Naguère destination estivale, le lac irakien d'Habbaniyah est devenu une «mare»

Une photo montre le recul de la ligne d'eau du lac Habbaniyah, touché par une grave sécheresse dans la province irakienne d'Anbar, le 11 août 2023. (AFP).
Une photo montre le recul de la ligne d'eau du lac Habbaniyah, touché par une grave sécheresse dans la province irakienne d'Anbar, le 11 août 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 14 août 2023

Naguère destination estivale, le lac irakien d'Habbaniyah est devenu une «mare»

  • Les eaux du lac Habbaniyah, à une heure et demie de voiture à l'ouest de Bagdad, se sont retirées sur plusieurs dizaines de mètres en un an
  • La station balnéaire autour d'Habbaniyah, où les magasins comme celui de Mohammed côtoyaient les appartements de vacances, est désespérément vide en pleine saison estivale

HABBANIYAH : Foi de commerçant, Mohammed n'avait jamais vu un été aussi désastreux: la sécheresse qui rudoie l'Irak a considérablement réduit la taille du jadis majestueux lac Habbaniyah, dont les eaux saumâtres tiennent aujourd'hui à distance des estivants autrefois ravis d'y trouver un peu de fraîcheur.

Bouées, épuisettes, t-shirts... Mohammed a sorti ses meilleurs articles sur le pas de sa boutique, située à quelques dizaines de mètres du lac. Mais si la marchandise est là, le touriste est aux abonnés absents.

"Les deux dernières années, il y a eu de l'activité", raconte Mohammed, 35 ans, qui ne souhaite pas donner son nom complet.

"Mais maintenant, il n'y a plus d'eau. Cette année, c'est la sécheresse, la sécheresse!", dit-il, la chemise imprégnée de transpiration dans cette atmosphère irrespirable où le thermomètre tutoie les 50 degrés.

Les eaux du lac Habbaniyah, à une heure et demie de voiture à l'ouest de Bagdad, se sont retirées sur plusieurs dizaines de mètres en un an.

Et pour cause, "le lac ne contient plus que 500 millions de mètres cubes d'eau", contre "3,3 milliards de mètres cubes lorsque le lac était à sa capacité maximale", ce qui est arrivé pour la dernière fois en 2020, explique à l'AFP Jamal Odeh Samir, directeur des ressources hydriques de la province d'Al-Anbar, dans laquelle est situé le lac artificiel.

Oasis de fraîcheur

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Un bateau délabré est échoué sur une bande asséchée du lac Habbaniyah, touché par une grave sécheresse dans la province irakienne d'Anbar, le 11 août 2023. (AFP). 

La station balnéaire autour d'Habbaniyah, où les magasins comme celui de Mohammed côtoyaient les appartements de vacances, est désespérément vide en pleine saison estivale.

Sur la plage ne restent plus que quelques parasols épars et une poignée de chiens errants. Et pour atteindre l'eau, il faut désormais parcourir plusieurs dizaines de mètres dans une boue malodorante.

Le lac Habbaniyah était pourtant réputé il y a quelques années encore dans tout le Moyen-Orient comme une oasis de fraîcheur en plein désert.

Mais comme le reste du pays, Habbaniyah suffoque. L'Irak vit sa quatrième année de sécheresse consécutive. Le pays est l'un des cinq les plus exposés à certains effets du changement climatique, selon les Nations unies.

"Les réserves stratégiques d'eau en Irak sont à leur niveau le plus bas" depuis près d'un siècle, a récemment averti le porte-parole du ministère des Ressources hydriques, Khaled Chamal.

Et cette semaine, en visite dans le pays, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Volker Türk s'est même ému que les températures en hausse, la sécheresse et la perte de la biodiversité soient une "réalité" en Irak. "C'est un signal d'alarme adressé à l'Irak et au monde entier", a-t-il déclaré.

A Habbaniyah, le peu de précipitations et les températures extrêmes ont contribué à la baisse du niveau du lac. Mais il faut surtout regarder du côté de l'Euphrate, qui alimente le plan d'eau et prend sa source en Turquie et traverse la Syrie avant d'arroser l'Irak.

Impropre à la baignade

Le fleuve et le lac souffrent "d'une pénurie de déversements en eau des pays situés en amont, la Turquie et la Syrie", explique M. Samir.

Et de pointer du doigt le rôle des barrages construits par la Turquie. Selon les autorités irakiennes, ces ouvrages sont les principaux responsables de la réduction drastique du débit de l'Euphrate et du Tigre.

Résultat: "le lac a décliné" et "la fréquentation touristique est vraiment très, très faible", se désole Sada'a Saleh Mohammed, directeur du département d'audit de la station balnéaire depuis 25 ans. "Le lac est devenu une mare d'eau stagnante, impropre à la consommation et à la baignade".

Aujourd'hui, il faut attendre le crépuscule et une légère baisse des températures pour voir une poignée de familles préparer un barbecue sur la plage.

A l'image de Qassem Lafta, venu en famille de la ville de Falloujah toute proche.

"Autrefois, c'était bien mieux, l'eau était plus haute", dit ce commerçant de 45 ans. Et il appelle l'Etat irakien à prendre soin du lac, car "c'est le seul endroit où les gens d'Al-Anbar, du sud de l'Irak et de Bagdad peuvent venir pour se relaxer".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com