Yémen: Les Houthis ciblent les fonctionnaires réclamant le paiement de leurs salaires

La Fédération internationale des journalistes, basée à Bruxelles, a rapporté mardi qu'un groupe armé affilié aux Houthis avait brutalement attaqué Majili al-Samadi, directeur de la radio Voice of Yemen, devant son domicile dans le district d'Al-Safia à Sanaa, le 24 août (Photo, Facebook).
La Fédération internationale des journalistes, basée à Bruxelles, a rapporté mardi qu'un groupe armé affilié aux Houthis avait brutalement attaqué Majili al-Samadi, directeur de la radio Voice of Yemen, devant son domicile dans le district d'Al-Safia à Sanaa, le 24 août (Photo, Facebook).
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Publié le Jeudi 31 août 2023

Yémen: Les Houthis ciblent les fonctionnaires réclamant le paiement de leurs salaires

  • La Fédération internationale des journalistes a rapporté un groupe armé affilié aux Houthis avait brutalement attaqué le directeur de la radio Voice of Yemen
  • Al-Samadi a déclaré que des hommes armés l'avaient sévèrement battu pour des publications sur les réseaux sociaux

AL-MUKALLÂ: Les militants des droits de l'homme au Yémen et les groupes internationaux de défense des droits ont condamné les Houthis pour avoir agressé sans pitié un journaliste basé à Sanaa et pour avoir envoyé des menaces de mort aux militants et aux hommes politiques yéménites qui soutiennent la demande croissante de l'opinion publique pour que les Houthis paient les fonctionnaires de l'État.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), basée à Bruxelles, a rapporté mardi qu'un groupe armé affilié aux Houthis avait brutalement attaqué Majili al-Samadi, directeur de la radio Voice of Yemen, devant son domicile dans le district d'Al-Safia à Sanaa, le 24 août. La FIJ a exigé que les Houthis traduisent les auteurs en justice et cessent de harceler les journalistes. «Nous condamnons l'attaque brutale contre notre collègue Majili al-Samadi et toutes les tentatives visant à réduire au silence ses reportages critiques», a déclaré Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, dans un communiqué publié sur le site Internet de l'organisation.

Partageant des images de son visage meurtri et de sa bouche ensanglantée sur les réseaux sociaux, Al-Samadi a révélé que des hommes armés l'avaient sévèrement battu pour avoir publié des messages sur les réseaux sociaux. Il a promis de continuer à défier les Houthis jusqu'à ce qu'ils le paient. «À mon retour, une bande de cinq individus m'a frappé devant ma maison à Al-Safia et a menacé d'en faire plus si je n'arrêtais pas d'écrire», a-t-il déclaré sur X, la plate-forme anciennement connue sous le nom de Twitter.

Quelques heures avant l'attaque, Al-Samadi avait publié un message sur les réseaux sociaux pour demander aux Houthis de lui verser son salaire. «Mes droits et mon salaire... avant le Prophète... Le Prophète n'a pas besoin de moi ! J'ai besoin de mon salaire», a-t-il écrit dans ce message.

Revendiquant indirectement la responsabilité de l'attaque, les Houthis l'ont accusé d'avoir profané le prophète Mohammed dans ce message.

La station de radio d'Al-Samadi à Sanaa a été saccagée par des hommes armés en 2022 pour avoir refusé de transmettre les refrains sectaires de la milice.

Menaces de représailles

Des militants basés à Sanaa, contrôlée par les Houthis, et d'autres résidant en dehors du Yémen ont déclaré avoir reçu des menaces de mort de la part de personnalités affiliées aux Houthis pour avoir demandé à ces derniers de payer les fonctionnaires de l'État dans les zones qu'ils contrôlent et pour avoir condamné les agressions dont a été victime le journaliste Al-Samadi.

Ahmad Hached, un membre du parlement contrôlé par les Houthis, a déclaré qu'il avait reçu de nombreuses menaces de mort de la part de personnalités houthies pour avoir dénoncé la corruption des dirigeants houthis et soutenu les revendications salariales des employés de la fonction publique. «Je tiens le chef d'Ansar Allah et l'autorité du groupe Ansar pour entièrement responsables de ma vie et de la sécurité ... Les autorités de Sanaa incitent la population contre nous et cherchent à se venger de notre opposition à la corruption et de notre demande de rétablissement des salaires des enseignants et des employés qui sont réduits depuis plusieurs années», a publié Hached sur X, en utilisant le nom officiel des Houthis. Selon Hached, dans l'un de ces messages, une figure houthie a menacé : «Si Majili al-Samadi perd une dent, tu perdras ta bouche et ta langue.»

Les Houthis ont également menacé de s'en prendre aux proches des militants yéménites qui résident en dehors de leur territoire, en représailles à leurs critiques. Ibrahim Asqin, militant yéménite en exil, a déclaré que les Houthis avaient menacé de s'en prendre à ses proches dans sa province natale d'Ibb s'il ne cessait pas de les critiquer et d’insister sur le paiement des salaires des fonctionnaires. «Un groupe qui ne peut tolérer que ses opposants critiquent nombre de ses pratiques est trop fragile et trop faible pour diriger le peuple», a posté Asqin sur X. Asqin est connu pour avoir dénoncé les violations des droits de l'homme commises par des personnalités houthies dans la province d'Ibb et pour avoir publié des vidéos et des photographies montrant des Houthis armés en train de piller des terres et d'agresser des personnes.

Les Houthis font face à une pression publique croissante pour payer des milliers d'employés du gouvernement qui n'ont pas été payés depuis 2016. Depuis le début de 2022, la pression s'est accrue à la suite d'informations selon lesquelles les Houthis ont tiré des milliards de riyals (1 riyal yéménite = 0,0037 euro) de revenus du port d’Al-Hodeïda à cause de l'augmentation du nombre de navires pendant le cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU.

Les Houthis ont demandé que le gouvernement internationalement reconnu du Yémen rémunère les fonctionnaires à partir des ventes de pétrole, tandis que le gouvernement a déclaré qu'il ne paierait les fonctionnaires que si les Houthis déposaient les recettes du port d’Al-Hodeïda à la banque centrale.

Nadwa al-Dawsari, analyste du conflit yéménite et chercheuse non résidente au Middle East Institute, a déclaré que les dirigeants houthis sont devenus de plus en plus riches au cours des huit dernières années, car ils ont amassé d'immenses sommes d'argent malgré l'extrême pauvreté des fonctionnaires publics. «Les Houthis ne veulent pas gouverner, ce qui impliquerait qu'ils fournissent des services, notamment le paiement des salaires. Le modèle des Houthis est largement basé sur le contrôle de la population par la répression et la violence», a-t-elle expliqué.

Elle n'a pas exclu la possibilité que les Houthis reprennent la guerre au Yémen afin d'éviter la pression publique. «Maintenant que les Saoudiens ont cessé leurs frappes aériennes et levé les restrictions sur le port maritime d’Al-Hodeïda, les Houthis sont à court d'excuses pour payer les fonctionnaires. Je ne serais pas surprise qu'ils procèdent à une escalade militaire pour forcer ces manifestations à cesser.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com