Biden, un oeil sur 2024, promet de s'en prendre à «Big Pharma»

Le président américain Joe Biden s'exprime sur la réduction des coûts des soins de santé, dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, le 29 août 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden s'exprime sur la réduction des coûts des soins de santé, dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, le 29 août 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Biden, un oeil sur 2024, promet de s'en prendre à «Big Pharma»

  • Joe Biden a lancé mardi une offensive pour faire baisser le prix de certains médicaments
  • La réforme annoncée mardi s'inscrit dans le cadre plus large de la grande loi appelée «Inflation Reduction Act»

WASHINGTON: Joe Biden, qui mène une campagne présidentielle lourdement axée sur le pouvoir d'achat, a lancé mardi une offensive pour faire baisser le prix de certains médicaments, une initiative que les grands laboratoires entendent contester en justice.

"Des millions d'Américains doivent choisir entre payer les médicaments dont ils ont besoin pour vivre, ou financer leur nourriture, leur loyer et d'autres besoins fondamentaux. Ce temps touche à sa fin", a promis le président démocrate dans un communiqué.

Les groupes pharmaceutiques "espèrent que les tribunaux vont (...) protéger leurs bénéfices exorbitants", a accusé Joe Biden plus tard dans un discours expliquant son projet, à savoir permettre au régime d'assurance-santé des plus de 65 ans, nommé "Medicare", de négocier les prix de dix médicaments.

"Mais nous allons mener (la réforme) à son terme. Nous allons continuer à tenir tête à 'Big Pharma' et nous ne reculerons pas", a-t-il assuré, employant le terme péjoratif utilisé pour désigner les grands groupes pharmaceutiques.

Selon une étude de la Rand Corporation, les Etats-Unis payent en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que la France par exemple.

La réforme annoncée mardi s'inscrit dans le cadre plus large de la grande loi appelée "Inflation Reduction Act" - un vaste programme de transition énergétique et de réformes sociales.

«Menace»

La Maison Blanche a choisi dans un premier temps 10 médicaments dont Medicare sera désormais en mesure de négocier le prix.

Cela n'était pas le cas jusqu'ici, contrairement aux régimes d'assurance-santé de nombreux pays riches.

Selon l'exécutif américain, en 2022 les seniors ont dû au total dépenser 3,4 milliards de dollars de leur poche pour acheter ces traitements prescrits en cas de problèmes de caillots sanguins, de diabète, de problèmes cardiaques, de psoriasis, et de cancers du sang.

L'administration Biden ne dit pas exactement de combien elle veut faire baisser la facture, disant seulement espérer une réduction "significative". Elle cite toutefois l'exemple du ministère des Anciens combattants, qui a lui la possibilité de négocier le prix des médicaments pour les vétérans dont il a la charge, et qui les fait ainsi baisser de moitié par rapport au prix du marché.

L'un de ces traitements, l'anticoagulant Eliquis (apixaban), est utilisé par plus de 3,7 millions de bénéficiaires du régime Medicare.

Le laboratoire qui le fabrique, BMS (Bristol Myers Squibb), assure que les bénéficiaires de Medicare à qui ce médicament est prescrit "peuvent actuellement se le procurer en déboursant de leur poche le montant relativement bas de 55 dollars par mois en moyenne" et assure que l'initiative de Joe Biden "menace" cette situation.

Le groupe Johnson & Johnson, dont deux médicaments sont concernés, a assuré que la réforme allait "restreindre l'innovation médicale, limiter l'accès et le choix des patients et avoir un impact négatif sur la qualité générale des soins".

2024

Le projet de l'administration Biden fait d'ores et déjà l'objet de procédures en justice, et le processus pour mener la négociation à son terme s'annonce donc laborieux.

Il est donc peu probable que les Américains en perçoivent les bénéfices concrets avant l'élection présidentielle de 2024, lors de laquelle Joe Biden briguera un second mandat.

Le président, dont la candidature ne suscite pas l'enthousiasme, n'en compte pas moins sur des annonces telles que celle de mardi, ou sur son projet de bloquer à 35 dollars par mois le prix de l'insuline, pour soutenir sa campagne.

Joe Biden se présente comme un optimiste acharné et a encore fustigé mardi les discours sur le "déclin" de l'Amérique chers aux candidats républicains et en particulier à son grand rival, l'ancien président Donald Trump.

"Des jours meilleurs viendront", a promis le démocrate en concluant son discours mardi.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.