Pour contrer la Covid-19, l'Europe durcit ses mesures et presse le pas sur les vaccins

Au Royaume-Uni, les vaccinations ont déjà commencé (Photo, AFP).
Au Royaume-Uni, les vaccinations ont déjà commencé (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 décembre 2020

Pour contrer la Covid-19, l'Europe durcit ses mesures et presse le pas sur les vaccins

  • L'Europe presse le pas pour passer à la vaccination, que l'OMS se soucie par ailleurs de rendre accessible aux pays pauvres
  • « Chaque jour compte », a souligné sur Twitter la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

PARIS: Alors que plusieurs pays du continent durcissent les mesures contre le Covid-19 de peur de voir une poussée des contaminations pendant les fêtes de fin d'année, l'Europe presse le pas pour passer à la vaccination, que l'OMS se soucie par ailleurs de rendre accessible aux pays pauvres.

« Avant Noël » : alors que plusieurs pays, dont le Royaume-Uni - pionnier en la matière - et les Etats-Unis, ont commencé à vacciner leurs populations, l'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu'elle se pencherait dès le 21 décembre, soit 8 jours plus tôt que prévu, sur le sort du vaccin de l'alliance Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des vaccinations en Europe avant la fin de l'année.

« Chaque jour compte », a souligné sur Twitter la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le gouvernement allemand, rejoint par d'autres pays dont l'Italie, avait prié l'AEM de bien vouloir donner son approbation afin de pouvoir commencer la vaccination avant la fin de l'année.

Confrontée à une deuxième vague beaucoup moins maîtrisée qu’au printemps, l'Allemagne a imposé un confinement partiel qui démarre mercredi et durera, dans un premier temps, jusqu'au 10 janvier.

Paris sous couvre-feu

La France, officiellement sortie du confinement mais où le rythme des contaminations rechigne à baisser, a de son côté instauré un couvre-feu qui s'applique désormais à partir de 20h00, tous les jours, Nouvel an compris, à la seule exception du réveillon de Noël. Et la levée des restrictions ne concerne ni les bars, restaurants, théâtres, salles de spectacle, cinémas, musées, ni les tribunes de stades.

« C'est la catastrophe, ça fait six mois que je ne travaille plus », a dit Martin, intermittent du spectacle de 27 ans dans une manifestation mardi à Paris, résumant la situation de milliers de personnes.

Aux Pays-Bas, un confinement de cinq semaines est entré en vigueur mardi jusqu'au 19 janvier, et les Néerlandais sont appelés à rester chez eux.

En Lituanie, les autorités vont jusqu'à prévoir des barrages de police sur les routes lors des fêtes, pour empêcher les regroupements familiaux.

Au Royaume-Uni, Londres et certaines régions du sud-est de l'Angleterre passeront mercredi au troisième niveau d'alerte, avec fermeture des hôtels, pubs et restaurants, en raison d'une augmentation « exponentielle » des cas de Covid-19.

Quid des pays pauvres ?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a mis en place un mécanisme pour distribuer dès que possible des vaccins anti-Covid aux pays pauvres, a de son côté annoncé mardi être en discussion avec Pfizer et Moderna à ce sujet.

L'OMS a déjà obtenu des centaines de millions de doses de vaccins AstraZeneca, Novavax et Sanofi-GSK qui n'ont pas encore été autorisés par les autorités nationales. « Nous sommes également en pourparlers avec Pfizer et Moderna pour savoir si ces produits peuvent faire partie de la phase initiale de lancement des vaccins », a déclaré le conseiller principal auprès du chef de l'OMS, Bruce Aylward.

Le Mali, peu touché jusqu'à présent mais qui enregistre une importante hausse du nombre de cas depuis plusieurs semaines, a annoncé mardi suspendre les cours dans l'enseignement supérieur.

En Ukraine, ex-république soviétique au système de santé délabré, confrontée à une sévère deuxième vague de contaminations, des manifestations à Kiev contre le confinement ont entraîné des heurts qui ont notamment blessé une quarantaine de policiers.

Test à domicile

Aux Etats-Unis, l'agence américaine du médicament (FDA) a annoncé mardi qu'elle autorisait la commercialisation aux Etats-Unis du premier test Covid-19 à domicile et sans ordonnance, qui pourra indiquer la présence du virus en 20 minutes et qui sera vendu environ 30 dollars.

C'est une « étape majeure » dans la lutte contre le Covid-19, a salué le chef de la FDA, Stephen Hahn.

Le pays a, par ailleurs, lancé sa campagne de vaccination : une infirmière en soins intensif new-yorkaise est devenue lundi la première à se voir administrer le vaccin BioNTech/Pfizer et le président élu Joe Biden, 78 ans, s'est dit prêt à se faire vacciner « en public » dès qu'il le pourra.

Près de trois millions de doses doivent être distribuées d'ici mercredi, avec l'objectif de vacciner quelque 20 millions d'Américains avant fin décembre et 100 millions avant fin mars.

Le Canada a été l'autre grand pays à lancer la vaccination lundi avec le sérum de Pfizer/BioNTech, l'Arabie saoudite mardi également avec le vaccin Pfizer/BioNTech tandis qu'Abou Dhabi démarrait les injections avec le vaccin du géant chinois du médicament Sinopharm. 

Surmortalité en Russie

La Russie, qui s'est refusée à tout nouveau confinement pour préserver son économie, est désormais confrontée à un bilan humain du Covid-19 en hausse et à une crise économique.

« Nous attendons une hausse de la mortalité en novembre et en décembre », a admis la vice-Première ministre en charge des questions de Santé, Tatiana Golikova, tandis que sur les réseaux sociaux, les vidéos d'hôpitaux provinciaux dépassés et de morgues pleines se multiplient. Et alors que le bilan officiel du Covid n'est que de moins de 48 000 morts dans ce pays de 143 millions d'habitants, l'agence statistique russe a annoncé une surmortalité de 165 000 morts entre mars et octobre.

La pandémie a fait au moins 1,62 millions de morts dans le monde à ce jour, avec près de 73 millions de cas diagnostiqués.

Derrière les Etats-Unis, pays le plus endeuillé par le Covid-19 au monde avec 300 479 morts, arrive le Brésil avec 181 835 morts, puis l'Inde (143 709), le Mexique (114 298) et l'Italie (65 011).


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.