Energies fossiles et voitures: Rishi Sunak appelle à la mesure dans les politiques vertes

"Je pense qu'il est absolument insensé, comme le suggère le parti travailliste, d'interdire le pétrole et le gaz de la mer du Nord", insiste M. Sunak, confirmant la position de sa majorité. (Photo, AFP)
"Je pense qu'il est absolument insensé, comme le suggère le parti travailliste, d'interdire le pétrole et le gaz de la mer du Nord", insiste M. Sunak, confirmant la position de sa majorité. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 juillet 2023

Energies fossiles et voitures: Rishi Sunak appelle à la mesure dans les politiques vertes

  • Les politiques vertes semblent sur la sellette au Royaume-Uni depuis la défaite surprise du Labour face aux conservateurs dans une élection locale de l'ouest de Londres
  • Selon un sondage YouGov du printemps dernier, 65% des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s'opposent à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel

LONDRES: Au risque de semer le doute sur les réelles ambitions climatiques du Royaume-Uni, le Premier ministre Rishi Sunak a promis d'agir de manière "pragmatique et proportionnée" contre le réchauffement climatique, soutenant les nouveaux projets d'énergies fossiles et se posant en défenseur des automobilistes.

Ces déclarations dans le Sunday Telegraph publié dimanche interviennent en pleine remise en question, aussi bien dans la majorité conservatrice que l'opposition travailliste, des politiques vertes en raison de leur coût pour le public en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni.

Le dirigeant dit sentir la "responsabilité" d'agir pour l'environnement: "Mais je vais le faire d'une manière pragmatique et proportionnée sans forcément créer de nouveaux coûts ou perturber la vie des gens, surtout dans une période où les familles sont déjà confrontées à une inflation plus élevée que nous ne souhaiterions".

Il insiste sur la différence entre la politique énergétique du Parti conservateur, au pouvoir depuis 13 ans au Royaume-Uni, et le Labour, largement en tête des sondages à un an des prochaines législatives.

"Je pense qu'il est absolument insensé, comme le suggère le parti travailliste, d'interdire le pétrole et le gaz de la mer du Nord", insiste M. Sunak, confirmant la position de sa majorité.

"Cela ne fera qu'affaiblir notre sécurité énergétique et renforcer les dictateurs comme le président (russe) Vladimir Poutine", plaide-t-il, affirmant que cela mettrait en péril 200 000 emplois et menacerait près de 100 milliards d'euros de recettes fiscales.

Selon le Sunday Times, le dirigeant va se rendre lundi en Ecosse pour annoncer un vaste projet de capture de carbone, censé contribuer à atteindre l'objectif de neutralité en 2050. Certains défenseurs de l'environnement s'inquiètent cependant que de telles technologies ne servent d'excuse pour continuer l'exploitation et la consommation d'énergies fossiles plutôt que de chercher à s'en sevrer.

«Anti-automobiliste»

"Tout le monde reconnaît raisonnablement que nous aurons besoin de ces combustibles fossiles dans le cadre de la transition vers l'objectif zéro", tranche Rishi Sunak dans le Sunday Telegraph, assurant que s'en passer risquait d'entraîner "l'extinction des lumières" au Royaume-Uni.

Les politiques vertes semblent sur la sellette au Royaume-Uni depuis la défaite surprise du Labour face aux conservateurs dans une élection locale de l'ouest de Londres. Ce résultat -à moins de 500 voix près- a été mis sur le compte de la défiance des électeurs face à l'extension prévue fin août d'une taxe sur les véhicules polluants à l'ensemble du Grand Londres, soit neuf millions d'habitants, et voulue par le maire travailliste Sadiq Khan.

Depuis, le gouvernement a laissé entendre que certains objectifs environnementaux pourraient être assouplis, notamment sur les normes énergétiques des logements.

Rishi Sunak, critiqué pour utiliser régulièrement des hélicoptères pour ses déplacements, semble vouloir se saisir du sujet, qualifiant dimanche le Labour d'"anti-automobiliste" et se disant "du côté" des ménages qui ont besoin de leur voiture.

Il a dit vouloir remettre en cause les zones mises en place notamment à Londres où la circulation automobile est très restreinte, au grand dam d'une partie des automobilistes.

