L'UE doit être prête à intégrer de nouveaux membres «d'ici 2030», dit Charles Michel

Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'exprime lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 18 juillet 2023 (AFP).
Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'exprime lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 18 juillet 2023 (AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

L'UE doit être prête à intégrer de nouveaux membres «d'ici 2030», dit Charles Michel

  • Cinq pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie), l'Ukraine et la Moldavie sont candidats à l'adhésion
  • L'élargissement de l'UE sera au coeur des discussions des dirigeants des Vingt-Sept lors de leurs prochains sommets

BLED: L'Union européenne doit être prête à intégrer de nouveaux membres "d'ici 2030", a exhorté lundi le président du Conseil européen Charles Michel lors d'une conférence à Bled, en Slovénie.

"Si nous voulons être crédibles, nous devons parler de calendrier", a-t-il lancé.

"Alors que nous préparons le prochain agenda stratégique de l'UE, nous devons nous fixer un objectif clair. Je crois que nous devons être prêts - des deux côtés - d'ici 2030 à un élargissement", a-t-il dit au Forum stratégique de Bled.

Cinq pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie), l'Ukraine et la Moldavie sont candidats à l'adhésion.

"C'est ambitieux, mais nécessaire. Cela montre que nous sommes sérieux", a-t-il ajouté lors de ce rendez-vous auquel participent des dirigeants des pays des Balkans occidentaux.

L'élargissement de l'UE sera au coeur des discussions des dirigeants des Vingt-Sept lors de leurs prochains sommets. Ils devront notamment se prononcer sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie.

La Commission européenne doit présenter à l'automne ses recommandations sur cette question. Les deux pays ont obtenu le statut de candidat en juin 2022, quelques mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Cinq pays des Balkans occidentaux sont aussi candidats et ont entamé pour certains des négociations avec l'UE depuis plus de dix ans.

«Lenteur»

Le Premier ministre albanais Edi Rama, présent au Forum, a salué une annonce "extraordinaire", espérant qu'elle allait "se traduire par des étapes concrètes" dans un futur proche.

S'il a jugé l'adhésion de l'Ukraine "naturelle" dans le cadre d'un projet européen "de paix", il a "souhaité que ce voeu ne se fasse pas au détriment des Balkans occidentaux".

La Première ministre serbe Ana Brnabic a regretté pour sa part une très longue attente dans l'antichambre de l'UE qui a nourri l'euroscepticisme dans son pays.

"Nous sommes géographiquement, culturellement, économiquement européens", a-t-elle insisté, appelant les Vingt-Sept à "franchir le pas et à prendre une décision politiquement courageuse pour intégrer les Balkans occidentaux à la famille européenne".

Charles Michel a reconnu que "la lenteur de ce cheminement vers l'UE en a déçu beaucoup, à la fois dans la région et au sein de l'UE".

Le prochain sommet UE-Balkans occidentaux sera "adossé au Conseil européen" des 14-15 décembre, a-t-il annoncé.

Il a suggéré que la nouvelle approche d'"intégration progressive" permette aux pays candidats de participer à certaines politiques européennes comme la défense et la sécurité une fois qu'ils sont jugés prêts, même s'ils n'ont pas rempli toutes les conditions pour être intégrés au bloc.

Le président du Conseil s'est aussi dit "entièrement d'accord" avec le président français Emmanuel Macron sur le fait que l'UE devait se réformer avant le prochain élargissement.

"Intégrer de nouveaux membres dans notre Union ne sera pas facile. Cela affectera nos politiques, nos programmes et leurs budgets. Cela va requérir des réformes politiques, et du courage politique", a-t-il reconnu.

La Turquie est également un pays candidat, mais les négociations d'adhésion ont été gelées en 2018.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.