Jeu compétitif et objets de collection convoités: la folie mondiale des cartes Pokémon

Des gens regardent la parade de Pikachu qui fait partie des Championnats du monde Pokémon 2023, au Grand Mall Park à Yokohama, le 11 août 2023. (Photo de Philip FONG / AFP)
Des gens regardent la parade de Pikachu qui fait partie des Championnats du monde Pokémon 2023, au Grand Mall Park à Yokohama, le 11 août 2023. (Photo de Philip FONG / AFP)
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Publié le Samedi 12 août 2023

Jeu compétitif et objets de collection convoités: la folie mondiale des cartes Pokémon

  • Le jeu de cartes Pokémon, lancé au Japon en 1996 dans la foulée de la série de jeu vidéo mettant en scène les mignons monstres de poche («Pocket monsters»), connaît depuis quelques années un regain d'intérêt qui a fait grimper les prix
  • Le YouTubeur américain Logan Paul a battu tous les records en s'offrant en 2021 une carte Pikachu pour près de 5,3 millions de dollars

YOKOHAMA, Japon : Scrutant le jeu et faisant virevolter les cartes entre leurs mains, des centaines de compétiteurs s'affrontaient ce week-end à Yokohama, au Japon, lors de parties acharnées de cartes Pokémon, dont la popularité croissante attire de plus en plus de collectionneurs.

Le jeu de cartes, lancé au Japon en 1996 dans la foulée de la série de jeu vidéo mettant en scène les mignons monstres de poche («Pocket monsters»), connaît depuis quelques années un regain d'intérêt qui a fait grimper les prix, provoquant ruptures de stocks et incidents.

Les Championnats du monde de Pokémon, organisés pour la première fois cette année dans la terre natale de cette franchise, invitaient au total 2.000 joueurs à s'affronter dans l'une de ses quatre catégories: trois jeux vidéo et le fameux jeu de cartes, devant quelque 10.000 fans de cet univers.

«Je joue depuis l'enfance», raconte à l'AFP Ajay Sridhar, 33 ans, venu de New York. «J'apprécie la compétition, la communauté, tous les efforts mis dans les événements» de ce type. J'ai rencontré beaucoup de mes plus anciens amis grâce à Pokémon», dit-il.

«C'est un peu comme les échecs», explique Gilbert McLaughlin, un compétiteur écossais de 27 ans. «A partir d'un certain niveau de jeu, il y a beaucoup de profondeur et de complexité. La moindre action fait la différence entre les très bons joueurs et les autres», analyse ce fan, qui assure posséder un exemplaire de chaque carte jamais créée.

Les cartes Pokémon font l'objet depuis quelques années d'une véritable fièvre qui a fait grimper les prix à des niveaux parfois hallucinants: le YouTubeur américain Logan Paul a battu tous les records en s'offrant en 2021 une carte Pikachu pour près de 5,3 millions de dollars.

- Altercations et cambriolages -

La ruée des collectionneurs à chaque mise en vente de nouvelles cartes a provoqué des pénuries, obligeant à augmenter les volumes d'impression et provoquant de multiples incidents aux Etats-Unis ou même au Japon, où les images d'une altercation à coups de poing devant un magasin fin juillet ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux.

Plusieurs cambriolages de boutiques vendant des cartes ont aussi secoué l'archipel nippon ces derniers mois.

Hiroshi Goto, expert en cartes Pokémon auteur d'un livre de conseils pour les monétiser, raconte que lorsqu'il gérait un magasin de cartes dans les années 2000, ses clients étaient surtout «des écoliers avec leur père qui participaient ensemble aux tournois».

La montée en popularité a commencé vers 2016, au moment des festivités du 20ème anniversaire des cartes Pokémon, explique-t-il à l'AFP.

Depuis, «la perception des cartes a évolué vers quelque chose qui est à la fois jouet pour enfants et article apprécié des adultes, tout en étant un objet de collection avec une valeur tangible», ajoute-t-il.

Les confinements de la pandémie ont encore accéléré la demande, alors que beaucoup de gens profitaient de leur temps libre pour sortir leurs cartes du grenier et les faire évaluer.

