Niger: Manifestation pro-militaires près de la base française, report d'une réunion de la Cedeao

Des partisans du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) brandissent un drapeau russe alors qu'ils se rassemblent pour une manifestation à Niamey le 11 août 2023 près d'une base aérienne française au Niger (Photo, AFP).
Des partisans du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) brandissent un drapeau russe alors qu'ils se rassemblent pour une manifestation à Niamey le 11 août 2023 près d'une base aérienne française au Niger (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 12 août 2023

Niger: Manifestation pro-militaires près de la base française, report d'une réunion de la Cedeao

  • «A bas la France, à bas la Cedeao», ont scandé les manifestants lors d'un rassemblement qui s'est tenu dans le calme
  • Ils ont brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir, en particulier leur chef, le général Abdourahamane Tiani

NIAMEY: Des milliers de partisans du régime militaire au Niger ont manifesté vendredi près de la base française à Niamey, après le feu vert donné par des dirigeants ouest-africains à l'usage de la force pour rétablir le président Mohamed Bazoum, mais la réunion des chefs d'état-major de la Cedeao prévue samedi a été repoussée sine die.

Cette réunion, qui devait initialement se tenir samedi à Accra, a été reportée pour "des raisons techniques", selon des sources militaires régionales, et aucune date n'a été dévoilée. Elle devait avoir lieu afin de faire part aux dirigeants de l'organisation "des meilleures options" quant à leur décision d'activer et de déployer sa "force en attente".

"A bas la France, à bas la Cedeao", ont scandé les manifestants lors d'un rassemblement qui s'est tenu dans le calme, au lendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui a autorisé une possible intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel.

Il ont brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir, en particulier leur chef, le général Abdourahamane Tiani.

"Nous allons faire partir les Français ! La Cedeao n'est pas indépendante, c'est une manipulation de la France, il y a une influence extérieure", a dit Aziz Rabeh Ali, membre d'un syndicat étudiant soutenant le régime militaire.

Depuis leur prise de pouvoir, les militaires ont pris la France, ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée, l'accusant d'être en sous-main à l'origine de la décision de la Cedeao de déployer au Niger sa "force en attente".

La France, alliée du Niger avant le coup d'Etat et soutien indéfectible du président renversé, y déploie quelque 1.500 hommes engagés avec l'armée nigérienne dans la lutte contre les groupes jihadistes qui minent une grande partie du Sahel.

Réunis jeudi à Abuja, les dirigeants de la Cedeao ont décidé jeudi d'activer et déployer une "force en attente" pour rétablir M. Bazoum, sans révéler le calendrier ni les modalités d'une intervention.

Inquiétudes pour Bazoum 

Selon le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays contribuera à la force, elle devrait pouvoir intervenir "dans les plus brefs délais".

Dans le même temps, plus de deux semaines après le coup d'Etat qui l'a renversé le 26 juillet, les craintes grandissaient quant aux conditions de détention et au sort réservés au président Mohamed Bazoum, prisonnier avec sa famille depuis.

Washington regrette le refus de libérer la famille du président renversé

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit "consterné" vendredi par le refus des dirigeants militaires au Niger de libérer, en "signe de bonne volonté", la famille du président renversé Mohamed Bazoum.

Les craintes grandissent concernant la santé et les conditions de détention du président Bazoum, ainsi que de sa femme et de son fils de 20 ans, depuis le coup d'Etat du 26 juillet.

Lors d'une conversation téléphonique avec l'ancien président Mahamadou Issoufou, Antony Blinken a exprimé "sa profonde inquiétude quant à la détention illégale du président Bazoum et de sa famille, dans des conditions de plus en plus difficiles".

Mohamed Bazoum a été pendant dix ans le bras droit de Mahamadou Issoufou, également réputé proche du nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.

L'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA) et l'ONU ont dénoncé "la détérioration des conditions de détention" de M. Bazoum, retenu prisonnier avec sa femme et son fils, "inhumaines" selon l'ONU.

Et la perspective d'une intervention militaire de la Cedeao fait craindre pour sa sécurité: selon un de ses proches, les nouveaux maîtres de Niamey ont brandi "la menace" de s'en prendre à lui si elle avait lieu.

