Londres reconnaît l'existence d'«actes de génocide» contre les Yazidis

Des réfugiés Yézidis devant de leur tente au camp de Chamishko pour personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) dans la ville de Zakho, dans le nord de la région kurde autonome d'Irak, le 5 mai 2022 (AFP).
Des réfugiés Yézidis devant de leur tente au camp de Chamishko pour personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) dans la ville de Zakho, dans le nord de la région kurde autonome d'Irak, le 5 mai 2022 (AFP).
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Publié le Mardi 01 août 2023

Londres reconnaît l'existence d'«actes de génocide» contre les Yazidis

  • Prix Nobel de la Paix, la Yazidie Nadia Murad a salué un "geste important"
  • Le Royaume-Uni s'en remet aux juridictions compétentes plutôt qu'aux gouvernements ou aux organes non-judiciaires pour utiliser la qualification de génocide

LONDRES: Le Royaume-Uni a officiellement reconnu mardi que le groupe djihadiste Etat islamique avait commis des "actes de génocide" à l'encontre des Yazidis en 2014 en Irak.

Cette reconnaissance, annoncée à l'occasion des commémorations organisées neuf ans après les "atrocités" perpétrées par l'EI contre la minorité yazidie, intervient dans le sillage d'une décision de la justice allemande, précise la diplomatie britannique dans un communiqué.

Prix Nobel de la Paix, la Yazidie Nadia Murad a salué un "geste important", exprimant son espoir que "le Royaume-Uni cherche à présent la justice pour les victimes" en poursuivant les combattants nés au Royaume-Uni de cette organisation jihadiste.

"Le monde ne peut pas se permettre de laisser des membres de l'EI en liberté", sous peine d'envoyer le message que "l'on peut tuer et violer impunément", a-t-elle ajouté.

"La reconnaissance britannique est une étape importante", a déclaré à l'AFP le militant yazidi Murad Ismael, saluant de Bagdad "le travail inlassable de nos amis yazidis au Royaume-Uni qui ont veillé à ce que ce génocide ne soit ni négligé ni oublié".

"La reconnaissance est au cœur du processus de justice et de l’aide apportée aux victimes pour guérir des blessures profondes du génocide", a-t-il souligné.

C'est la cinquième fois que le Royaume-Uni évoque officiellement un génocide, après l'Holocauste, le Rwanda, Srebrenica en Bosnie et des actes commis au Cambodge.

Minorité kurdophone 

"La population yazidie a immensément souffert aux mains de Daech", l'acronyme en arabe du groupe Etat islamique, a déclaré dans un communiqué le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Tariq Ahmad.

"Justice et responsabilité sont essentielles pour ceux dont les vies ont été anéanties", a-t-il ajouté, soulignant que cette reconnaissance "historique" ne "fait que renforcer" l'engagement du Royaume-Uni pour qu'ils "reçoivent les compensations qui leurs sont dues et puissent avoir accès à une justice significative".

Le Royaume-Uni s'en remet aux juridictions compétentes plutôt qu'aux gouvernements ou aux organes non-judiciaires pour utiliser la qualification de génocide.

La Cour fédérale de justice allemande a confirmé en début d'année la condamnation d'un ancien combattant de l'EI pour actes de génocide et crimes contre l'humanité en Irak.

La justice allemande a été la première a reconnaître, le 30 novembre 2021, une telle qualification pour des crimes contre la communauté yazidie. Une décision qualifiée d'"historique" par des organisations de défense des droits humains.

Cette reconnaissance a depuis été effectuée par de nombreux parlements - les députés allemands en janvier - et organisations internationales.

Les juges de la Haute Cour régionale de Francfort avaient condamné à la perpétuité Taha Al-Jumailly pour "génocide, crime contre l'Humanité ayant entraîné la mort, crimes de guerre et complicité de crimes de guerre".

Il avait été reconnu coupable d'avoir pendant l'été 2015 à Falloujah, en Irak, laissé mourir de soif une fillette yazidie de cinq ans qu'il avait, ainsi que la mère de celle-ci, réduite en esclavage.

La reconstruction piétine 

En droit international, le génocide est reconnu depuis 1948 par la convention des Nations unies, qui énumère une série de crimes le constituant, dont le meurtre commis "avec l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux".

L'EI avait déferlé en août 2014 sur le Mont Sinjar, le foyer historique de la minorité yazidie dans le nord de l'Irak.

Après la montée en puissance de l'EI en 2014, l'Irak avait proclamé en 2017 sa victoire sur les djihadistes.

