L'ouragan Hilary fait au moins un mort en Basse Californie au Mexique, en route vers les Etats-Unis

Vue générale de la plage de Medano à Los Cabos, dans l'État de Basse-Californie, au Mexique, lors du passage de l'ouragan Hilary, le 19 août 2023. (Photo Alfredo Estrella / AFP)
Vue générale de la plage de Medano à Los Cabos, dans l'État de Basse-Californie, au Mexique, lors du passage de l'ouragan Hilary, le 19 août 2023. (Photo Alfredo Estrella / AFP)
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Publié le Dimanche 20 août 2023

L'ouragan Hilary fait au moins un mort en Basse Californie au Mexique, en route vers les Etats-Unis

  • Hilary s'est considérablement affaibli, malgré des rafales de vent atteignant 140 km/h, dimanche matin en abordant la Basse Californie, selon le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis
  • Une personne est morte au Mexique après que son véhicule a été emporté par une brutale montée des eaux, a indiqué l'agence mexicaine de protection civile, avertissant de possibles glissements de terrain et de routes bloquées en Basse Californie

CABO SAN LUCAS, Mexique : L'ouragan Hilary, rétrogradé samedi en catégorie 1 sur une échelle de 5, a commencé à balayer dimanche la péninsule de Basse-Californie, dans le nord-ouest du Mexique, faisant au moins un mort.

Il doit ensuite se diriger vers le sud-ouest des Etats-Unis qui se prépare à des inondations potentiellement dangereuses.

Hilary s'est considérablement affaibli, malgré des rafales de vent atteignant 140 km/h, dimanche matin en abordant la Basse Californie, selon le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis.

Hilary devrait encore s'affaiblir pour se changer en tempête tropicale avant d'atteindre le sud de la Californie et le sud du Nevada, avec de fortes pluies et des inondations probables, "catastrophiques et mettant la vie en danger", a précisé l'agence.

Une personne est morte au Mexique après que son véhicule a été emporté par une brutale montée des eaux, a indiqué l'agence mexicaine de protection civile, avertissant de possibles glissements de terrain et de routes bloquées en Basse Californie.

Hilary devrait poursuivre sa route dimanche vers le nord, générant des pluies pouvant atteindre localement 25 cm sur certaines parties du Mexique, de la Californie et du Nevada.

Des tornades pourront également se créer dans l'après-midi de dimanche dans certains endroits du Colorado ou du désert de Mojave.

En dépit de son affaiblissement, Hilary reste dangereux. L'agence fédérale américaine pour les situations de crise a déployé ses équipes dans les régions que doit traverser Hilary, et le gouverneur de la Californie Gavin Newsom a déclaré l'état d'urgence dans la plus grande partie de la région sud de l'Etat.

Sacs de sable

Les résidents et les personnels de la station touristique mexicaine de Los Cabos ont commencé samedi à protéger les habitations et les commerces, au moyen de panneaux et de milliers de sacs de sable, tandis que d'énormes vagues s'abattaient sur le rivage.

Les rues de la ville de Todos Santos, sur la côte ouest de la péninsule, étaient en grande partie désertes samedi tandis que la plage de Cerritos à proximité était fermée, l'océan étant très agité.

"La nuit dernière, nous avons senti le vent monter, mais il n'était pas aussi fort que ce à quoi nous nous étions attendus. On reste toutefois préoccupé", a déclaré Marco Segura, un résident âgé de 57 ans de Los Cerritos.

Il s'agit du premier ouragan de la saison à toucher terre côté Pacifique.

De son côté, le gouvernement de l'Etat de Basse-Californie, où se trouve la ville de Tijuana, a ouvert des abris temporaires.

Le gouvernement mexicain a déployé près de 19 000 soldats dans les États les plus touchés par la tempête, tandis que le service public fédéral d'électricité a envoyé 800 personnels et des centaines de véhicules pour réagir à d'éventuelles pannes.

Selon Nancy Ward, directrice du bureau des services d'urgence du gouverneur de Californie, Hilary pourrait être l'une des pires tempêtes à frapper l'État depuis plus d'une décennie.

"C'est une tempête très, très dangereuse et majeure", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse samedi.

«Priorité absolue»

Le président américain Joe Biden, en vacances avec sa famille dans une maison de location sur le lac Tahoe, à la frontière de la Californie et du Nevada, a été informé samedi sur les préparatifs pour affronter la tempête, a indiqué la Maison Blanche.

Joe Biden et la Première Dame Jill Biden, prévoient de se rendre à Hawaï lundi pour enquêter sur les dégâts causés par les incendies de forêt où les opérations de fouilles se poursuivent.

À San Diego, la marine américaine a déclaré que des navires et des sous-marins prendraient la mer avant l'arrivée de la tempête.

