La barre HLM, espace privilégié du trafic de stupéfiants

Deux immeubles de logements sociaux (HLM) baptisés "Boute-en-train" sont photographiés le 17 avril 2018 à Saint-Ouen, dans la banlieue nord de Paris. (Photo Lionel Bonaventure / AFP)
Deux immeubles de logements sociaux (HLM) baptisés "Boute-en-train" sont photographiés le 17 avril 2018 à Saint-Ouen, dans la banlieue nord de Paris. (Photo Lionel Bonaventure / AFP)
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Publié le Samedi 19 août 2023

La barre HLM, espace privilégié du trafic de stupéfiants

  • «L'urbanisme des années 1960-70 a montré ses limites en n'étant pas adapté aux caractéristiques de la délinquance actuelle», analyse Michel Lavaud, directeur territorial de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis
  • Les murs en gabions - cubes grillagés emplis de blocs - sont proscrits depuis les émeutes de 2005 et leur «détournement d'usage», les pierres ayant servi de projectiles

BOBIGNY, France : L'architecture des barres HLM a favorisé l'implantation du trafic de stupéfiants, affirment les policiers de terrain désormais consultés sur les quartiers qui sortent de terre en région parisienne. Mais les défenseurs de l'habitat social soulignent que les rénovations successives n'ont pas permis d'endiguer le deal.

A Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, deux tours au coeur du célèbre marché aux puces, gangrénées par le trafic de drogue, ont été vidées de leurs habitants en 2021.

Un temps promise à la démolition, cette cité des Boute-en-Train construite dans les années 60 sera finalement réhabilitée, faute de moyens, en logements mixtes, et son parking où s'accumulent les épaves de voitures se transformera en ferme urbaine.

Dans cette cité aux 200 logements, on avait créé «toutes les conditions urbaines pour que cela ne fonctionne pas», estime Jérôme Brachet, en charge de l'urbanisme à Saint-Ouen. «Un quartier enclavé, un grand parking en extérieur», propice au trafic, «des voies en impasse: une catastrophe pour l'intervention des policiers», énumère-t-il.

«L'urbanisme des années 1960-70 a montré ses limites en n'étant pas adapté aux caractéristiques de la délinquance actuelle», analyse Michel Lavaud, directeur territorial de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP 93, qui dépend de la préfecture de police). Cette architecture, dit-il, a «séparé le flux piéton des véhicules, ainsi les cités en dalle ont permis aux dealers la captation de grands espaces vides».

Pour faire table rase du passé lucratif du point de deal - aux 20.000 euros de chiffre d'affaires quotidien, selon les estimations policières -, la ville devra s'appuyer sur le Service de prévention opérationnelle (SPO) de la DTSP. Sans son feu vert, pas de permis de construire pour les projets de plus de 70.000 m2.

Futur éco-quartier, le village des athlètes des Jeux olympiques de Paris-2024, réparti sur Saint-Denis, Saint-Ouen, et L'Île-Saint-Denis, a ainsi dû montrer patte blanche.

Analyse de la résistance des matériaux, suppression des buissons ou des portes en verre, éclairage sur détection de mouvement... Les plans ont été scrutés dans le moindre détail.

Dans le cahier des charges du SPO, le hall d'immeuble doit être «un lieu de passage sans que personne ne puisse stagner». Et les murs en gabions - cubes grillagés emplis de blocs - sont proscrits depuis les émeutes de 2005 et leur «détournement d'usage», les pierres ayant servi de projectiles.

- Un trafic flexible -

Cette immixtion policière divise.

Une fonctionnaire de police confie avoir été «huée» par des étudiants lors d'une intervention à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Paris.

L'architecte russo-espagnol Manuel Núñez Yanowsky, qui a conçu le grand ensemble des Arènes de Picasso à Noisy-le-Grand, a refusé des aménagements mais aussi l'installation de vidéosurveillance, estimant que cela pouvait «nuire» à son œuvre monumentale.

«Si on espérait régler le trafic, donc des problèmes socio-économiques, juste en rénovant les parties communes ou changer la morphologie des quartiers, on s'est trompé», assure Gwenaëlle Legoullon, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Lyon III.

Dans les années 1980-90 est né le mouvement «Banlieue 89» avec l'idée que «les banlieues aussi ont droit à une certaine qualité architecturale», rappelle l'universitaire. Des barres HLM sont alors détruites au profit d'immeubles plus petits, mieux intégrés au reste de la ville. Dans les années 2000, avec la création de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), un nouveau virage s'opère avec la «résidentialisation» des quartiers.

