arabie saoudite et le président américain ont discuté de la coopération bilatérale pour établir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, en plus de renforcer la coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme. (SPA/Reuters)
Le prince héritier d'Arabie saoudite et le président américain ont discuté de la coopération bilatérale pour établir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, en plus de renforcer la coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme. (SPA/Reuters)
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  • Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a fait part du plan du Royaume au président américain Donald Trump lors d'une conversation téléphonique mercredi
  • Le Royaume cherche à participer aux opportunités de partenariat et d'investissement, a déclaré la SPA citant le prince héritier

RIYAD: L'Arabie saoudite a l'intention d'élargir son commerce et ses investissements aux États-Unis pour atteindre au moins 600 milliards de dollars (1 dollar = 0,96 euro) au cours des quatre prochaines années, a rapporté jeudi l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a fait part du plan du Royaume au président américain Donald Trump lors d'une conversation téléphonique mercredi en fin de journée, selon le rapport.

Avec la promesse de Trump de mener des réformes de grande envergure dans la plus grande économie du monde, le Royaume cherche à participer aux opportunités de partenariat et d'investissement, a déclaré la SPA, citant le prince héritier.

Le rapport n'a pas donné de détails sur les investissements prévus.

Les deux dirigeants ont également discuté des moyens de coopération entre leurs pays pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que du renforcement de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme.

M. Trump a pris ses fonctions lundi et a déclaré qu'il rétablirait le prestige des États-Unis et reconstruirait leur puissance économique.

Trump a fait du Royaume sa première visite à l'étranger au cours de son premier mandat et les pays ont signé un certain nombre d'accords d'investissement d'une valeur d'environ 400 milliards de dollars.

Le prince héritier a déclaré en 2018 qu'une partie des «armements sera fabriquée en Arabie saoudite, ce qui créera des emplois aux US et en Arabie saoudite, de bons échanges commerciaux, de bons avantages pour les deux pays et également une bonne croissance économique. De plus, cela contribuera à notre sécurité».

M. Trump a fait campagne sur sa politique America First, qui vise à donner la priorité à l'économie et aux citoyens américains.

Il a signé, lundi, un décret visant à établir «une politique commerciale robuste et revigorée qui favorise l'investissement et la productivité, renforce les avantages industriels et technologiques de notre pays et défend notre sécurité économique et nationale».

Le prince Mohammed a transmis ses félicitations et celles du roi Salmane à M. Trump lors de son retour dans le Bureau ovale, et les dirigeants saoudiens ont souhaité au peuple américain davantage de progrès et de prospérité.

M. Trump a remercié le roi et le prince héritier pour leurs félicitations, soulignant sa volonté de travailler avec eux sur tout ce qui pourrait servir les intérêts communs des deux nations.

Trump a été bien accueilli dans le Royaume en 2017 et a assisté à un certain nombre d'événements à Riyad avec le roi et le prince héritier. Le roi Salmane a remis au président américain l'ordre du roi Abdelaziz al-Saoud, la plus haute distinction civile du Royaume.

Le roi a organisé un dîner d'État pour M. Trump, au cours duquel tous deux ont participé à une danse traditionnelle au sabre avant le banquet.

Les deux hommes ont également inauguré le Centre mondial de lutte contre l'idéologie extrémiste, dans le cadre d'une vaste initiative visant à s'attaquer aux causes profondes de l'extrémisme et à mettre un terme au financement du terrorisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com