Liban: 11 morts lors des combats dans un camp palestinien, selon l'Unrwa

De la fumée s'élève lors d'affrontements entre des membres du groupe palestinien Fateh et des militants dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué, près de la ville portuaire de Sidon, au Liban, le dimanche 30 juillet 2023. (AFP)
De la fumée s'élève lors d'affrontements entre des membres du groupe palestinien Fateh et des militants dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué, près de la ville portuaire de Sidon, au Liban, le dimanche 30 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 31 juillet 2023

Liban: 11 morts lors des combats dans un camp palestinien, selon l'Unrwa

  • Selon des informations recueillies par l'Unrwa, onze personnes ont été tuées et 40 autres blessées depuis samedi
  • L'Unrwa a aussi indiqué que 2 000 personnes avaient été contraintes de fuir le camp depuis samedi, dont des enfants

SAÏDA : Onze personnes ont été tuées et 40 autres blessées depuis samedi dans des combats dans le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban, a déclaré lundi l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Des sources médicales avaient fait état plus tôt de huit morts en trois jours d'affrontements.

Les combats opposent des combattants du Fatah, principale organisation palestinienne dirigée par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, à des groupuscules islamistes dans le camp de Aïn el-Héloué, dans le sud du pays, selon un correspondant de l'AFP.

Selon des informations recueillies par l'Unrwa, "onze personnes ont été tuées et 40 autres blessées" depuis samedi, a déclaré dans un communiqué Dorothee Klaus, directrice au Liban de l'agence. Un membre du personnel de l'Unrwa figure parmi les blessés.

"Deux écoles de l'Unrwa ont été endommagées", a encore indiqué Mme Klaus, précisant que l'agence avait dû suspendre temporairement ses services dans le camp en raison des violences.

"Nous exhortons tous les acteurs armés à respecter tous les bâtiments (...) de l'Unrwa conformément au droit international", a poursuivi Mme Klaus.

Les affrontements à l'arme automatique et à la roquette antichar se sont poursuivis lundi malgré l'annonce d'un cessez-le-feu dimanche soir. Des obus sont tombés à l'extérieur du camp, poussant commerces et écoles à fermer leurs portes à Saïda.

L'Unrwa a indiqué que 2 000 personnes avaient été contraintes de fuir le camp depuis samedi, dont des enfants.

Un correspondant de l'AFP a vu lundi matin des dizaines, notamment des femmes et des enfants, quitter Aïn el-Héloué.

"Nous avons fui la zone des combats. (...) Les obus tombent dans les rues", a déclaré à l'AFP une femme déplacée de 75 ans, sous couvert d'anonymat. "Nous avons porté des armes pour combattre Israël, pas pour nous entretuer", a-t-elle ajouté.

En vertu d'un accord de longue date, l'armée libanaise ne se déploie pas dans les camps palestiniens du Liban où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.

Les affrontements avaient éclaté samedi à la suite de la mort d'un membre d'un groupuscule islamiste. Par la suite, cinq membres du Fatah dont un responsable militaire ont été tués dans une embuscade.

A Ramallah, en Cisjordanie occupée, la présidence palestinienne a dénoncé dimanche "l'assassinat terroriste" des membres du Fatah.

Des affrontements entre groupes rivaux ont souvent lieu à Aïn el-Héloué où vivent 54 000 réfugiés palestiniens, auxquels s'ajoutent des milliers d'autres Palestiniens ayant fui la guerre en Syrie.

Le camp abrite des extrémistes et des fugitifs recherchés par les autorités libanaises.

Plus de 450.000 Palestiniens sont enregistrés en tant que réfugiés au Liban auprès de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.