Aujourd'hui encore, des corps sont exhumés de charniers au Sinjar. Plus de 2 700 personnes sont portées disparues, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le 27 juillet, plusieurs organisations de la société civile yazidie ont dans un communiqué commun réclamé au gouvernement irakien 1,5 milliard de dollars "pour la reconstruction des infrastructures publiques et des logements privés dans le district de Sinjar".

Des années après la mise en déroute de l'EI, la reconstruction piétine. Quelque 200 000 personnes originaires de la région, des Yazidis ou des membres d'autres communautés, sont toujours déplacées et ne peuvent pas rentrer.


Le prix Nobel de la paix 2024 met en garde Poutine contre la menace nucléaire

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  • Lundi, lauréate du prix Nobel de la paix 2024, l'association japonaise des survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, a exhorté la Russie à cesser d'agiter la menace nucléaire pour remporter la guerre en Ukraine.
  • Le président russe, qui agite régulièrement, de façon plus ou moins explicite, la menace de recourir à l'arme nucléaire, a récemment modifié par décret les possibilités d'y recourir.

OSLO : Lundi, lauréate du prix Nobel de la paix 2024, l'association japonaise des survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, a exhorté la Russie à cesser d'agiter la menace nucléaire pour remporter la guerre en Ukraine.

« Je pense que le président Poutine ne comprend pas vraiment ce que les armes nucléaires représentent pour les êtres humains, de quel type d'arme il s'agit », a déclaré Terumi Tanaka, coprésidente de l'association.

« Je pense qu'il n'y a même pas réfléchi », a ajouté le nonagénaire lors d'une conférence de presse à Oslo, à la veille de la cérémonie de remise du prix.

Le président russe, qui agite régulièrement, de façon plus ou moins explicite, la menace de recourir à l'arme nucléaire, a récemment modifié par décret les possibilités d'y recourir.

Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répété que la Russie était prête à utiliser « tous les moyens » possibles pour se défendre.

Le 21 novembre, Moscou avait démontré qu'elle était prête à recourir à la force en tirant un missile balistique de portée intermédiaire sur une ville ukrainienne, un engin conçu pour porter l'arme nucléaire dont il avait simplement été démuni pour ce tir.

« Monsieur Poutine, nous voulons vous dire que les armes nucléaires ne doivent jamais être utilisées. C'est un acte qui irait à l'encontre de l'humanité », a insisté Terumi Tanaka.

Nihon Hidankyo milite inlassablement contre ces armes de destruction massive, près de 80 ans après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, s'appuyant notamment sur les témoignages des survivants, les « hibakusha ».

Les bombardements nucléaires américains sur ces deux villes japonaises, les 6 et 9 août 1945, firent environ 214 000 morts et précipitèrent la capitulation du Japon ainsi que la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Terumi Tanaka avait 13 ans quand Nagasaki, où il vivait, a été pulvérisée par « la » bombe.

Notant que « l'Amérique a créé et utilisé cette arme contre l'humanité », il a souligné, lundi, ne pas rechercher « une compensation monétaire » de la part des autorités américaines.

« Ce que nous aimerions voir de la part des États-Unis, a-t-il dit, c'est qu'ils abolissent leurs armes nucléaires. »

Avec le temps, les membres de Nihon Hidankyo se font de plus en plus rares. Le gouvernement nippon recense environ 106 800 « hibakusha » toujours en vie aujourd'hui, dont l'âge moyen est de 85 ans.

- Le tabou nucléaire -

Mardi, les trois coprésidents de Nihon Hidankyo recevront officiellement le prix Nobel de la paix, décerné à l'association en octobre, à l'hôtel de ville d'Oslo.

« Notre message à Poutine, ainsi qu'aux autres États dotés de l'arme nucléaire, est le suivant : écoutez les témoignages des hibakusha », a souligné Jørgen Watne Frydnes, le président du comité Nobel.

« Il est crucial pour l'humanité de préserver le tabou nucléaire et de stigmatiser ces armes comme étant moralement inacceptables. Menacer de les utiliser est une manière de réduire le sens de ce tabou, et cela ne devrait pas être fait », a-t-il ajouté.

« Et bien sûr, leur utilisation ne devrait jamais, sous aucun prétexte, être répétée par quiconque sur Terre », a-t-il conclu.

Neuf pays détiennent aujourd'hui l'arme atomique : les États-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et, selon certaines sources, Israël.

