Kiev et ses alliés soutiennent un projet visant à mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine

Volodymyr Zelensky a indiqué aux diplomates ukrainiens que près de 40 pays seraient représentés à la réunion de Djeddah les 5 et 6 août (Photo, AFP).
Volodymyr Zelensky a indiqué aux diplomates ukrainiens que près de 40 pays seraient représentés à la réunion de Djeddah les 5 et 6 août (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 04 août 2023

Kiev et ses alliés soutiennent un projet visant à mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine

  • Selon Zelensky, les pourparlers en Arabie saoudite pourraient être un tremplin vers des négociations de paix
  • Riyad «a accès à des parties du monde auxquelles les alliés classiques de l'Ukraine n'auraient pas accès aussi facilement», a soutenu un autre responsable de l'UE

DJEDDAH/KIEV: L'Ukraine et ses alliés ont obtenu un soutien mondial jeudi en faveur d'un plan de paix qui sera discuté lors de pourparlers organisés par l'Arabie saoudite à Djeddah ce week-end.

Les diplomates espèrent que la réunion des 5 et 6 août des conseillers à la sécurité nationale et d'autres hauts responsables d'une quarantaine de pays se mettront d'accord sur des principes clés pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré aux diplomates ukrainiens, dans un discours publié sur son site web, que l'initiative constituerait un tremplin vers un sommet de paix des dirigeants mondiaux qui se tiendra à l'automne et qui approuvera les principes fondés sur sa propre proposition en 10 points pour un règlement de paix.

«Nous nous efforçons de faire en sorte que ce sommet ait lieu cet automne», a-t-il signalé. «L'automne est très proche, mais il est encore temps de préparer le sommet et d'inclure la plupart des pays du monde.»

Il n'y a aucune perspective de pourparlers de paix directs entre l'Ukraine et la Russie à l'heure actuelle, car la guerre continue de faire rage et Kiev cherche à reconquérir des territoires par une contre-offensive. Au lieu de cela, l'Ukraine cherche d'abord à créer une plus grande coalition de soutien diplomatique pour sa vision de la paix, au-delà de son noyau de soutiens occidentaux, en impliquant des pays du Sud tels que l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et la Turquie.

«L'un des principaux objectifs de ce cycle de négociations sera de parvenir à une compréhension commune des dix points», a indiqué jeudi Ihor Zhovkva, principal conseiller diplomatique de Zelensky.

Le rôle de l’Arabie saoudite

Les 10 points comprennent des appels au rétablissement total de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, au retrait total des troupes russes, à la protection de l'approvisionnement en nourriture et en énergie, à la sécurité nucléaire et à la libération de tous les prisonniers.

Mais les responsables occidentaux reconnaissent que l'initiative ne peut exercer qu'une pression limitée sur Moscou sans la Chine, qui a maintenu des relations économiques et diplomatiques étroites avec la Russie et a rejeté les appels internationaux à condamner l'invasion.

Ce jeudi, il n'était pas clair si la Chine participerait aux discussions de Djeddah. Pékin avait été invitée à une réunion précédente à Copenhague fin juin, mais ne s'y était pas rendue.

«Je pense qu'il est essentiel que non seulement l'Inde, le Brésil et d'autres partenaires importants participent, mais aussi que la Chine s'assoie à la table et parle réellement de paix», a insisté un haut responsable de la Commission européenne.

L'Arabie saoudite souhaite jouer un rôle diplomatique de premier plan dans les efforts de résolution du conflit. Zelensky a assisté au sommet de la Ligue arabe à Djeddah en mai, lorsque le prince héritier, Mohammed ben Salmane, s'est dit prêt à jouer un rôle de médiateur.

Riyad «a accès à des parties du monde auxquelles les alliés classiques de l'Ukraine n'auraient pas accès aussi facilement», a soutenu un autre responsable de l'UE.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.