Ukraine: à Moscou, on s'accommode des attaques de drones

A Moscou, sous l'impulsion des autorités, la normalité continue de dominer, en dépit d'un un an et demi de combats et probablement de dizaines de milliers de morts. (AFP).
A Moscou, sous l'impulsion des autorités, la normalité continue de dominer, en dépit d'un un an et demi de combats et probablement de dizaines de milliers de morts. (AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

Ukraine: à Moscou, on s'accommode des attaques de drones

  • Dans le centre-ville, inondé par le soleil en cette belle journée d'août, difficile d'imaginer qu'à quelques centaines de kilomètres de là, la Russie bombarde sans relâche son voisin ukrainien
  • Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le conflit a désormais atteint le territoire russe, chose "absolument juste"

MOSCOU: "Calme et sécurité": des habitants de Moscou assurent s'être accommodé des attaques de drones qui presque chaque jour visent la capitale russe, illustrant le détachement de la population vis-à-vis du conflit en Ukraine.

Dans le centre-ville, inondé par le soleil en cette belle journée d'août, difficile d'imaginer qu'à quelques centaines de kilomètres de là, la Russie bombarde sans relâche son voisin ukrainien.

A Moscou, sous l'impulsion des autorités, la normalité continue de dominer, en dépit d'un un an et demi de combats et probablement de dizaines de milliers de morts.

Et cela n'a guère changé même si la capitale russe est visée depuis le printemps toujours plus régulièrement par des drones.

Jusqu'ici, ceux-ci n'ont fait aucune victime et que des dégâts limités, mais une escalade est en cours, au regard de la régularité avec laquelle des appareils viennent briser les façades vitrées des fiers gratte-ciels du quartier d'affaires Moscou-City.

Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le conflit a désormais atteint le territoire russe, chose "absolument juste".

Pas de quoi désarçonner les Moscovites interrogés lundi.

"Je n'ai pas peur", affirme ainsi Tigran, un architecte de 40 ans, lunettes de soleil sur le nez, interrogé par l'AFP devant un café.

Il se satisfait du peu de dégâts causés par ces engins. "Je me sens très calme et généralement en sécurité", dit-il sans sourciller.

Son assurance est partagée par d'autres Moscovites, soucieux avant tout de poursuivre leur vie en toute normalité.

"Il y a suffisamment de troupes et d'équipements" pour contrer les attaques, juge Konstantin, un retraité de 70 ans.

Une seule chose le gêne, son GPS qui marche moins bien depuis que ces attaques se multiplient, sans doute du fait du brouillage défensif russe.

"Circuler à Moscou sans navigateur satellite, c'est difficile. Et le reste n'a pas d'importance".

Pour des analystes russe, l'ampleur de ces attaques reste bien trop faible pour pouvoir peser.

"Bien sûr que les autorités veulent minimiser (l'effet) et arrêter" les attaques, relève l'expert militaire pro-Kremlin, Alexandre Khramtchikhine.

Sabotage ?

Mais surtout dit-il, "l'ampleur de ces évènements n'est pas suffisante pour sérieusement inquiéter la population d'une mégalopole, ces attaques ont un effet microscopique pour une ville d'une population d'au moins 12 millions d'habitants".

Même analyse pour Vassili Kachine, directeur d'un centre de recherche de géopolitique à la Haute école d'économie de Moscou.

"Probablement, (ces attaques) visent à soutenir le moral (des Ukrainiens). Voilà tout", dit-il, relevant que l'Ukraine est elle frappée par des missiles meurtriers tous les jours.

"Le rapport à la guerre n'a pas changé avec les drones sur Moscou, ou alors cela conduira à des appels à mener une guerre encore plus dure", poursuit l'expert.

Le peu de détails disponibles sur les attaques laissent néanmoins certains Moscovites interloqués: comment des appareils décollant d'Ukraine peuvent-ils échapper pendant des centaines de kilomètres à la défense antiaérienne? Se pourrait-il qu'ils soient lancés depuis le territoire russe?

"Il y a des gens qui trahissent leur patrie", martèle Venera, 50 ans, avançant sa théorie selon laquelle que ce sont "des compatriotes" qui aident l'Ukraine à attaquer Moscou, depuis le sol russe.

"C'est du sabotage!", lance-t-elle.

Venera confesse donc qu'au fond d'elle-même, elle a peur. Et "je pense que tout le monde a peur et (...) veut la paix, que la guerre se termine".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.