Yémen: L'ONU neutralise la menace que représente le pétrolier FSO Safer

Le Nautica, navire de l'ONU amarré à côté du FSO Safer, a pompé plus d'un million de barils du pétrolier en détérioration (Photo, AFP).
Le Nautica, navire de l'ONU amarré à côté du FSO Safer, a pompé plus d'un million de barils du pétrolier en détérioration (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Yémen: L'ONU neutralise la menace que représente le pétrolier FSO Safer

  • En mai, l’ONU a lancé l'opération tant attendue de sauvetage du pétrolier Safer, vieux de quarante-sept ans
  • Le nouveau pétrolier restera à côté du Safer jusqu'à ce que le gouvernement yéménite et les Houthis se mettent d'accord sur la répartition des ventes de brut

AL-MUKALLÂ: L'ONU a annoncé que le pétrolier FSO Safer, en détérioration au large des côtes occidentales du Yémen, a été vidé avec succès de sa cargaison et que l'équipe de sauvetage a quitté le site, neutralisant ainsi la menace que représentait le pétrolier pour la mer Rouge.

«C'est un honneur d'être à bord du navire polyvalent Ndeavor avec les professionnels qui ont mené à bien l'opération de sauvetage #FSOSafer et qui sont maintenant sur le chemin du retour. Nous avons quitté les eaux yéménites à 18h13 aujourd'hui», a déclaré David Gressly, coordonnateur résident et humanitaire de l'ONU au Yémen, sur X, la plate-forme de réseaux sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter, lundi.

En mai, les Nations unies ont lancé l'opération tant attendue de sauvetage du pétrolier Safer, vieux de quarante-sept ans, en envoyant une équipe d'ingénieurs en mer Rouge qui a commencé à vider le pétrole du Safer vers un nouveau navire.

Le pétrolier FSO, échoué au large de la ville d’Al-Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, a attiré l'attention de la communauté internationale lorsque du pétrole a commencé à s'infiltrer à l'intérieur du navire après que la rouille a rongé ses parois, menaçant ainsi de provoquer une importante marée noire dans la mer Rouge. Le pétrolier n'a pas été entretenu depuis que les Houthis ont pris le contrôle de la province occidentale d’Al-Hodeïda au début de l'année 2015.

S'adressant aux journalistes à New York lundi, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que la première partie de l'opération de sauvetage avait été menée à bien et que l'ONU avait évité une catastrophe majeure en mer Rouge.

«Les Nations unies et le large groupe de partenaires qui soutiennent le projet Safer ont jusqu'à présent réussi à empêcher le pire scénario, à savoir une marée noire massive en mer Rouge avec des répercussions environnementales, humanitaires et économiques catastrophiques évidentes», a assuré Dujarric, ajoutant que les Nations unies ont encore besoin de 22 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) supplémentaires pour mener à bien la deuxième partie de l'opération qui consiste à amarrer le nouveau pétrolier à une bouée et à recycler le pétrolier rouillé.

«Nous comptons sur une nouvelle aide généreuse pour mener à bien cette mission essentielle», a indiqué  Dujarric.

Le Safer, plus une menace

Le gouvernement yéménite a confirmé que le risque de déversement de pétrole du Safer a été éliminé après que les équipes de l'ONU ont transféré toute la cargaison du pétrolier FSO vers le nouveau pétrolier.

«Aujourd'hui, le pétrolier Safer ne constitue plus une menace, et le nouveau pétrolier est aussi bon que n'importe quel navire en mer et ne nécessite pas l'assistance de l'ONU», a déclaré mardi à Arab News le capitaine Yeslem Mubarak, vice-président de l'Autorité des affaires maritimes et chef par intérim du Comité national du Safer.

Le nouveau pétrolier restera à côté du Safer jusqu'à ce que le gouvernement yéménite et les Houthis se mettent d'accord sur la répartition des ventes de brut.

L'annonce des Nations unies est intervenue alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, est arrivé mardi à Aden, la capitale provisoire du Yémen, où il doit rencontrer les dirigeants du gouvernement yéménite.

Le voyage de Grundberg à Aden coïncide avec l'intensification des efforts diplomatiques déployés par les médiateurs internationaux et régionaux pour persuader les factions yéménites de prolonger le cessez-le-feu conclu sous l'égide des Nations unies et d'entamer des négociations en vue de parvenir à un accord de paix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.