Les travaillistes, recentrés ces dernières années, semblent aussi s'inquiéter et ont récemment réduit l'ambition de leur plan d'investissement dans les énergies vertes dans leur programme.

Selon un sondage YouGov du printemps dernier, 65% des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s'opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel.

L'ex-Premier ministre Labour Tony Blair a appelé cette semaine à épargner le public car "ce que nous faisons au Royaume-Uni n'a pas vraiment d'effet sur le réchauffement climatique" à l'échelle mondiale.

Le Royaume-Uni en subit en tout cas les effets, un rapport des services météorologiques avertissant cette semaine que les températures record de l'été 2022, les 40 degrés Celsius ayant été dépassés, paraîtraient "fraîches" d'ici à la fin du siècle.

"Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les politiciens utilisent l'environnement comme un ballon de football politique. C'est de courage et de leadership dont nous avons besoin maintenant", ont prévenu dans une lettre envoyée à Rishi Sunak, les dirigeants de plusieurs associations, comme WWF, le National Trust ou Greenpeace.


L'Arabie saoudite approuve l'eVisa unifié pour les résidents du Conseil de coopération du Golfe

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
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  • L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours en Arabie saoudite
  • Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé un visa touristique électronique unifié pour les résidents des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume.

Cette décision a été approuvée mercredi.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib, a remercié le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane pour leur approbation du service eVisa.

Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Budget saoudien 2024: le PIB devrait augmenter de 4,4 % avec des recettes estimées à 312,5 milliards de dollars

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
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  • Selon le ministère des Finances, la croissance du PIB est principalement alimentée par les activités non pétrolières
  • La dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de riyals saoudiens, soit 25,9 % du PIB

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé mercredi le budget de l'État pour l’année 2024 avec des recettes estimées à 1,17 trillion de riyals saoudiens (312,48 milliards de dollars) et des dépenses d’une valeur de 1,25 trillion de riyals saoudiens (RS), entraînant un déficit de 79 milliards de RS.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4 % en 2024, revue à la hausse par rapport aux 0,03 % estimés en 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de RS (un riyal = 0,25 euro), soit 25,9 % du PIB.

Selon le ministère, le déficit budgétaire du Royaume résulte de l'augmentation des dépenses visant à accélérer la mise en œuvre de programmes clés essentiels aux objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Malgré tout, l’économie reste forte, soutenue par un espace budgétaire substantiel, de solides réserves publiques et des niveaux d’endettement acceptables. En outre, la solide situation budgétaire du Royaume et sa notation de crédit souverain élevée offrent une flexibilité des dépenses vitale pour l’engagement du pays en faveur du développement économique, indique le rapport.

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse.

Les perspectives positives de l’économie saoudienne en 2024 sont attribuées à des évolutions favorables au premier semestre 2023. Les estimations révisées indiquent une solide croissance de 4,4 % du PIB réel pour l’exercice 2024, principalement alimentée par les activités non pétrolières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


PDG de Business France: «France 2030 est un projet global qui va au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre»

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
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  • La présence de 20 start-up reflète les actions entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28
  • «Business France veut permettre aux entreprises françaises de montrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique», explique son directeur général, Laurent Saint-Martin

DUBAÏ: La COP28 réunit aujourd'hui 20 entreprises françaises à Dubaï, mettant en lumière des solutions innovantes apportées par des start-up et des entreprises en croissance engagées dans la lutte contre le changement climatique.

Depuis le début de la COP28, l'événement a été marqué par la visite du président français, Emmanuel Macron, une délégation française significative et des entreprises hexagonales réitérant le même objectif: contribuer à trouver des solutions aux défis mondiaux liés au changement climatique.

Face aux enjeux politiques et géopolitiques au cœur des discussions de la COP28, «ce qui intéresse Business France est de permettre aux entreprises françaises de démontrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique grâce à la technologie, à l'innovation, à l'investissement public et privé. C'est finalement ce que la France fait depuis deux ans grâce au plan France 2030», explique Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, dans une interview  à Arab News en français.

La présence de 20 start-up en plus du pavillon France reflète les actions concrètes entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28.

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique –, mais la zone verte, où des entreprises proposent des solutions se basant sur l’innovation, l’est tout autant. Les entreprises, en particulier les start-up, sont un acteur majeur dans la réussite des objectifs de développement durable (ODD), et c'est ce que démontre le pavillon France.