Mais «le trafic n'a jamais cessé, il s'est adapté au changement d'urbanisme», affirme la chercheuse, pour qui l'habitat social «doit conserver sa vocation d'accueil, première étape à l'intégration à la Nation, contrairement au mirage de la mixité sociale».

Depuis sa tour, rue Charles Schmidt à Saint-Ouen, Ahmed (prénom modifié) voit défiler sous ses fenêtres «24h/24 toutes les classes sociales», venues se fournir en cannabis ou cocaïne.

«Ce n'est pas parce qu'il y a du trafic qu'il faut démolir», estime le père de famille, pour qui «cela ne résout rien».

Un mur - coûteux - a été érigé autour de sa résidence par le bailleur social, empirant encore le trafic, ont conclu les acteurs locaux. Une «nuisance», souligne Ahmed, qui ne l'empêche pas de se sentir «bien» dans son logement spacieux avec vue sur le Sacré-Cœur de Montmartre, à moins de cinq minutes du métro.


Tory Burch fait appel à Loli Bahia pour son défilé à New York

Loli Bahia a participé au défilé de Tory Burch. (Getty Images)
Loli Bahia a participé au défilé de Tory Burch. (Getty Images)
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  • La styliste américaine Tory Burch a dévoilé une collection imprégnée de l'esprit du sport, mais sans s'aventurer dans les vêtements de sport
  • La mannequin franco-algérienne Loli Bahiaa a présenté l'un des looks, portant un ensemble noir élégant et structuré avec des coupes asymétriques

DUBAÏ: La styliste américaine Tory Burch a dévoilé une collection imprégnée de l'esprit du sport - mais sans s'aventurer dans les vêtements de sport - lors de la Semaine de la mode de New York cette semaine, avec la mannequin franco-algérienne Loli Bahia qui a défilé.

La liberté et le mouvement étaient reflétés dans les pantalons de laine amples et les robes enveloppantes, tandis que la puissance transparaissait dans l'assemblage de différentes pièces, tissus et coupes sur les mannequins défilant sur le podium, a rapporté l'AFP.

Bahia a présenté l'un de ces looks, portant un ensemble noir élégant et structuré avec des coupes asymétriques et des panneaux superposés qui lui donnaient un aspect moderne et déconstruit. Le haut avait une structure enveloppante avec des liens subtils sur le devant, tandis que la jupe présentait une fente haute.

La tenue, issue de la collection printemps-été 2025, était complétée par des boucles d'oreilles audacieuses et surdimensionnées et des talons classiques noirs à bouts pointus.

Bahia a été rejointe par Mona Tougaard, qui a des origines danoises, turques, somaliennes et éthiopiennes.

Tougaard a défilé vêtue d'un haut noir sans manches et décolleté en V, associé à une jupe blanche volumineuse et fluide à volants superposés. La jupe présentait un drapé délicat et des plis doux. Elle portait des talons ouverts de couleur neutre et avait les cheveux lissés.

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Tougaard a défilé vêtue d'un haut noir sans manches et décolleté en V, associé à une jupe blanche volumineuse et fluide à volants superposés. (Getty Images)

Parmi les autres looks marquants du défilé, citons un ensemble de pantalons en daim ultra légers avec une ceinture en corde et un pull moulant à motifs rouges et blancs.

Une chemise transparente en jersey blanc avec des volants et des manches trop longues était associée à son pendant formel, un pantalon en laine marron.

Avec cette collection, la native de Pennsylvanie rompt avec le style qui l'a rendue célèbre, une combinaison de Nouvelle-Angleterre preppy avec une touche de bohème.

"Il s'agit davantage de l'esprit et de l'essence du sport", a expliqué à l'AFP Burch, dont les défilés sont devenus un incontournable de la semaine de la mode new-yorkaise.

Cela signifie qu'il s'agit de "mouvement, de liberté, de précision" comme point de départ, a-t-elle expliqué, ajoutant: "Le mot 'synchronicité' est quelque chose auquel j'ai pensé".

"Je voulais faire attention à ne pas avoir trop d'imprimés différents, mais je voulais que cela se traduise par des textures, des tissus et des couleurs", a expliqué Burch, qui a célébré cette année le 20e anniversaire de sa maison de couture éponyme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les lauréats des prix culturels nationaux récompensés à Riyad

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (SPA)
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Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité. (Ministère de la Culture)
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  • Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture
  • Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane

RIYAD : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, a rendu hommage, lundi soir, à Riyad, aux lauréats de la quatrième édition du Prix national de la culture.