"L'intervention va être risquée, il en est conscient, il considère qu'il faut un retour à l'ordre constitutionnel, avec ou sans lui", car "l'état de droit est plus important que sa personne", a assuré à l'AFP un de ses conseillers.

Intransigeance 

A Abuja, la Cedeao a toutefois réaffirmé son espoir d'une résolution par la voie diplomatique: le président du Nigeria Bola Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Cedeao, a dit espérer "parvenir à une résolution pacifique", un recours à la force n'étant envisagé qu'en "dernier ressort".

Les décisions de la Cedeao ont reçu le "plein soutien" de la France, ainsi que des Etats-Unis.

Ces deux pays avaient fait du Niger un pivot de leur dispositif dans la lutte contre les djihadistes armés qui sèment la mort dans un Sahel déstabilisé.

La menace d'intervention avait été brandie une première fois le 30 juillet par les dirigeants ouest-africains qui avaient lancé un ultimatum de sept jours aux militaires de Niamey pour rétablir le président Bazoum, sous peine d'utiliser "la force", non suivi d'effet.

Depuis, les nouveaux maîtres du Niger se sont montrés intransigeants en ayant refusé mardi d'accueillir une délégation conjointe de la Cedeao, de l'Union africaine (UA) et de l'ONU.

Juste avant le sommet d'Abuja, ils ont également annoncé la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, qui s'est pour la première fois réuni vendredi.

Visite au Mali 

De nombreux responsables d'entreprises et d'administrations publiques ont en outre été limogés.

Tous les pays d'Afrique de l'Ouest ne sont pas hostiles au nouveau pouvoir nigérien: le Mali et le Burkina Faso voisins, eux aussi dirigés par des militaires, ont affiché leur solidarité avec Niamey.

Burkina: Suspension d'une radio après une interview d'un opposant au nouveau pouvoir au Niger

Le gouvernement du Burkina Faso issu d'un coup d'Etat a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" Radio Oméga, l'une des plus écoutées du pays, après la diffusion jeudi d'un entretien "émaillé de propos injurieux à l'encontre des nouvelles autorités nigériennes".

Le gouvernement "assume en toute responsabilité la décision de suspendre dès ce jeudi 10 août et ce jusqu'à nouvel ordre, la diffusion des programmes de Radio Oméga au nom de l’intérêt supérieur de la Nation", indique le ministre de la Communication Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué.

Cette décision fait suite à la diffusion sur Radio Oméga d’un entretien, lors de l'émission "L'invité de la rédaction", avec le porte-parole d'un mouvement récemment créé au Niger qui souhaite rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat le 26 juillet dernier.

Radio Oméga, filiale du groupe Oméga médias qui compte également une chaîne de télévision, propriété du journaliste et ancien ministre des Affaires Etrangères Alpha Barry, avait cessé d'émettre après la diffusion du communiqué, a constaté l'AFP.

Elle a dénoncé vendredi une "décision injuste et sans fondement", et va "user de toutes les voies de recours". Elle estime que cette suspension "sans préavis et sans notification préalable de la structure en charge de la régulation des médias est une violation flagrante des lois en vigueur et une atteinte inacceptable à la liberté d'expression et à la liberté de la presse".

Selon un conseiller de la présidence malienne sous couvert d'anonymat, l'un des hommes forts de la junte nigérienne, le général Salifou Mody, nouveau ministre de la Défense, a effectué une courte visite au Mali vendredi.

Le même jour, le Cap-Vert, membre de la Cedeao a également déclaré s'opposer à une intervention militaire de l'organisation.

"Nous devons tous œuvrer pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par une intervention militaire ou un conflit armé en ce moment", a déclaré le président de ce pays José Maria Neves.

Et la Russie, qui tire profit dans la région des sentiments de plus en plus marqués contre la France, s'est à nouveau prononcée vendredi contre toute intervention armée au Niger, qui "pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu'à une forte déstabilisation de la situation dans l'ensemble de la région du Sahara et du Sahel".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Short Url
  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Short Url
  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.