Grèce: douzième jour de lutte contre l'incendie «le plus grand jamais enregistré dans l'UE»

De la fumée s'échappe de la forêt de Dadia, l'une des zones les plus importantes d'Europe pour les oiseaux de proie, le 24 août 2023. (Photo, AFP)
De la fumée s'échappe de la forêt de Dadia, l'une des zones les plus importantes d'Europe pour les oiseaux de proie, le 24 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Grèce: douzième jour de lutte contre l'incendie «le plus grand jamais enregistré dans l'UE»

  • L'UE a envoyé 11 avions et un hélicoptère de la flotte européenne pour aider la Grèce avec 407 pompiers, soit la moitié des moyens aériens européens communs, selon la Commission européenne
  • La semaine dernière, 20 personnes ont été retrouvées calcinées, en majorité des migrants dont deux enfants, près d'Alexandroupoli, chef-lieu de l'Evros

ATHENES: Pour le douzième jour consécutif, la Grèce lutte contre l'incendie "le plus grand jamais enregistré dans l'UE", dans le nord-est du pays, dans l'Evros, département frontalier avec la Turquie.

Déclaré le 19 août et ayant déjà brûlé plus de 81.000 hectares dont une grande partie du parc national de Dadia dans l'Evros, selon l'observatoire européen Copernicus (EMS), ce feu est "le plus grand jamais enregistré dans l'UE", a indiqué mardi Balazs Ujvari, un porte-parole de la Commission européenne.

L'UE a envoyé 11 avions et un hélicoptère de la flotte européenne pour aider la Grèce avec 407 pompiers, soit la moitié des moyens aériens européens communs, selon la Commission européenne.

La semaine dernière, 20 personnes ont été retrouvées calcinées, en majorité des migrants dont deux enfants, près d'Alexandroupoli, chef-lieu de l'Evros.

Quatre foyers restent problématiques dans l'Evros, selon les pompiers grecs, et des reprises des feux ont conduit à l'évacuation du village de Kotronia.

Il s'agit du plus gros incendie de forêt d’un seul tenant depuis 2008, selon l'EMS. La superficie brûlée correspond à la taille d'une ville comme New York, et plus d'un tiers de la forêt de Dadia a été ravagée, selon le journal de centre-gauche Ta Nea.

Le quotidien souligne également les manques de personnel pour prévenir ces feux de plus en plus intenses avec le changement climatique:" par exemple, seulement sept gardes forestiers gèrent 35.000 hectares dans le mont Parnès", à proximité d'Athènes.

Pour Dimitris Stamatopoulos, environnementaliste, cité par Ta Nea, "il faut un nouveau plan national pour renforcer les services forestiers et la prévention via la meilleure gestion des forêts".

Sur les réseaux sociaux, la Société pour la protection de la biodiversité de la région a publié des photos impressionnantes "avant" et "après" l'incendie de la forêt de Dadia, protégée par le réseau européen de Natura 2000 et mondialement connu comme étant un refuge pour les vautours.

Alexandros Dimitrakopoulos, professeur spécialisé sur les incendies de forêt, a déclaré sur la chaîne de télévision Mega que c'était "un désastre irréversible".

"Il faudra des années pour reconstruire cette forêt unique. Même dans 100 ans, on ne retrouvera peut-être pas cette biodiversité", a-t-il précisé.

Le gouvernement grec a annoncé mardi une série de mesures pour les régions touchées par les incendies.

Le ministre de l'Environnement, Theodoros Skylakakis, a annoncé des travaux anti-inondations et des dédommagements pour éleveurs, agriculteurs et habitants ayant perdu leur logement.

Comme les pays du pourtour méditerranéen, la Grèce est en proie cet été à de nombreux feux ayant brûlé jusqu'ici 120.000 hectares, selon des estimations de l'Observatoire national grec - soit trois fois la moyenne annuelle depuis 2006, relève l'EMS.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.