Attrapez-les tous! Déjà un quart de siècle de Pokémon

Pour Jason Bainbridge, professeur à l'université de Canberra qui a abondamment écrit sur les Pokémon, l'imagerie proche de la nature du jeu et ses nombreux personnages sont des éléments-clé de son succès (Photo, AFP).
Pour Jason Bainbridge, professeur à l'université de Canberra qui a abondamment écrit sur les Pokémon, l'imagerie proche de la nature du jeu et ses nombreux personnages sont des éléments-clé de son succès (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 26 février 2021

Attrapez-les tous! Déjà un quart de siècle de Pokémon

  • Le phénomène, décliné en d'innombrables objets, peluches ou adaptations cinématographiques, a déjà permis la vente de plus de 368 millions de jeux vidéo et 30 milliards de cartes, selon la Pokémon Company, détenue en partie par Nintendo
  • Malgré les divers accidents causés par des joueurs imprudents, les chasseurs de Pokémon sont encore nombreux dans les rues, notamment à Tokyo

TOKYO: Vingt-cinq ans après leur apparition, les Pokémon continuent à séduire petits et grands: le phénomène lié aux jeux vidéo et dessins animés mettant en scène les adorables monstres japonais ne montre aucun signe de fatigue.

L'année 2020, marquée par la pandémie et qui a dopé la demande pour les jeux vidéo dans le monde entier, a d'ailleurs été la plus lucrative à ce jour pour Pokémon Go, l'adaptation sur smartphones disponible depuis 2016.

"Les personnages eux-mêmes sont si attachants, et les mécaniques des différents jeux si bien exécutées que (le phénomène, NDLR) est intemporel", estime Brian Ashcraft, auteur spécialiste de la pop culture japonaise interrogé.

Dan Ryan, 29 ans, employé dans la finance à Londres, est fan depuis son enfance, et n'hésite pas à afficher sa passion, qui l'amène parfois à se grimer en Pikachu, le célèbre Pokémon jaune.

"Mes collègues savent que tous les jeudis je disparais pour aller jouer aux cartes Pokémon", raconte-t-il.

Il reconnaît "dépenser trop" pour acquérir des cartes rares, dont les prix ont encore augmenté depuis le début de la pandémie, l'une d'elles s'étant récemment vendue en ligne pour plus de 400 000 euros.

Inspiré par la passion des enfants japonais pour la traque et la collection d'insectes, Pokémon est apparu pour la première fois en 1996 sous la forme d'un jeu vidéo pour Game Boy.

Son principe est simple: "attrapez-les tous", comme le rappelle la chanson française du dessin animé lancé peu après, à l'aide des "Poké Balls".

Le bestiaire de ces "monstres de poche" (Pokémon est la contraction de "pocket monsters"), déjà riche de centaines de créatures inspirées par des animaux ou par la mythologie, ne cesse de s'agrandir.

Le phénomène, décliné en d'innombrables objets, peluches ou adaptations cinématographiques, a déjà permis la vente de plus de 368 millions de jeux vidéo et 30 milliards de cartes, selon la Pokémon Company, détenue en partie par Nintendo.

"Pika-Pika" 

Atsuko Nishida, qui a dessiné le personnage de la souris électrique Pikachu, a raconté avoir été inspirée par une pâtisserie japonaise à base de riz gluant, et ses collègues, séduits, l'ont incitée à rendre le personnage encore plus adorable.

"Je pensais qu'il serait sympa qu'il accumule de l'électricité dans ses joues. A l'époque, j'étais fascinée par les écureuils, qui stockent la nourriture" de cette manière, a-t-elle déclaré à un journal japonais.

Le charme du vocabulaire limité de Pikachu, à base de syllabes de son propre nom comme "pika-pika" ("étincelant", en japonais), a aussi contribué à l'adoption massive du personnage par les fans.

Pour Jason Bainbridge, professeur à l'université de Canberra qui a abondamment écrit sur les Pokémon, l'imagerie proche de la nature du jeu et ses nombreux personnages sont des éléments-clé de son succès.

Les Pokémon n'ont cependant pas complètement échappé aux controverses, par exemple avec un épisode du dessin animé accusé d'avoir provoqué des crises d'épilepsie au Japon dans les années 1990.

Le magicien Uri Geller, qui a longtemps accusé Nintendo d'avoir abusé de son image à cause d'un Pokémon tordant une cuillère et au nom japonais très proche du sien, a finalement abandonné les poursuites récemment.

Sport de rue 

Les célébrations du 25e anniversaire ont largement été mises sous cloche à cause de la pandémie, mais un concert virtuel auquel doit participer le rappeur Post Malone, fan de longue date, doit avoir lieu samedi.

S'il continue à s'adapter à son temps, le phénomène pourrait sans problème durer 25 ans de plus, selon M. Bainbridge.

Le jeu mobile Pokémon Go, qui a introduit des mécanismes de géolocalisation et de réalité augmentée, a ainsi "vraiment resuscité la franchise: on connaissait tous Pokémon, mais soudain on a tous eu envie d'y rejouer", explique-t-il.

Malgré les divers accidents causés par des joueurs imprudents, les chasseurs de Pokémon sont encore nombreux dans les rues, notamment à Tokyo.

"On a vraiment l'impression de les attraper pour de vrai, ça change des autres jeux", dit Tsuyoshi Aihori, 22 ans, croisé téléphone en main dans le quartier geek d'Akihabara.

La semaine dernière, lors d'un événement spécial, "j'ai joué du matin au soir, j'ai dû attraper 400 ou 500 Pokémon", raconte-t-il. "J'ai épuisé toutes mes Poké Balls".


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com