Quelque 52,9 milliards de cartes avaient été imprimées fin mars dernier, distribuées en 14 langues dans 89 pays et territoires, selon les chiffres officiels.

- «Laisser les joueurs briller» -

En marge des Mondiaux de Yokohama, de nombreux collectionneurs échangeaient et vendaient leurs précieuses cartes, à la grande joie de Jeffrey Ng, un ancien compétiteur qui a acheté vendredi une dizaine de cartes pour 1.700 dollars, espérant les revendre plus cher.

Erika Goka, 31 ans, dit aimer Pokémon depuis toujours et se sentir «un peu attristée» que la récente popularité attire nombre de spéculateurs.

Toutes ces cartes sont minutieusement conçues et réalisées au même endroit, dans les locaux tokyoïtes du studio Creatures - l'un des propriétaires avec Nintendo de la Pokémon Company -, à un jet de pokéball du palais impérial.

Se disant «très heureux» du succès renouvelé des cartes, le directeur Atsushi Nagashima assure que «cela ne change pas la façon de travailler». «Mais alors que je n'avais auparavant en tête que les joueurs japonais, j'ai commencé à me concentrer aussi sur la manière dont les cartes sont perçues à l'étranger», dit-il.

Creatures emploie 18 testeurs qui enchaînent les parties de cartes du matin au soir pour s'assurer que les nouvelles créations sont équilibrées et s'intégreront harmonieusement au vaste vivier existant.

Mais «nous n'embauchons jamais de joueurs repérés lors de compétitions», glisse Kohei Kobayashi, l'un des responsables, car «nous voulons laisser les joueurs forts où ils sont, là où ils brillent»


Thierry Ardisson, l'éternel homme en noir du petit écran

Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher. (AFP)
Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher. (AFP)
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  • Autodidacte, il avait débuté sur TF1 en 1985 avec "Descente de police", version télé des interviews insolentes, en forme d'interrogatoire musclé, qu'il publiait dans le magazine "Rock & Folk"
  • Suivront "Scoop à la Une", "Bains de Minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches", "Télé Zèbres", "Double Jeu", "Ardimat", au hasard d'un va-et-vient incessant entre TF1 et Antenne 2

PARIS: Animateur et producteur controversé décédé lundi à 76 ans, l'homme en noir Thierry Ardisson, star cathodique à partir des années 1980, a inventé un ton transgressif et lègue un impressionnant patrimoine audiovisuel.

"Quand je suis arrivé, il y avait à l'antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s'est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d'alcool et de drogue", rembobinait l'ancien publicitaire.

Il ne s'était pas fait que des amis dans le milieu: pour Bernard Pivot, il était "tellement mégalo qu'il croit avoir inventé la vulgarité à la télévision".

Autodidacte, il avait débuté sur TF1 en 1985 avec "Descente de police", version télé des interviews insolentes, en forme d'interrogatoire musclé, qu'il publiait dans le magazine "Rock & Folk".

Suivront "Scoop à la Une", "Bains de Minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches", "Télé Zèbres", "Double Jeu", "Ardimat", au hasard d'un va-et-vient incessant entre TF1 et Antenne 2.

"N'étant pas très à l'aise moi-même, je n'avais pas envie que les gens en face de moi le soient, d'où mon époque +Lunettes noires+ où j'étais d'une agressivité incroyable", reconnaîtra-t-il plus tard. Thierry Ardisson gardera le noir, qui "amincit".

Après trois ans de traversée du désert, ce défricheur, qui ne cachait pas avoir consommé en excès drogue et alcool plus jeune, présente en 1998 "Tout le monde en parle" sur France 2, talk-show à succès où il sonde des personnalités jusque dans leur vie privée, aux côtés du trublion Laurent Baffie.

Sommé de choisir entre le service public et Paris Première, il opte en 2006 pour la chaîne du câble et du satellite, où il anime "93, Faubourg Saint-Honoré", des dîners éclectiques filmés à son domicile.

Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher.

Jamais à court de concept, le vétéran du PAF revient brièvement en 2022 avec "Hôtel du temps" sur France 3, où il interroge des stars défuntes dont les visages et voix sont recréés grâce aux nouvelles technologies.

