Le jiu-jitsu comme bouée de sauvetage dans une favela de Rio

Dans un bidonville situé au sommet d'une colline et coincé entre deux des quartiers les plus riches de Rio de Janeiro, des enfants pratiquent le jiujitsu brésilien, espérant suivre les traces des ceintures noires dont les portraits graffités décorent les murs de leur salle de sport. (Photo de Carlos Fabal / AFP)
Dans un bidonville situé au sommet d'une colline et coincé entre deux des quartiers les plus riches de Rio de Janeiro, des enfants pratiquent le jiujitsu brésilien, espérant suivre les traces des ceintures noires dont les portraits graffités décorent les murs de leur salle de sport. (Photo de Carlos Fabal / AFP)
Short Url
Publié le Samedi 19 août 2023

Le jiu-jitsu comme bouée de sauvetage dans une favela de Rio

  • Cet art martial venu du Japon a vu se développer une variante brésilienne très prisée par les lutteurs de MMA, avec des techniques redoutables d'immobilisation au sol
  • «Beaucoup d'enfants sont rebelles en arrivant et deviennent disciplinés», explique Fabiano dos Santos Guedes, 17 ans

RIO DE JANEIRO, Brésil : Dans une favela de Rio de Janeiro, Douglas Rufino «sauve des vies» depuis vingt ans en transmettant à des jeunes les valeurs du jiu-jitsu, un art martial très populaire au Brésil.

Le dojo où il dirige les entraînements est situé tout en haut de la favela du Morro do Cantagalo, sur une colline qui surplombe les quartiers aisés d'Ipanema et Copacabana.

A 41 ans, cet ancien champion du monde est une référence pour les bénéficiaires du projet social Cantagalo jiu-jitsu, qu'il a rejoint en 2003, trois ans après sa création.

Son objectif : «donner un meilleur avenir» aux jeunes de la favela, où les opportunités professionnelles se font rares et où la population vit sous le joug de narcotrafiquants.

Les plus talentueux peuvent rêver «de vivre de ce sport, comme moi et plusieurs de mes amis», dit Douglas Rufino à l'AFP.

Les murs du dojo sont décorés par des fresques le représentant, crâne rasé et poing levé, aux côtés d'autres jeunes issus de ce projet social qui ont fait carrière dans ce sport.

- «Respect et discipline» -

Cet art martial venu du Japon a vu se développer une variante brésilienne très prisée par les lutteurs de MMA, avec des techniques redoutables d'immobilisation au sol.

Mais pour les élèves --des enfants, filles ou garçons, des adolescents, mais aussi des adultes--, c'est aussi une école de la vie.

«Beaucoup d'enfants sont rebelles en arrivant et deviennent disciplinés», explique Fabiano dos Santos Guedes, 17 ans. «C'est ça le jiu-jitsu, on apprend le respect et la discipline», ajoute cet adolescent vêtu d'un kimono gris.

D'autres jeunes qui ont grandi au Morro do Cantagalo sont lutteurs professionnels, ou enseignent cet art martial à l'étranger, en Suède, à Singapour, aux Etats-unis ou au Portugal.

«Je peux dire que le jiu-jitsu m'a sauvé. J'aurais pu suivre un autre chemin», dit Douglas Rufino, sacré champion du monde des poids légers en 2006.

Dans les favelas, de nombreux jeunes sont enrôlés par des gangs de narcotrafiquants.

Mais il faut surmonter bien des obstacles pour vivre du jiu-jitsu.

Contrairement au football, où les joueurs les plus talentueux peuvent gagner des millions avant leurs vingt ans, il faut des années pour construire une carrière dans cet art martial.

«Il faut être très persévérant pour gagner de l'argent. Pendant huit ou dix ans, ça ne rapporte rien, on ne fait qu'investir pour récolter les fruits à l'avenir», explique-t-il.

Beatriz Freitas, 22 ans, championne brésilienne des poids légers née dans une autre favela de Rio, rêve de remporter le titre mondial.

Mais si elle n'y parvient pas, cette jeune femme noire se contenterait d'être une «excellente professeure» de jiu-jitsu, un sport où les femmes sont encore minoritaires.

«Quand j'ai commencé à pratiquer ce sport, il y a trois ans, j'étais dans une période très stressante de ma vie et j'étais agressive, à l'école comme à la maison. Le jiu-jitsu m'a fait changer d'attitude», confie-t-elle.

- Passé controversé -

Mais le jiu-jitsu brésilien a également fait l'objet de polémiques par le passé.

Dans les années 90 et au début des années 2000, il était surtout pratiqué par des jeunes hommes aisés qui voulaient apprendre des techniques d'auto-défense, explique le sociologue Bruno Cardoso.

A Rio, de nombreuses bagarres dans les rues ou dans les bars impliquaient des «pitboys», de jeunes blancs musclés des quartiers riches qui se promenaient avec des pitbulls et étaient associés à la pratique du jiu-jitsu. Certains d'entre eux s'en prenaient à des sans-abris.

«Il y a eu des cas emblématiques qui ont réellement impliqué des lutteurs de jiu-jitsu, qui était un sport à la mode, mais la presse avait tendance à généraliser», estime le sociologue.

Les scandales ont terni l'image de cet art martial, mais la situation a évolué avec le temps, et grâce aux efforts de professeurs pour faire transmettre à leurs élèves que le jiu-jitsu n'est pas synonyme de violence.

«Aujourd'hui, tout est beaucoup plus tranquille, affirme Douglas Rufino, le jiu-jitsu est plus vu comme un sport de compétition, ou une pratique de bien-être».


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com