La fête tourne au drame: Une écolière libanaise victime de tirs de «célébration»

Naya Hannah est dans le coma depuis qu'une balle perdue l'a touchée à la tête alors qu'elle déjeunait dans la cour de récréation de son école à Hadath, près de la banlieue sud de Beyrouth (Photo, fournie).
Naya Hannah est dans le coma depuis qu'une balle perdue l'a touchée à la tête alors qu'elle déjeunait dans la cour de récréation de son école à Hadath, près de la banlieue sud de Beyrouth (Photo, fournie).
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Publié le Samedi 05 août 2023

La fête tourne au drame: Une écolière libanaise victime de tirs de «célébration»

  • Naya Hannah est la dernière victime de «balles criminelles» tirées lors d'événements marquants, déclare le maire
  • Les balles perdues ont causé 81 morts et 169 blessés entre 2010 et 2021, selon les rapports des forces de sécurité intérieure et des médias

BEYROUTH: Une fillette de sept ans lutte pour sa vie à la suite d'un incident tragique survenu dans une école au Liban.

Naya Hannah est dans le coma depuis qu'une balle perdue l'a touchée à la tête alors qu'elle déjeunait dans la cour de récréation de son école à Hadath, près de la banlieue sud de Beyrouth.

L'état de Hannah a été qualifié de critique par le Dr Kamal Kanso, spécialiste de l'unité de soins intensifs pédiatriques de l'hôpital du Sacré-Cœur.

La tomodensitométrie a révélé que la balle avait pénétré dans le cerveau de Hannah et ne pouvait être extraite.

Kanso a déclaré que la balle s'était logée dans un endroit très sensible du cerveau, ajoutant que son état est «très difficile» et qu'elle est sous respirateur et dans un coma de stade quatre.

FAIT MARQUANT

Le ministère de l'Éducation appelle toujours les gens à s'abstenir de tirer des coups de feu de célébration au moment des résultats des examens, et le ministre intérimaire de l'Éducation, Abbas Halabi, a condamné l'incident.

 

L’écolière se trouvait dans la cour de récréation avec des amis du collège des Soeurs des Saints Coeurs lorsque des coups de feu nourris ont été entendus dans la banlieue sud, car les gens fêtaient les résultats des examens du baccalauréat.

Les armes à feu sont utilisées pour célébrer des événements au Liban, malgré le danger qu'elles représentent.

Les forces de sécurité n'ont pas encore identifié la personne à l'origine de la fusillade, mais cette tragédie a incité les forces sociales et civiques à s'élever contre de tels actes irréfléchis.

Le ministère de l'Éducation demande toujours à la population de s'abstenir de tirer des coups de feu de célébration au moment des résultats des examens, et le ministre intérimaire de l'Éducation, Abbas Halabi, a condamné l'incident.

Hannah, qui est fille unique, était entre la vie et la mort, a déclaré le maire de Hadath, George Edward Aoun.

Il a indiqué: «Elle est la dernière victime des balles criminelles tirées par des personnes qui fêtent instinctivement leurs bonnes occasions et l'annonce des résultats des examens officiels.»

Il a ajouté que les personnes qui célèbrent de cette façon étaient des «tueurs déshumanisés».

Les remords ne compenseront pas le sang que la fillette a perdu, a-t-il ajouté.

Aoun a demandé aux prêtres des paroisses de Hadath de prier pour son rétablissement tous les jours jusqu'à dimanche.

Pour Halabi, il s'agit d'une «insouciance qui s'est transformée en un crime odieux».

Il a appelé les forces de sécurité et les forces militaires à poursuivre les tireurs et à les déférer devant les autorités judiciaires compétentes, et à mettre fin à cette habitude imprudente.

Halabi a ajouté que «certaines personnes n'ont pas répondu à nos appels répétés à s'abstenir de tirer des coups de feu de célébration après l'annonce des résultats».

Il a indiqué qu'ils avaient transformé la fête en un crime qui avait gravement blessé une petite fille.

Le ministre a avisé que «la réussite aux examens officiels incite à de joyeuses célébrations, à l'échange de salutations et à la promotion de l'espoir pour l'avenir dans cette impasse politique».

Researchers Information International a révélé que «les balles perdues causent en moyenne 7 morts et 15 blessés par an au Liban».

Les balles perdues ont causé 81 morts et 169 blessés entre 2010 et 2021, selon les rapports des forces de sécurité intérieure et des médias.

En 2016, le Parlement a adopté une loi criminalisant les tirs d'armes à feu en l'air et punissant les tireurs de peines d'emprisonnement allant de six mois à trois ans. Si les tirs font des victimes, la peine est beaucoup plus sévère.

Toutefois, la loi n'a pas mis fin à cette pratique imprudente qui persiste dans de nombreuses régions.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".