Et en 2024, il imagine le magazine de société "Nos grandes décisions" pour France 2, avec le trentenaire Hugo Clément aux manettes.

"Torturé" et "exigeant" 

La chaîne YouTube "Ina Arditube" retrace ses 35 ans d'émissions cultes.

Certains programmes ont mal vieilli. Ainsi, l'écrivaine Christine Angot s'est dite humiliée à plusieurs reprises sur le plateau de "Tout le monde en parle", en se souvenant de rires face à l'inceste sur lequel elle a écrit.

La Légion d'honneur remise par Emmanuel Macron début 2024 à l'animateur-producteur a fait polémique, suscitant la réprobation d'artistes comme Judith Godrèche.

Le chef de l'Etat avait alors rendu hommage à "un personnage d'une liberté totale, un provocateur et érudit".

Mais, "aujourd'hui, les gens ne veulent plus rien dire à la télévision", déplorait le septuagénaire au même moment, regrettant une "aseptisation".

Lors de sa dernière apparition à la télé, le 10 mai dans "Quelle Epoque!" sur France 2, il avait comparé Gaza à Auschwitz, ce qui avait fait polémique - il avait ensuite demandé pardon à "ses amis juifs".

Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse), d'un père ingénieur et d'une mère femme au foyer, Thierry Ardisson a passé une partie de son enfance en Algérie, puis en internat catholique en Haute-Savoie.

Il assume sa foi catholique, son parisianisme, ses convictions royalistes et également son appétit pour l'argent.

"Ardisson est un type torturé, exigeant, animé de la peur du lendemain" et "chez qui rien n'est jamais acquis", le décrit le producteur Stéphane Simon, compagnon de route depuis plus de trois décennies et marqué à droite.

A 20 ans, il avait démarré au culot dans la publicité, inventant des slogans tels "Lapeyre, y'en a pas deux" et "Quand c'est trop, c'est Tropico".

Thierry Ardisson a aussi été patron de presse - directeur de "L'Ebdo des Savanes" au début des années 1980, d'"Entrevue" dans les années 1990, où il est condamné pour divers articles tapageurs. Il s'est aussi essayé à la production de séries et films, et à l'écriture, se livrant notamment dans "Confessions d'un baby-boomer" en 2005. Marié à trois reprises, Thierry Ardisson a eu trois enfants avec la musicienne Béatrice Loustalan. Depuis 2014, il était l'époux de la présentatrice de TF1 Audrey Crespo-Mara.

 


May Calamawy promeut l'exploitation du film palestinien en Amérique du Nord

L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown". (Getty Images via AN)
L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown". (Getty Images via AN)
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  • Distribué par Watermelon Pictures, le film est réalisé par Mahdi Fleifel et met en scène Angeliki Papoulia, Mahmoud Bakri, Manal Awad et Aram Sabbah. 
  • Le film a reçu le Silver Yusr Award lors du Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite en décembre.

DUBAI : L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown".

Distribué par Watermelon Pictures, le film est réalisé par Mahdi Fleifel et met en scène Angeliki Papoulia, Mahmoud Bakri, Manal Awad et Aram Sabbah. 

Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid. (File/Getty Images)
Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid. (File/Getty Images via AN)

May Calamawy s'est rendue sur Instagram Stories pour partager l'information selon laquelle "To A Land Unknown" sera projeté dans 40 salles de cinéma en Amérique du Nord ce mois-ci, notamment à New York, Houston et Vancouver.

"Reda et Chatila sont deux cousins palestiniens qui se frayent un chemin dans les bas-fonds d'Athènes en poursuivant leur rêve de se rendre en Allemagne. Mais au fur et à mesure que leurs difficultés augmentent, leur désespoir s'accroît. Lorsque Chatila élabore un plan téméraire de tout ou rien, leur lien est mis à rude épreuve et ils repoussent les limites de ce qu'ils sont prêts à faire pour la liberté", peut-on lire dans le résumé du film.

Le film a reçu le Silver Yusr Award lors du Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite en décembre.

Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid, la sœur des mannequins Gigi et Bella Hadid. Alana Hadid, ainsi que les frères Badie Ali et Hamza Ali, ont cofondé Watermelon Pictures, une société de production dont la mission est de créer des histoires captivantes et percutantes qui trouvent un écho auprès d'un public mondial.

"J'ai été honorée que l'on me demande d'être la directrice de la création de Watermelon Pictures. Je pense qu'il ne s'agit pas seulement d'un projet passionnel pour Hamza et Badie, mais aussi d'une opportunité pour les Palestiniens d'avoir un endroit où raconter leurs histoires... Cela me touche beaucoup. Je pense que c'est l'une des choses les plus belles que les gens aient un endroit où ils peuvent raconter leur histoire. Et nous savons que nous avons un endroit sûr pour cela", a déclaré Mme Hadid à Arab News.

Pour sa part, Calamawy est connue pour ses rôles dans les séries américaines Netflix "Ramy" et "Moon Knight" (2022), où elle joue le double personnage de Layla El-Faouly et du Scarabée écarlate.

Elle a fait les gros titres à la fin de l'année 2024 lorsque presque toutes ses scènes ont été coupées dans le film "Gladiator II" de Ridley Scott, les fans se plaignant sur les médias sociaux.

Son rôle dans le film a été annoncé pour la première fois en mai 2023.

À l'époque, Deadline a rapporté que Ridley Scott avait choisi Calamawy après une longue recherche, écrivant : "Alors que de nombreux rôles principaux étaient des offres directes, Scott a voulu faire une recherche similaire à celle qu'il avait faite pour le rôle de (Paul) Mescal pour le rôle que Calamawy a finalement obtenu".

Cependant, les fans ont remarqué que dans le montage final, qui est sorti en salles en novembre, Calamawy n'est vue qu'en passant et n'a aucun dialogue. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Asir : Un écologiste saoudien construit un musée écologique pour préserver le patrimoine naturel et culturel

Lahiq Al-Hadi, originaire du gouvernorat de Rijal Almaa dans la région d'Asir, a déclaré que le projet du musée vise à répertorier les arbres, insectes et oiseaux rares, ainsi que les outils agricoles traditionnels. (SPA)
Lahiq Al-Hadi, originaire du gouvernorat de Rijal Almaa dans la région d'Asir, a déclaré que le projet du musée vise à répertorier les arbres, insectes et oiseaux rares, ainsi que les outils agricoles traditionnels. (SPA)
Al-Hadi a souligné que ses efforts portent leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après avoir replanté la végétation dont ils dépendent. (SPA)
Al-Hadi a souligné que ses efforts portent leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après avoir replanté la végétation dont ils dépendent. (SPA)
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  • Al-Hadi a déclaré que le projet de musée se concentre sur la documentation d'arbres rares, d'insectes, d'oiseaux et d'outils agricoles traditionnels.
  • Al-Hadi a noté que ses efforts portaient leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après la replantation de la végétation dont ils dépendent.

RIYAD : Dans une vallée au pied des montagnes d'Asir, l'écologiste local Lahiq Al-Hadi développe un musée environnemental éducatif afin de sensibiliser le public, d'attirer les touristes et de préserver le patrimoine naturel et culturel de la région.

Originaire du gouvernorat de Rijal Almaa, dans la région d'Asir, il a déclaré que le projet de musée se concentrait sur la documentation d'arbres, d'insectes, d'oiseaux et d'outils agricoles traditionnels rares, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Une section mettra en avant l'apiculture et la production de miel, en présentant les fleurs locales qui nourrissent les abeilles ainsi que les graines menacées que le musée vise à préserver et à propager, a ajouté Al-Hadi.

À la lisière de sa ferme, près de la vallée, il a replanté plus de 68 espèces d'arbres et de plantes locales qui étaient autrefois rares ou menacées.

Il passe son temps à rechercher des graines rares et à les distribuer aux agriculteurs intéressés, convaincu que « chaque graine plantée fait germer un nouvel espoir dans la terre ».

Al-Hadi a noté que ses efforts portaient leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après la replantation de la végétation dont ils dépendent.

Le musée comprend également un pavillon consacré à l'architecture traditionnelle en pierre d'Asir qui offre un aperçu du patrimoine culturel de la région. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com