Juillet 2023, mois le plus chaud jamais enregistré, affole les compteurs

Vue aérienne de l'horloge climatique, qui indique le temps qu'il reste pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, projetée sur la statue du Christ Rédempteur, à Rio de Janeiro (Brésil), le 22 juillet 2023. (AFP).
Vue aérienne de l'horloge climatique, qui indique le temps qu'il reste pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, projetée sur la statue du Christ Rédempteur, à Rio de Janeiro (Brésil), le 22 juillet 2023. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 08 août 2023

Juillet 2023, mois le plus chaud jamais enregistré, affole les compteurs

  • Juillet 2023 a bien été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre,
  • Un sombre constat qui avait fait dire au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, que l'humanité avait quitté l'ère du réchauffement climatique pour entrer dans celle de "l'ébullition mondiale"

PARIS: Des records aux "conséquences désastreuses" pour le monde: juillet 2023 a bien été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, a confirmé mardi le service européen Copernicus, détaillant des données qui affolent tous les compteurs.

Le mois dernier, marqué par des canicules et des incendies à travers le monde, a été 0,33°C plus chaud que le mois qui détenait jusqu'à présent le record (juillet 2019, qui avait atteint 16,63°C en moyenne). La température de l'air a aussi été 0,72°C plus chaude que la moyenne (1991-2020) pour juillet, a indiqué Copernicus dans son bulletin.

Le suspense était limité: dès le 27 juillet, avant même la fin du mois, les scientifiques avaient jugé "extrêmement probable" que juillet 2023 soit le mois le plus chaud jamais enregistré, toutes saisons confondues.

Un sombre constat qui avait fait dire au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, que l'humanité avait quitté l'ère du réchauffement climatique pour entrer dans celle de "l'ébullition mondiale".

Les océans témoignent également de cette évolution inquiétante, avec des températures de surface anormalement élevées depuis avril et des niveaux inédits en juillet. Un record absolu a été ainsi atteint le 30 juillet avec 20,96°C et pour l'ensemble du mois, la température de surface a été 0,51°C au-dessus de la moyenne (1991-2020).

«Evénements extrêmes»

"Nous venons d'assister à de nouveaux records à la fois pour les températures mondiales de l'air et à la surface des océans en juillet. Ces records ont des conséquences désastreuses pour les personnes et pour la planète, exposés à des événements extrêmes plus fréquents et plus intenses", a souligné Samantha Burgess, directrice adjointe du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S).

Les signes du réchauffement climatique causé par les activités humaines - à commencer par l'utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) - se sont en effet manifestés simultanément à travers le monde.

Ils sont omniprésents: la Grèce en partie ravagée par les flammes de même que le Canada, par ailleurs victime de terribles inondations, une chaleur écrasante sur l'Europe du Sud, l'Afrique du Nord, le sud des Etats-Unis et une partie de la Chine, victime peu après de pluie diluviennes...

Le réseau scientifique World Weather Attribution (WWA) a déjà conclu que les récentes canicules en Europe et aux Etats-Unis auraient été "quasiment impossibles" sans l'effet de l'activité humaine.

Copernicus indique aussi que la banquise de l'Antarctique a atteint sa plus faible étendue pour un mois de juillet depuis le début des observations par satellite, à 15% sous la moyenne pour ce mois.

«Urgence »

"2023 est pour l'instant la troisième année la plus chaude avec 0,43°C au-dessus de la moyenne récente" et "une température moyenne mondiale en juillet 1,5°C au-dessus des niveaux pré-industriels", souligne également Samantha Burgess.

Ce chiffre de 1,5°C est hautement symbolique car c'est la limite la plus ambitieuse fixée par l'accord de Paris de 2015 pour limiter le réchauffement. Toutefois le seuil évoqué dans cet accord international porte sur des moyennes sur de nombreuses années et non sur un seul mois.

"Même si tout cela n'est que temporaire, ça montre l'urgence à accomplir des efforts ambitieux pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, qui sont la cause principale de ces records", conclut Samantha Burgess.

L'année 2023 n'a peut-être pas fini de battre des records. "On s'attend à une fin d'année relativement chaude pour 2023 en raison du développement du phénomène El Niño", rappelle Copernicus.

Ce phénomène climatique cyclique au-dessus du Pacifique est en effet synonyme de réchauffement mondial supplémentaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.