"La sécurité reste notre priorité absolue, et mettre tous les navires possibles en mer nous permet de gérer plus facilement la situation à terre", a déclaré le commandant de la troisième flotte américaine Michael Boyle dans un communiqué de presse.

Les ouragans frappent le Mexique chaque année sur ses côtes Pacifique et Atlantique et parfois la Californie. Mais il est rare que des cyclones s'abattent avec une intensité de tempête tropicale.

Selon les scientifiques, les tempêtes deviennent plus puissantes à mesure que le monde se réchauffe avec le changement climatique.


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l'essence devient chère

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg. (AFP)
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  • Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde
  • A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro)

MOSCOU: "Doucement mais sûrement": Oleg fait le plein d'essence à Moscou et vitupère contre la hausse des prix nourrie par une demande accrue et les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières, secteur clé de l'économie russe que les Occidentaux veulent sanctionner.

"Tout le monde l'a remarqué", tonne Oleg, retraité de 62 ans: les prix des carburants vont crescendo à la pompe. Au 1er septembre, l'essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l'agence nationale des statistiques.

Ce renchérissement s'inscrit dans un contexte de hausse générale des prix, avec une inflation annuelle qui a été de 8,14% en août, à l'heure où la Russie intensifie l'offensive qu'elle a lancée en 2022 en Ukraine.

Début septembre, le prix de la tonne d'AI-95, l'un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s'est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg.

Et depuis le début de l'été, les réseaux sociaux sont saturés de vidéos montrant des files d'attente devant les stations-service de l'Extrême-Orient russe, en Crimée - région que la Russie a annexée au détriment de Kiev en 2014 -, et dans certaines régions du sud proches de l'Ukraine, pour cause de pénurie.

Mercredi, le média Izvestia évoquait des "interruptions d'approvisionnement" dans "plus de dix régions" de Russie, l'un des principaux producteurs de pétrole au monde.

Raffineries frappées 

A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro). Ce prix, qui reste bien inférieur à ceux affichés dans de nombreux pays européens, surprend le consommateur russe, habitué à ne pas payer cher l'essence et au revenu moyen moindre.

Artiom, un Moscovite qui ne souhaite pas donner son nom de famille, observe cette augmentation "depuis le début de l'année". "Pour des personnes ordinaires, 300 ou 400 roubles en plus par plein (3 à 4 euros, ndlr), cela commence à être sensible", dit-il.

Sur le site Gazeta.ru, Igor Iouchkov, analyste au Fonds national de sécurité énergétique, met en avant l'augmentation d'"environ 16%" du droit d'accise (impôt indirect) depuis le 1er janvier et la baisse de subsides versés aux compagnies pétrolières.

Car, comme l'explique à l'AFP Sergueï Teriochkine, expert en questions énergétiques, "plus les subventions sont faibles, plus la rentabilité est faible", ce qui pousse les pétroliers à "répercuter" ces pertes sur les prix au détail.

La demande a, elle, été dopée par les départs en vacances et les engins agricoles.

Restent - surtout - les frappes contre les raffineries et dépôts de pétrole que l'Ukraine a multipliées afin de toucher Moscou au portefeuille et d'entraver sa capacité à financer son offensive.

"Les frappes ont ciblé de grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie", notamment dans les régions de Samara, Riazan, Volgograd et Rostov, énumère Alexandre Kots, journaliste russe spécialiste des questions militaires, sur Telegram.

"Ce n'est rien!" 

L'une de ces attaques, à la mi-août, a touché la raffinerie de Syzran, dans la région de Samara, selon l'état-major ukrainien. Le complexe se trouve à plus de 800 km de la frontière ukrainienne. Il est présenté par Kiev comme le "plus important du système Rosneft", géant russe des hydrocarbures.

Moscou n'a pas quantifié l'impact de ces frappes, mais dans le journal Kommersant, l'analyste Maxime Diatchenko parle d'une baisse de la production "de près de 10%" depuis le début de l'année.

"C'est rien!", assure Alexandre, un homme d'affaires moscovite, après avoir rempli le réservoir de sa berline allemande. "Une frappe, deux frappes, trois frappes, ça n'est rien pour le marché en général ou pour les prix".

"Le pays a besoin d'argent. L'augmentation du prix de l'essence, c'est une façon d'augmenter le revenu de l'Etat", estime de son côté Vladimir, un Moscovite de 50 ans.

Pour tenter de stabiliser la situation, Moscou a prolongé une interdiction d'"exporter de l’essence pour les automobiles" jusque fin octobre.

La Russie reste par ailleurs un exportateur majeur de pétrole brut, des exportations que les Occidentaux entendent étouffer pour tarir une des principales sources de financement de l'offensive russe en Ukraine, pays qui compte l'Union européenne comme principale alliée.