Deux nouveaux prix pour les médias culturels et l'artisanat ont été remis lors de cet événement, qui s'est tenu sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le prix du Pionnier culturel a été décerné au Dr Saad al-Suwaian, en reconnaissance de ses grandes contributions scientifiques, littéraires et culturelles au cours de nombreuses années dans ce domaine, tandis que l'auteur et artiste Diaa Youssef a remporté le prix culturel de la jeunesse.

Badr al-Buwardi a reçu le prix des Propriétaires d'entreprise, pour les efforts de sa famille dans la préservation du patrimoine culturel.

Le prix de l'Excellence culturelle internationale a été décerné à «Turquoise Mountain» pour son travail de protection du patrimoine et des communautés dans le monde entier.

En ce qui concerne les institutions, le groupe MBC a remporté le prix des Institutions culturelles (à but lucratif). La Fondation du roi Faisal a remporté le prix dans la catégorie des Organisations à but non lucratif.

Des lauréats d'autres secteurs culturels ont également été récompensés au cours de la cérémonie.

Pour marquer cet événement, le prince Badr a déclaré que les prix constituaient un cadre de soutien et d'encouragement pour le talent et la créativité.

«Le ministère de la Culture a tenu à adopter une stratégie visant à développer les capacités culturelles, dans le cadre d'un parcours étendu et intégré avec des partenaires de divers secteurs», a ajouté le ministre.

Les prix célèbrent chaque année les réalisations, les contributions et les productions culturelles d'intellectuels saoudiens dans divers secteurs culturels.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Beetlejuice Beetlejuice » n'arrive pas à la hauteur de l'original de 1988

Winona Ryder et Michael Keaton dans "Beetlejuice Beetlejuice". (Fourni)
Winona Ryder et Michael Keaton dans "Beetlejuice Beetlejuice". (Fourni)
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  • Le film commence de manière maladroite, les personnages étant disposés comme dans un jeu d'échecs, les pièces maîtresses étant dispersées
  • Cela résume en grande partie ce qui semble être le but du film - un retour nostalgique sur un film d'horreur de haut niveau pour les fans de Burton

CHENNAI: Il suffit souvent d'une seule œuvre pour qu'un réalisateur sorte de l'ombre et brille. C'est ce qui est arrivé à Tim Burton en 1988 avec "Beetlejuice", un film d'horreur à la limite de la comédie et du macabre.

Ce fut un tournant pour le jeune réalisateur de 26 ans, qui est entré directement dans la cour des grands et est revenu à la Mostra de Venise, qui vient de s'achever, avec la suite "Beetlejuice Beetlejuice", en septembre.

Avec des têtes d'affiche comme Michael Keaton, Winona Ryder et Jenna Ortega, l'une des premières scènes de la suite montre l'icône italienne Monica Bellucci dans le rôle de Delores, le fantôme coupé en morceaux et gisant dans plusieurs boîtes. Elle commence à se recoller avec une agrafeuse et aspire les âmes d'hommes et de femmes morts, le tout sur fond de "Tragedy" des Bee Gees. Gore mais amusant - et tout à fait dans l'esprit de Tim Burton.

Le film commence de manière maladroite, les personnages étant disposés comme dans un jeu d'échecs, les pièces maîtresses étant dispersées. La suite suit la Lydia Deetz de Winona Ryder, l'ancienne adolescente gothique devenue médiatrice psychique avec sa propre émission de télévision sur le paranormal.

Les capacités surnaturelles de Deetz sont balayées par sa fille, Astrid (Ortega), qui croit que les visions de sa mère sont de pures illusions, et Catherine O'Hara reprend bientôt son rôle de belle-mère artiste narcissique de Lydia.

Keaton reprend son rôle de fantôme, mais il était bien plus excentrique et attachant dans le premier film - sa performance ressemble ici à une version édulcorée de ce que nous avons vu précédemment.

Cela résume en grande partie ce qui semble être le but du film - un retour nostalgique sur un film d'horreur de haut niveau pour les fans de Burton, à apprécier pendant la saison d'Halloween.

Malheureusement, le film donne l'impression d'être léthargique, découragé et sans âme. On est loin de l'œuvre de 1988 qui était pleine d'entrain et digne d'éloges.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com