Avec l'intensification des tensions géopolitiques dans le monde, ces puissances nucléaires modernisent leurs arsenaux, soulignait en juin l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

En janvier, sur les quelque 12 121 ogives nucléaires existant dans le monde, environ 9 585 étaient disponibles pour une utilisation potentielle, comme l'ont relevé les chercheurs du Sipri.

En 2017, 122 gouvernements avaient négocié et adopté le traité historique sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) à l'ONU, mais la portée de ce texte est essentiellement symbolique puisqu'aucune puissance nucléaire ne l'a signé.

« Bien sûr, les États possédant des armes nucléaires s'y opposeront », a noté Terumi Tanaka, appelant les citoyens de chacun de ces pays à « leur montrer que leur résistance est déplacée ».

« Nous voulons créer un monde débarrassé à la fois des armes nucléaires et des guerres. »


Syrie : les réactions européennes à l'offensive victorieuse du groupe islamiste HTS

Un combattant anti-gouvernemental monte la garde devant le bâtiment du ministère de la défense à Damas le 9 décembre 2024. (Photo AFP)
Un combattant anti-gouvernemental monte la garde devant le bâtiment du ministère de la défense à Damas le 9 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • La coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Abou Mohammad al-Jolani a lancé une offensive qui a conduit à l'effondrement des forces gouvernementales.
  • L'Union européenne a appelé à une « transition pacifique et ordonnée » en Syrie, indiquant ne pas être, à ce stade, en contact avec HTS.

PARIS : Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes, un tournant de l'histoire qui a mis fin dimanche à un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial.

La coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Abou Mohammad al-Jolani a lancé une offensive qui a conduit à l'effondrement des forces gouvernementales.

- Union européenne -

L'Union européenne a appelé à une « transition pacifique et ordonnée » en Syrie, indiquant ne pas être, à ce stade, en contact avec HTS.

« Il est impératif que toutes les parties prenantes s'engagent dans un dialogue inclusif, dirigé et contrôlé par les Syriens sur toutes les questions clés afin de garantir une transition ordonnée, pacifique et inclusive », a indiqué, dans un communiqué au nom des 27 États membres de l'UE, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

- France -

« Il appartient à ce groupe de faire la démonstration de sa volonté sincère d'écarter l'extrémisme, l'islamisme et le jihadisme de cette transition, et surtout d'organiser une transition qui permette à toutes les minorités syriennes auxquelles nous sommes très attachés de prendre toute leur part », a réagi Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères.

« Le soutien et l'appui que la France apportera à cette transition politique en Syrie dépendront du respect de nos exigences », a-t-il ajouté.

- Allemagne -

« HTS a accompli des choses ces derniers jours et, que nous le voulions ou non, il jouera un rôle dans l'évolution à venir du nouvel ordre en Syrie », a déclaré à la presse Sebastian Fischer, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

« Nous devons le juger sur ses actes », a-t-il encore dit, soulignant les « efforts » démontrés récemment par le groupe.

M. Fischer a souligné que HTS « s'était efforcé, ces derniers mois et années, de se démarquer de ses origines djihadistes », avait mis en place une administration civile dans son fief d'Idleb, avait appelé à la protection des minorités à Alep et avait mis en garde contre des actes de vengeance.

- Espagne -

« Nous allons les juger par leurs actes. Pour le moment, tout se passe calmement, sans violence, et les premiers signes montrent qu'une partie de l'administration du régime Assad va travailler et collaborer avec le nouveau gouvernement de facto », a réagi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

« Nous devons encore attendre quelques jours pour voir comment le nouveau groupe entré à Damas décide de se positionner », a-t-il ajouté.

- Royaume-Uni -

« Nous ne savons pas ce qui va se passer en Syrie aujourd'hui, si l'avenir du pays va s'améliorer ou si le chaos va s'aggraver, personne ne peut en être certain pour l'instant », a déclaré Pat McFadden, ministre chargé de la supervision de l'action gouvernementale.

Le Royaume-Uni prendra une décision « rapidement » concernant le retrait ou non du groupe islamiste HTS de la liste des organisations « terroristes », a-t-il annoncé.

