Un mort dans l'attaque d'un sanctuaire chiite en Iran

Des secouristes transportent une personne blessée après une attaque au sanctuaire Shah Cheragh à Shiraz, Iran, le 13 août 2023 (Photo, Reuters).
Des secouristes transportent une personne blessée après une attaque au sanctuaire Shah Cheragh à Shiraz, Iran, le 13 août 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 14 août 2023

Un mort dans l'attaque d'un sanctuaire chiite en Iran

  • Le mausolée abrite la tombe d'Ahmad, frère de l'imam Reza, le huitième imam chiite
  • Chah-Cheragh, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran, avait déjà été la cible d'une attaque ayant fait 13 morts le 26 octobre 2022

TÉHÉRAN: Une fusillade dimanche dans un sanctuaire chiite dans le sud de l'Iran a tué une personne et blessé huit autres, ont rapporté les médias officiels, révisant à la baisse un précédent bilan de quatre morts.

L'attaque survient moins d'un an après une attaque similaire sur le même lieu saint, le mausolée de Chah Cheragh à Chiraz, la capitale de la province de Fars.

"Une personne a été tuée et huit autres blessées dans l'attaque", a rapporté l'agence de presse officielle Irna, citant le vice-gouverneur de Fars, Esmail Ghezel Sofala.

Les blessés "ont été emmenés dans des centres médicaux pour être soignés", a indiqué Irna.

Dans un premier bilan, les médias officiels avaient parlé de quatre morts dans cette attaque qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat et qui a eu lieu vers 19H00 (15H30 GMT), d'après le gouverneur de la province du Fars, Mohamed Hadi Imanieh.

Le commandant des Gardiens de la Révolution islamique (l'armée idéologique de la République islamique) de la province de Fars, Yadollah Bouali, a déclaré à la télévision d'Etat que l'attaque impliquait une personne, qui avait été arrêtée.

"Un terroriste est entré dans le sanctuaire et a ouvert le feu avec un fusil", a déclaré M. Bouali. "Plusieurs pèlerins qui se trouvaient à proximité ont été blessés".

Des images diffusées par la télévision d'Etat montraient des ambulances se ruant sur le site de l'attaque.

Cité par Irna, le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé à ouvrir une enquête et à traduire les auteurs de l'attaque devant la justice.

Lieu de pèlerinage important 

Chah-Cheragh, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran, avait déjà été la cible d'une attaque ayant fait 13 morts le 26 octobre 2022.

Le mausolée abrite la tombe d'Ahmad, frère de l'imam Reza, le huitième imam chiite.

Deux hommes impliqués dans l'attaque de 2022 revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avaient été pendus en public à Chiraz le 8 juillet dernier.

Les deux hommes ont été reconnus coupables de "corruption sur terre, de rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale", ainsi que de "complot contre la sécurité du pays". Ils ont également été inculpés d'appartenance au groupe Etat islamique et de "complot contre la sécurité du pays".

Mizan Online, l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, avait identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali, sans révéler leur nationalité.

En novembre, les autorités avaient déclaré que 26 "terroristes takfiris" d'Afghanistan, d'Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l'attaque.

En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical.

L'EI a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017, lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué le siège du Parlement à Téhéran et le mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique, tuant 17 personnes et en blessant des dizaines.

L'attaque contre le sanctuaire en octobre dernier était intervenue plus d'un mois après le début de manifestations dans tout l'Iran contre la mort en détention d'une jeune kurde iranienne.

Mahsa Amini, âgée de 22 ans, est décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, avait affirmé alors que les "émeutes", terme utilisé par les autorités pour désigner les manifestations, ouvraient la voie à des attaques "terroristes".


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
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JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com