Mondial: première finale pour l'Angleterre qui élimine l'Australie

L'attaquante anglaise Lauren Hemp célèbre le deuxième but de son équipe lors du match de demi-finale de la Coupe du monde féminine entre l'Australie et l'Angleterre au Stadium Australia à Sydney, le 16 août 2023. (Photo, AFP)
L'attaquante anglaise Lauren Hemp célèbre le deuxième but de son équipe lors du match de demi-finale de la Coupe du monde féminine entre l'Australie et l'Angleterre au Stadium Australia à Sydney, le 16 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 août 2023

Mondial: première finale pour l'Angleterre qui élimine l'Australie

  • Les «Lionesses», 4es au classement Fifa, mettent fin à leur malédiction: en six participations, l'Angleterre n'avait jamais atteint une finale, troisième en 2015 puis quatrième en 2019
  • Face à elle dimanche à Sydney, l'Espagne disputera aussi sa première finale mondiale

SYDNEY: Les Anglaises, championnes d'Europe en titre, se sont qualifiées mercredi pour la première finale de Coupe du monde de leur histoire contre l'Espagne, en éliminant l'Australie (3-1), portée jusqu'au bout par tout un stade, et malgré un bijou de Sam Kerr.

Les "Lionesses", 4es au classement Fifa, mettent fin à leur malédiction: en six participations, l'Angleterre n'avait jamais atteint une finale, troisième en 2015 puis quatrième en 2019.

Comme la Norvège (1993 et 1995) et l'Allemagne (2001, 2003, 2005, 2007, 2009), l'Angleterre pourrait enchaîner deux titres consécutifs, avec l'Euro et la Coupe du monde. Face à elle dimanche à Sydney, l'Espagne disputera aussi sa première finale mondiale.

Les Anglaises ont mis un terme mercredi au parcours rêvé des "Matildas", qui avaient retrouvé leur star Sam Kerr titulaire et qui étaient soutenues par tout un pays et par l'Australia Stadium de Sydney, acquis à leur cause.

La sélectionneuse Sarina Wiegman, déjà finaliste de la Coupe du monde avec les Pays-Bas en 2019, retrouve donc la finale, après avoir remporté l'Euro l'année dernière, avec les Anglaises. Il s'agit de la première entraineure à jouer deux finales mondiales consécutives avec deux nations différentes, hommes et femmes confondus.

La Néerlandaise (53 ans) a transformé en machine à gagner une sélection jusque-là cantonnée aux places d'honneur, et continue sa mission, malgré les blessures à répétition.

"La seule chose que j'ai toujours voulu faire, c'est d'accéder à une finale de Coupe du monde", a réagi la défenseure anglaise Lucy Bronze au micro de la BBC après le match.

"Nous avons joué comme nous le voulions, nous étions déterminées et résilientes. Nous savions que le stade serait fou et on s'est dit qu'on allait le faire taire et à la fin nous l'avons fait", a-t-elle ajouté.

Dans un inhabituel maillot bleu, les Anglaises ont été un perpétuel danger dans la défense australienne. Et n'ont jamais tremblé.

Malgré de belles interventions (9e, 26, 43e) de la gardienne australienne Mackenzie Arnold, devenue héroïne nationale depuis l'interminable séance de tirs au but remportée contre la France en quart de finale, les Australiennes, qui jouaient leur première demi-finale, ont laissé trop d'espaces.

A l'image du premier but des Anglaises, trop peu pressées dans la surface. Servie en retrait par Alessia Russo, Ella Toone a ouvert le score d'une frappe puissante du droit dans la lucarne opposée, ne laissant aucune chance à Arnold (36e), son 17e but avec l'Angleterre.

Kerr, un bijou et un raté

Comme contre la Colombie (2-1), portée aussi par le stade olympique de Sydney, les coéquipières de Millie Bright ont éteint d'un coup la ferveur des 75 700 spectateurs.

Mais l'enceinte s'est réveillée brutalement sur un bijou de l'icône Sam Kerr, venu de nulle part. Partie seule, Sam Kerr a déclenché une frappe sublime depuis l'extérieur de la surface, qui s'est logée sous la transversale de Mary Earps (63e). Une frappe à 24 mètres, calculée à 95km/h. Son premier but de son quatrième Mondial, le 64e de sa 124e sélection.

Le match s'est alors intensifié, grâce au réveil des jaunes et vertes. La capitaine australienne a failli doublé la mise juste après son but, mais sa tête a été captée (65e). C'était sans compter sur le flegme et l'efficacité britanniques.

Alors qu'elles étaient pressées par les "Matildas" enfin tranchantes, les Lionnes, loin de céder à la panique, ont repris l'avantage, en raison d'une erreur de la Lyonnaise Ellie Carpenter, qui a laissé Lauren Hemp passer dans son dos et tromper Arnold (71e), marquant son troisième but du Mondial.

En fin de match, Sam Kerr a vu sa reprise du droit s'élever trop haut (84e), avant que les Anglaises fassent taire définitivement les "Aussie", quand Alessia Russo a fait le break (86e) en croisant parfaitement son tir.

Après le but, au milieu de rond central, la capitaine australienne, les mains sur les genoux, portait le regret et la peine de tout un pays sur ses épaules. L'Australie tentera de se consoler lors du match pour le 3e place samedi face à la Suède.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.