Au Japon, des habits et accessoires réfrigérants pour affronter la canicule

Cette photo prise le 30 juillet 2023 montre des personnes utilisant des parapluies et des ombrelles pour se soulager de la chaleur en marchant devant la gare de Shinjuku, alors que des températures de plus de 35°C ont brûlé la capitale japonaise Tokyo pendant des semaines. (Photo de Richard A. Brooks / AFP)
Cette photo prise le 30 juillet 2023 montre des personnes utilisant des parapluies et des ombrelles pour se soulager de la chaleur en marchant devant la gare de Shinjuku, alors que des températures de plus de 35°C ont brûlé la capitale japonaise Tokyo pendant des semaines. (Photo de Richard A. Brooks / AFP)
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Publié le Vendredi 18 août 2023

Au Japon, des habits et accessoires réfrigérants pour affronter la canicule

  • Confronté comme le reste du monde au réchauffement climatique, le Japon vient de connaître son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré
  • La veste ventilée, équipée de deux mini-ventilateurs placés en bas du dos, est ainsi l'un des objets portables qui conquièrent le grand public nippon depuis quelques années

TOKYO : Veste ventilée, T-shirt en tissu rafraîchissant ou tube glacé à se mettre sur la nuque: le marché des habits et accessoires réfrigérants a le vent en poupe au Japon, où les étés sont toujours plus chauds.

Confronté comme le reste du monde au réchauffement climatique, le Japon vient de connaître son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré. En de nombreux endroits, la température a frisé certains jours les 40°C, une chaleur étouffante encore accentuée par un fort taux d'humidité.

Plus de 35 700 personnes ont été hospitalisées et 39 sont mortes de coups de chaleur le mois dernier dans le pays, selon les données de l'Agence nippone de gestion des incendies et des catastrophes.

La veste ventilée, équipée de deux mini-ventilateurs placés en bas du dos, est ainsi l'un des objets portables qui conquièrent le grand public nippon depuis quelques années, alors que ce produit se destinait initialement à une clientèle de niche, comme les ouvriers de chantier.

"Avec un climat de plus en plus chaud, les personnes qui n'en avaient jamais porté veulent trouver un moyen de se rafraîchir et sont de plus en plus nombreuses à vouloir en acheter", constate Yuya Suzuki, chargé des relations publiques chez Workman, une enseigne japonaise de vêtements de travail.

Cette entreprise a lancé en 2020 une version grand public de sa veste ventilée, vendue entre 12 000 et 24 000 yens (75 à 150 euros) en fonction des différents modèles de batteries rechargeables.

Une autre entreprise japonaise, Chikuma, est allée jusqu'à intégrer des mini-ventilateurs à des costumes de bureau, destinés à être portés "dans des lieux où les vêtements décontractés ne sont pas autorisés", explique à l'AFP Yosuke Yamanaka, un représentant de la société.

Innover pour mieux lutter

La firme MI Creations mise elle sur ses tubes glacés et colorés à placer sous la nuque, plus innovants qu'il n'y parait.

"Il y a des artères situées dans le cou et en les refroidissant, on peut baisser la température corporelle", explique Nozomi Takai, une commerciale de cette société.

Avec un contour intérieur en forme pentagonale, ce tube s'ajuste "à toutes les tailles de col", ajoute-t-elle. Son contenu - un liquide qui se solidifie à 18 degrés - "peut préserver une température constante, ni tiède, ni trop froide".

Quant à l'entreprise Liberta, elle propose des habits aux effets rafraîchissants, comme des T-shirts ou des couvre-bras faits en tissu.

Des composés organiques y sont incorporés, provoquant une sensation de froid lorsqu'ils réagissent à l'eau ou à la sueur.

"On ressent le frais tant que le tissu reste mouillé", détaille Momo Shirota, chargée des relations publiques de Liberta, qui voit la vente de ses habits rafraîchissants "monter en flèche".

"On peut souffrir de coups de chaleur même chez soi. On a donc mis en vente des pyjamas et des jinbei" (une tenue traditionnelle pour l'été, NDLR), ajoute Mme Shirota.

Les hommes osent les ombrelles

Si certains consommateurs nippons optent pour des objets innovants, d'autres se tournent vers des méthodes plus traditionnelles comme l'usage des ombrelles, en passe de devenir un accessoire populaire auprès des hommes également.

Cette tendance est en partie due à une recommandation du ministère japonais de l'Environnement, lancée en 2019, encourageant la population à les utiliser pour éviter les coups de chaleur.

Les hommes étaient jusqu'alors "gênés" car les ombrelles ont été longtemps associés aux femmes soucieuses de leur peau, se souvient Hiroyuki Komiya, gérant de Komiya Shoten, une boutique de parapluies de luxe à Tokyo qui fabrique aussi des petits parasols pour hommes depuis quatre ans.

En visitant le quartier traditionnel d'Asakusa à Tokyo, sous un soleil de plomb, Kiyoshi Miya, 42 ans, a décidé d'utiliser son parapluie noir comme ombrelle.

"C'est mieux que de ne rien avoir du tout - c'est un peu plus frais, ça me permet de sortir", raconte-t-il à l'AFP.

D'autres en restent aux ventilateurs portables, déjà très répandus au Japon, sans forcément être totalement satisfaits.

"Cela rend la situation un peu plus confortable mais ne résout pas tout" face au réchauffement des températures, soupire Shoma Kawashima, 21 ans, un autre touriste à Asakusa.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com