« Nous allons étudier la question. Je pense que cela va en partie dépendre de la façon dont ce groupe va se comporter maintenant. »


Ukraine : Zelensky exprime sa volonté d'instaurer une « paix durable » après sa rencontre avec Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) et le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky (à gauche) parlent à côté du premier lot de missiles drones de fabrication ukrainienne « Peklo » (Hell) livrés aux forces de défense ukrainiennes à Kiev le 6 décembre 2024. (Photo AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) et le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky (à gauche) parlent à côté du premier lot de missiles drones de fabrication ukrainienne « Peklo » (Hell) livrés aux forces de défense ukrainiennes à Kiev le 6 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • Dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vouloir une « paix durable » pour son pays, au lendemain d'un entretien à Paris avec le président élu américain Donald Trump.
  • M. Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à toute concession envers Vladimir Poutine, mais a adouci sa position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d'un affaiblissement de l'aide occidentale.

KIEV : Dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vouloir une « paix durable » pour son pays, au lendemain d'un entretien à Paris avec le président élu américain Donald Trump, qui a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin à la guerre avec la Russie.

M. Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à toute concession envers Vladimir Poutine, mais a adouci sa position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d'un affaiblissement de l'aide occidentale.

Il a notamment émis l'idée que l'Ukraine renonce temporairement à récupérer les territoires contrôlés par la Russie (près d'un cinquième du pays) en échange de garanties de sécurité de la part de l'OTAN et de livraisons d'armements occidentaux.

« J'ai déclaré que nous avions besoin d'une paix juste et durable, une paix que les Russes ne pourront pas détruire en quelques années, comme ils l'ont fait à maintes reprises par le passé », a annoncé M. Zelensky, en évoquant sa rencontre à Paris avec MM. Trump et Macron.

« Lorsque nous parlons de paix effective avec la Russie, nous devons avant tout parler de garanties de paix effectives », a-t-il ajouté, appelant ses alliés à « garantir la fiabilité de la paix et à ne pas fermer les yeux sur l'occupation » des territoires ukrainiens.

De son côté, le Kremlin a accusé M. Zelensky de « refuser toujours de négocier », soulignant qu'en octobre 2022, le président ukrainien avait interdit par décret tous pourparlers avec Vladimir Poutine.

Il a appelé M. Zelensky à se confronter aux « réalités sur le terrain », où les forces russes progressent sur le front est depuis le début de l'année, malgré une incursion ukrainienne en territoire russe cet été.

- 43 000 soldats ukrainiens ont été tués.

La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions de l'est et du sud du pays, qu'elle occupe partiellement, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle renonce à intégrer l'OTAN. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

M. Zelensky a également révélé dimanche l'ampleur des pertes officielles subies par l'armée ukrainienne depuis 2022 : 43 000 tués et 370 000 blessés. Il s'agissait de la première fois qu'il communiquait ces chiffres, qu'il n'avait révélés qu'une seule fois par le passé, en février 2024.

De son côté, la Russie ne communique pas sur le nombre de ses pertes. Celles-ci ont été estimées à plus de 82 000 tués par le média indépendant Mediazona et le service russe de la BBC, qui se basent sur l'exploitation d'informations publiques telles que les communiqués officiels, les rubriques nécrologiques ou les annonces de décès sur les réseaux sociaux, ainsi que sur l'observation des tombes dans les cimetières.

Ces chiffres de pertes russes et ukrainiens pourraient toutefois être sous-estimés, car ils ne tiennent pas compte des portés disparus, selon des experts.

« Telle est la réalité de cette guerre. Elle ne peut pas se terminer simplement par un bout de papier et quelques signatures », a plaidé M. Zelensky.

Donald Trump avait lui estimé dimanche que l'Ukraine a perdu « inutilement » 400 000 soldats et « bien plus de civils », tandis que « 600 000 soldats russes sont blessés ou morts, dans une guerre qui n'aurait jamais dû commencer et qui pourrait durer éternellement ».

Dans son message, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a également assuré que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, « aimerait conclure un accord » pour mettre fin à la guerre.

La rencontre avec Donald Trump à Paris revêtait une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui craint un désengagement américain après bientôt trois ans d'une invasion russe dévastatrice.

Donald Trump s'est montré très critique quant au financement de l'Ukraine. Il a affirmé à plusieurs reprises qu'il comptait marquer une nette différence avec la politique d'appui massif à Kiev menée par Joe Biden et promis de mettre rapidement fin au conflit.

Samedi, le ministère américain de la Défense a annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine estimée à 988 millions de dollars, alors qu'il ne reste que quelques semaines pour fournir les fonds déjà budgétisés avant l'investiture du républicain.

Sur le terrain, signe des difficultés ukrainiennes, la Russie a annoncé avoir pris deux nouveaux villages au cours du week-end. Ses forces se rapprochent de trois villes importantes : Kourakhové, Pokrovsk et Koupiansk.